L’administrateur du territoire de BENI a été entendu ce mardi 7 février 2017 comme témoin dans le procès des ADF. Il a confirmé des pressions politiques et militaires subies lors de l’arrestation d’un présumé collaborateur des ADF, un certain DAVID MALIKIDOGO à OICHA et le colonel FREDDY KABALENGA qui commandait les troupes des FARDC sur la route MBAU-KAMANGO. Ce colonel des FARDC protégeait et camouflait le ravitaillement des ADF et était souvent en réunion clandestine avec un chef ADF du nom de FEZA. Interrogé par le général MAJOR TIMOTHEE MUKUTU, l’administrateur du territoire au procès public de BENI a dit n’avoir jamais reçu d’appels directs des politiciens mais confirme des pressions autour du dossier de prévenu colonel FREDDY KABALENGA :

L'administrateur du territoire de BENI se lave dans le dossier du colonel Freddy qui comparait au procès des ADF à BENI. Accusé par le ministère public de s'être réuni, à BENI avec un commandant des adf au nom de feza cet officier avait usé de ses influences pour libérer au cachot de la PNC/beni son beau frère Malikidogo David poursuivit aussi pour ravitaillement des adf. Bernard AMISI KALONDA a rejeté l'idée selon la quelle il y avait une pression des politiciens autour de l'arrestation de monsieur Malikidogo, toute fois le patron de la territoriale a reconnu, l'incompréhension des forces de l'ordre basées à OICHA qui existait autour de ce dossier.
Dans un autres chapitre, les œufs et les poules de l’OUGANDA sont désormais interdits de consommation dans la ville de BUTEMBO. Cette décision du service urbain de l’agriculture, pèche et élevage vise à protéger la population contre la grippe aviaire qui s’est déjà déclarée en OUGANDA. Pour le docteur KAWA NDALA, inspecteur de l’AGRIPEL, Agriculture Pêche et Elevage, ville de BUTEMBO, cette décision concerne même les œufs qui sont déjà sur le marché d’autant qu’ils sont déjà impropres à la consommation vu le nombre de jours passés dans les dépôts.
À GOMA : Le budget de la MONUSCO doit être réajusté. Une délégation du 5e comité de l’assemblée générale des nations unies chargé de l’administration et du budget est à Goma pour voir comment le budget alloué à la mission onusienne en RDC est utilisé. Ces diplomates de différents pays des nations unies qui évaluent les missions onusiennes se sont intéressés aussi à la question sécuritaire du Nord-Kivu, de l’évolution de l’enrôlement mais également l’implication des femmes dans le processus électoral. Mais leur objectif principal est d’inspecter comment la MONUSCO dépense l’argent qui lui est alloué. DANIEL RUIZ, chef de la MONUSCO NORD-KIVU, en conversation avec la presse du gouvernorat a révélé l’objectif principal de ces 13 diplomates venus de NEW-YORK.
À BENI-VILLE : Les travaux de rénovation de la mosquée de Beni ont débuté. La mosquée centrale de Beni va faire peau neuve. Hier, les travaux de démolition de l’édifice ont débuté en vue de sa prochaine restauration. La population musulmane de la ville de Beni est estimée à un peu plus de 20 000 habitants.
EN RDCONGO : La délicate mission de Félix Tshisekedi
La disparition du « vieux Tshitshi » décédé d’une embolie pulmonaire à l’âge de 84 ans à Bruxelles, tombe au plus mal - voir notre article. L’opposant historique devait prendre la tête du Conseil de suivi de l’accord. Il faudra donc lui trouver un successeur. Idem pour la présidence de l’UDPS, le parti politique fondé par Etienne Tshisekedi et la présidence du Rassemblement de l’opposition. C’est désormais sur son fils, Félix, que repose la bonne marche du parti et la mise en application de l’accord. Une mission à haut risque alors que l’opposition est plus composite que jamais. Proposé au poste de Premier ministre du nouveau gouvernement de transition, Félix Tshisekedi devra donc faire les bons choix. Car son nom ne passe vraiment au sein de la majorité présidentielle qui pendant les dernières négociations demandait à l’opposition une liste de plusieurs prétendants pour la Primature.
L’accord politique caduque ?
Dans ce contexte de tensions politiques, la mort de Tshisekedi pourrait bien changer la donne d’un accord que le pouvoir cherche à tout prix à retarder. Au sein de la majorité présidentielle, certaines voix ont déjà lancé quelques ballons d’essais : « la disparition de Tshisekedi rend l’accord de la Saint-Sylvestre caduque » entend-t-on déjà dans le camp Kabila, trop content d’avoir trouvé un énième prétexte pour ne pas mettre en oeuvre l’accord. L’opposition, qui a rapidement senti le piège se refermer, a aussitôt riposté en exigeant la nomination du nouveau Premier ministre avant les funérailles d’Etienne Tshisekedi dont le corps devrait être rapatrier à Kinshasa en toute fin de semaine. La disparition le 1er février de l’opposant historique Etienne Tshisekedi ouvre une nouvelle période d’incertitude au Congo alors que l’accord censé régler la crise politique entre le pouvoir et l’opposition peine à se mettre en oeuvre.
La mort du « Sphinx de Limete » intervient en pleine négociation politique d’une transition à haut risque en République démocratique du Congo (RDC). Un accord politique, signé le 31 décembre dernier, autorise le président Joseph Kabila à rester au pouvoir jusqu’à la présidentielle de 2017. La présidence du Conseil de suivi de l’accord et le poste de Premier ministre ont été attribués à l’opposition, mais depuis la signature de l’accord, majorité et opposition n’arrivent pas à se mettre d’accord sur le nom du chef de l’exécutif et la composition de son gouvernement. La mort d’Etienne Tshisekedi, président du Rassemblement de l’opposition, risque donc de ralentir un peu plus un processus politique des plus fragiles et retarder les élections, après un premier report dela fin 2016 passé.

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