Par une surprise l'armée dela Rdc au Nord-Kivu, réaffirme que le M23 est de rétour. Les Forces armées de la RDC (FARDC) affirment avoir abattu un rebelle de l’ex-rébellion du M23 et capturé un autre lundi 20/02/ 2017, au cours d’un accrochage survenu entre les villages Tamugenga et Matebe dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). L’armée qui a renforcé ses effectifs à Rutshuru a lancé lundi une offensive contre les combattants de l’ex-M23 dans les groupements de Kisigari, Busanza et Jomba. Des tirs ont été encore entendus dans la région mardi dans l’après-midi, expliquent des témoins sur place. Le même mardi, des échanges tirs ont été entendus durant l’après-midi dans les environs des localités de Ntamugenga et Matebe, à 2 Km de Bunagana, cité située à la frontière avec l’Ouganda. À Rutshuru, des sources proches des services de sécurité renseignent que plusieurs combattants de l’ancien mouvement rebelle sont signalés dans la région et cherchent à atteindre le territoire de Masisi pour se ravitailler en armes et munitions :

La panique s’est emparée de certains habitants de Rutshuru notamment ceux qui ont connu les atrocités du M23 en 2012 et 2013.
Certains se demandent si l’armée parviendra à chasser ces combattants qui seraient de plus en plus visibles dans certains coins de Rutshuru.
« Nous ne permettrons pas que le M23 se réorganise sur le territoire congolais. C’est depuis hier [lundi] que les militaires pourchassent les rebelles M23 dans les groupements de Jomba, Burayi et Gisigari », fait-on savoir à l’Etat-major du commandement Sokola II à Goma.
De son côté, l’ONG Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) dénonce l’infiltration d’ex-rebelles du M23. Elle demande au gouvernement congolais et à la communauté internationale de démasquer ces combattants.
La rébellion du M23 a sévi au Nord-Kivu en 2012 et 2013 avant d’être défaite par l’armée congolaise et la MONUSCO. La rébellion avait alors annoncé sa dissolution. De nombreux combattants ont trouvé refuge au Rwanda et en Ouganda.
Un combattant qui s’est rendu samedi 18 février aux Forces armées de la RDC a confié à Radio Okapi que l’un des chefs de ce mouvement Sultani Makenga et un groupe de combattants sont actuellement présents dans le territoire de Rutshuru. Après des combats menés contre les FARDC à MATEBE mardi 21 février 2017, les M23 ont fui par le groupement de BUSANZA pour regagner leur camp de refugiés de MUHANGUZI en OUGANDA. Ceux qui ont fui, étaient poursuivi par les FARDC depuis MATEBE, KAFUMBIZO de RWANGUBA et sont arrivés ce mercredi matin à KIRAMBO où ils se sont présentés a l’armée ougandaise qui les a remis dans leur camp de refugiés. En avant-plan, Sultani Makenga, le chef de la branche armée de la rébellion du M23 à Goma le 20 novembre 2012.
Erique Gasana, combattant de l’ex-rébellion du M23 qui s’est rendu samedi 18 février aux Forces armées de la RDC (FARDC), affirme que l’un des chefs de ce mouvement Sultani Makenga et un groupe de combattants sont actuellement présents dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Depuis sa reddition, Erique Gasana est détenu à l’Etat-major, commandement de l’opération Sokola 2 à Goma. Ancien lieutenant de l’armée congolaise, il a été recruté dans l’ex-rébellion du M23 défaite en 2013 et dont la plupart des combattants ont trouvé refuge en Ouganda et au Rwanda.
« J’étais avec eux dans le groupe du Général Makenga. Ils nous ont mis dans des véhicules en nous disant que nous retournons au pays pour intégrer l’armée nationale. Nous avons traversé la frontière et nous nous sommes retrouvés dans la brousse », raconte Erique Gasana.
Selon son récit, un groupe de combattants a été préparé pour s’attaquer aux gardes du parc pour récupérer leurs armes:
« Je n’étais pas d’accord avec eux. C’est comme ça que j’ai fui et je me suis rendu aux militaires FARDC, à Bukima », ajoute l’ex-combattantpour qui « la mission du M23 est de prendre le contrôle de tout le pays ».
À en croire Erique Gasana, les combattants de l’ex-M23 sont pour la plupart armés de Kalachinkov et seraient commandés par le colonel déchu Joseph Mboneza.
Au sujet de Sultani Makenga, ex-chef militaire du M23, il affirme qu’il est actuellement dans la réserve des gorilles de Sarambwe à Rutshuru, aux pieds des collines Sabinyo et Mikeno, à la frontière ougandaise.
Il serait en compagnie d’une centaine de combattants recrutés à partir du camp militaire de Bihanga en Ouganda.
Toujours selon Erique Gasana, au moins soixante-neuf combattants de l’ex-rébellion du M23 sont signalés depuis le week-end dernier dans la région de Tongo, dans le territoire de Rutshuru.
La même journée du mercredi le CEPADHO dit avoir été alerté des combats acharnés entre les FARDC et les M23 sur la colline SONGA dans le RUTSHURU. Dans la mi-journée, d’autres violents affrontements auraient été signalés à KITAGOMA toujours dans le RUTSHURU sur la frontière OUGANDAISE. Le coordonateur de cette ONG de droits de l’homme Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et le Droit de l’Homme) révèle que le M23 est en contact et noue des liens avec certains groupes armés du Nord-Kivu comme le CORPS DU CHRIST dans le territoire de LUBERO, le NDC de GUIDON dans le WALIKALE. Le M23 aurait aussi entamé des contacts avec les NYATURA dans le MASISI. Le Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (CEPADHO) dénonce cette infiltration des ex-rebelles du M23. Cette ONG des droits de l’homme demande au gouvernement congolais et la communauté internationale de démasquer les éléments de l’ex-M23.
Pour les responsables militaires au Nord-Kivu, des dispositions sont prises pour contrer les manœuvres de l’ex-mouvement rebelle.
Une dizaine de combattants recrutés par l’ex-mouvement rebelle sont actuellement détenus à l’Etat-major, renseignent les mêmes sources.
Le M23 est un ancien mouvement rebelle qui a occupé plusieurs territoires du Nord-Kivu entre 2012 et 2013 avant d’être défait par le FARDC, et la FIB.

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