LA PLUS PART DES ACTEURS pOLITIQUE S'ENGAGENT À UN NOUVEAU COMBAT SUR LA SCÈNE DES MEMBRES D' ASADHO–FILIMBI-FIDH CONTRE L'ACTUEL CHEF DEL'ÉTAT JOSÉPH KABILA KABANGE EN FONCTION DÉPUIS 2001 EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : COMPTE RENDU DE LA PREMIÈRE ÉTAPE DE LA MISSION CONJOINTE DE PLAIDOYER INTERNATIONAL COMMUNICATION Depuis le 06 mars 2017, une délégation de la société civile congolaise est en mission de plaidoyer international. Cette équipe, composée de M. Paul Nsapu, Président de la Ligues des Électeurs (LE) et Secrétaire Général adjoint de la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH), M. Jean Claude Katende, Président de l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), et Messieurs Floribert Anzuluni et Carbone Béni Beya, respectivement Coordonnateur et chargé du Réseau du mouvement citoyen FILIMBI, est arrivée aux États-Unis pour y rencontrer les diplomates accrédités aux Nations Unies, membres du Conseil de Sécurité, à New York, les officiels américains à Washington DC, les responsables des principales organisations internationalesœuvrant en République Démocratique du Congo (RDC) ainsi que la diaspora congolaise. Du 06 au 10 mars 2017, la délégation a échangé avec : Aux Nations Unies : - Les diplomates accrédités de l’Union Européenne, la France, la Grande Bretagne, les États-Unis, la Belgique, le Japon, l’Éthiopie, l’Ukraine, les Pays-Bas, la Suède et l’Italie. - Le Département des Opérations de Maintien de la Paix. - Le Département des Affaires Politiques. - L’Office du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Droits de l’Homme (OHCHR). Les membres de la délégation ont le regret de constater que certains membres du Conseil de Sécurité, tels que la Chine et la Russie, continuent à refuser tout échange avec les représentants des organisations non gouvernementales sur les questions qui relèvent de la compétence du Conseil notamment des Droits Humains.

Ns constatons que certains membres du Conseil de Sécurité tels que la Chine et la Russie, continuent à refuser tout échange avec les représentants des organisations non gouvernementales sur les questions qui relèvent de la compétence du Conseil notamment des Droits Humains.
Au cours des échanges, les membres de la délégation et les diplomates rencontrés ont principalement échangé sur les violations des Droits de l’Homme, la grave crise politique que traverse la RDC ainsi que le mandat de la Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO). Ces échanges se sont déroulés comme suit:
- La situation des Droits de l’Homme est alarmante. Cette dernière est principalement liée aux massacres qui se déroulent dans plusieurs parties du pays (Béni, Kananga et alentours, Tanganyika, Kongo Central, etc.), à la restriction des libertés individuelles et la répression violente par le pouvoir en place des initiatives citoyennes et pacifiques en faveur de l'alternance politique. Il apparaît clairement que cette situation est étroitement liée à la grave crise politique que traverse le pays. Les diplomates rencontrés ont à l’unanimité fait part de leur consternation face aux différentes vidéos récemment publiées montrant des militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) en train de massacrer des citoyens non armés, y compris des femmes et enfants. Ils ont insisté sur le fait que le Conseil de Sécurité a exigé, à l’unanimité, qu’une enquête indépendante soit organisée par les autorités congolaises, au cas contraire une enquête internationale indépendante sera exigée.
- Après que les membres de la délégation aient expliqué aux différents interlocuteurs les raisons pour lesquelles ils avaient décidé de ne pas prendre part aux différents dialogues, toutes les parties se sont accordées sur le fait que la crise actuelle, à la base de l’illégalité et de l’illégitimité de toutes les institutions de la République, est issue de la violation intentionnelle et violente de la Constitution par le régime Kabila. Ainsi, du fait de sa signature par l’ensemble de la classe politique, l’accord du 31 décembre 2017 est dorénavant la seule base qui pourrait garantir une certaine légitimité.
Bien que les États-Unis aient déclaré vouloir réduire le niveau de leur contribution aux Nations Unies, les différents interlocuteurs ont rassuré les membres de délégation sur le fait que le cas de la RDC demeure une priorité au sein du Conseil de Sécurité et que la nécessité d’une alternance pacifique au plus tard en décembre 2017 fait l’unanimité. A ce jour, les principales priorités de la MONUSCO sont :
1. La protection des civils demeure la principale priorité avec un accent particulier, en période électorale, sur la protection des activistes des Droits de l’Homme, activistes pro-démocratie,journalistes et opposants politiques. Pour ce faire, il est indispensable de rendre la force de la MONUSCO plus réactive et de renforcer le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH). Les membres de la délégation ont insisté sur la nécessité de formaliser un mécanisme permettant d’appliquer des sanctions ciblées à l'encontre d'individus impliqués dans des cas de violations graves des Droits de l'Homme et d'atteinte aux libertés publiques, et/ou qui entravent le processus électoral en cours devant aboutir à une alternance pacifique.
2. L’appui au processus électoral devant mener à une alternance pacifique au plus tard en décembre 2017. Cela implique que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) publie sans délai un calendrier électoral qui intègre l’organisation de l’élection présidentielle au plus tard en décembre 2017 et un budget réaliste. Les différents diplomates ont réitéré leur soutien total à la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO). Les membres de la délégation ont également insisté sur la nécessité de réfléchir à la mise en place d’un système indépendant et international de contrôle et de suivi des activités de la CENI qui n’est indépendante que de nom.
A Washington DC :
Le 08 mars 2017, la fondation américaine à but non lucratif « National Endowment for Democracy (NED) » a organisé une table ronde intitule “The New Year’s Eve Political Accord in the Congo: How to Achieve Peaceful Alternation of Power in 2017 (Accord Politique de la St Sylvestre au Congo: Comment atteindre une Alternance pacifique du pouvoir en 2017) ”
Les membres de la délégation ont ainsi pu échanger avec une vingtaine d’organisationsinternationalesaméricaines sur la situation générale du pays, et en particulier la situation des Droits de l’Homme. Ces derniers ont été sensibilisés sur la nécessité de continuer à soutenir la population congolaise dans sa lutte non violente pour une alternance pacifique.
Du 13 au 17 mars 2017 la délégation poursuit sa mission à Washington DC, un compte rendu sera publié à l’issue de cette seconde étape.
Pour la délégation,
Jean Claude Katende
ASADHO
Floribert Anzuluni
FILIMBI
Paul Nsapu
LE/FI

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