Le nouveau mandat dela Monusco en cours de discussion au conseil de sécurité des Nations-Unies en New-York : « Pour atteindre cet objectif, nos forces armées poursuivront leur coopération avec la MONUSCO. Toutefois, au regard des résultats mitigés enregistrés dans cette coopération, mon Gouvernement juge nécessaire qu’une évaluation soit faite pour déterminer objectivement les failles dans l’application des engagements de manière à nous permettre d’aboutir à une amélioration de l’efficacité opérationnelle des forces » Parmi les groupes qui sèment la terreur en RDC, She Okitundu a pointé du doigt l’ADF, la LRA et les FDLR « ainsi que quelques groupes armés nationaux ». Pour les éradiquer, le ministre congolais des Affaires étrangères a donné la position de la RDC : « Il est impérieux de renforcer l’efficacité opérationnelle des forces onusiennes, en priorité la Brigade spéciale d’intervention pour qu’elle soit en mesure d’accomplir, comme il se doit, la mission pour laquelle elle a été mise en place, mission qu’elle avait si bien remplie au début de son mandat :...............

Le renforcement de l’efficacité doit s’accompagner de l’ajout, au besoin d’une deuxième unité de Brigade spéciale d’intervention ; de la dotation en moyens et équipements appropriés pour combattre d’une manière efficace les menaces asymétriques vécues sur le terrain ; d’une meilleure collaboration et partage d’informations avec les FARDC, notamment celles provenant des drones. » She Okitundu a cependant soutenu le renouvellement du mandat de cette mission onusienne tout en précisant qu’il faut au préalable une évaluation. Maman Sidikou, chef de la MONUSCO, a étalé ses craintes et ses espoirs dans une communication faite ce mardi 21 mars 2017 au Conseil de sécurité de l’ONU.
« Aussi longtemps que le dialogue politique demeure dans une impasse, les tensions risquent de monter. En février, des séminaires et paroisses de l’Eglise catholique à Kananga, Kinshasa et Lubumbashi ont été attaqués, vraisemblablement à cause des frustrations accrues au sein de certains segments de la population qui voient le processus politique s’enliser », a dit le représentant spécial d’Antonio Guterres en RDC. Léonard She Okitundu, vice-premier ministre, Ministre des Affaires Etrangères, s’est attaqué ce mardi 21 mars 2017, à New York, au bilan de la MONUSCO.
« Il est inadmissible, en effet, de constater que la mission de paix des Nations Unies, la plus importante au monde, se trouvant dans mon pays depuis environ deux décennies, ne soit pas en mesure, avec les moyens dont elle dispose, de parvenir à mettre un terme à une situation de crise qui perdure depuis plusieurs années », a dit devant le Conseil de sécurité de l’ONU, le chef de la diplomatie congolaise. Il reste cependant optimiste.
Il me plaît toutefois de noter que la situation semble évoluer dans le bon sens depuis quelques jours. La désignation du Secrétaire général adjoint de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Felix Tshisekedi, comme Président du Rassemblement et d’un représentant du Groupe des sept (G7), Pierre Lumbi, à la tête du Conseil des sages du Rassemblement constitue une avancée importante qui a permis la reprise le 16 mars, sous les auspices de la CENCO, des négociations sur « l’Arrangement particulier. » De plus, les Présidents des deux chambres du Parlement ont appelé à un processus électoral irréversible et crédible et exprimé leur soutien aux efforts de la CENCO. Maman Sidikou a également évoqué le vide laissé par Etienne Tshisekedi.
« La mort d’Etienne Tshisekedi a eu un impact significatif sur le processus politique en RDC, retardant davantage la finalisation de “l’Arrangement particulier”, la désignation du Premier ministre et l’établissement du Comité national de suivi de l’Accord et du processus électoral (CNSA) » Son optimisme se nourrit également des avancées à la CENI pour ce qui est de la révision du fichier électoral. Maman Sidikou à l’ONU : « Les tensions risquent de monter si le dialogue n’avance pas »
Maman Sidikou, chef de la MONUSCO, a étalé ses craintes et ses espoirs dans une communication faite ce mardi 21 mars 2017 au Conseil de sécurité de l’ONU.... La France a été parmi les premières puissances occidentales. « Nonobstant les retards enregistrés dans le processus politique, des avancées significatives ont été faites dans la mise à jour du fichier électoral. A ce jour, plus de 19 millions d’électeurs ont été enrôlés et le processus d’enrôlement est en passe de débuter dans les deux zones opérationnelles d’enrôlement restantes. » Pour la France, le renouvellement du mandat de la MONUSCO doit tenir compte de deux éléments : la protection des civils et la préparation des élections. C’est la position soutenue par l’Ambassadeur de France à l’ONU ce mardi 21 mars 2017.
« La situation dans les Kasaï nous inquiète en effet. Et la situation sécuritaire en RDC de manière générale, dans l’Est, dans les Kasaï et d’autres régions, nous commande d’être très vigilants. C’est pour cela que j’indiquais que nous étions ouverts à toute négociation visant à réformer la MONUSCO dès lors que sont respectés les deux objectifs prioritaires que nous poursuivons : la protection des civils et la préparation des élections, et donc la préparation de la transition politique qui est en cours. Par rapport à ces deux objectifs clés, on ne peut pas transiger, ou alors on ne croit plus aux Nations unies », a dit François Delattre.
Pour le représentant français, la crise congolaise peut avoir un impact sur toute la région.
«C’est avec cette boussole que la France est engagée dans cette négociation, qui se déroule dans un bon esprit mais avec une vraie vigilance et un vrai sens des responsabilités par rapport à cet immense pays au cœur de l’Afrique, dont la stabilité est clef pour lui-même et pour l’ensemble de la région. Donc on ne peut pas jouer avec le feu s’agissant d’un enjeu aussi important. C’est pourquoi, la négociation, encore une fois est importante. Elle se déroule dans un bon esprit mais elle appelle notre engagement et notre vigilance. »

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