LES MEMBRES DU RASSEMBLEMENT MONTENT AU CRÉNEAU EN LANCANT, LES MANIFESTATIONS DE GRANDE ENVERGURE SUR TOUTE L'ETENDUE DE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO ; LES DATES À RETENIR PAR LES ACTEURS POLITIQUE DEL'OPPOSITION SONT : 1. LE 03 AVRIL 2017: VILLE MORTE 2. SOUTIEN A LA GRÈVE GÉNÉRALE DU 5 AVRIL 2017 3. MARCHE DE PROTESTATION DU 10 AVRIL AU 24 DEL'ANNÉE COURANT : L'OPPOSITION INDIQUE QUE, PEUPLE CONGOLAIS LÈVE-TOI, CETTE AFFAIRE TE CONCERNE ! DANS UNE DÉCLARATION POLITIQUE : Le lundi 27 mars 2017, les négociations politiques directes sous la médiation de la CENCO se sont clôturées, sur fonds de blocage entre les politiciens. En conséquence, le Rassemblement des Forces politiques et sociales acquises au changement s’est réuni ce mercredi 29 mars 2017 sous la direction de son Président Monsieur Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO, pour procéder à l’évaluation sans complaisance du dialogue national et inclusif du Centre Interdiocésain dans lequel le peuple congolais a placé tous ses espoirs :....................

La majorité et opposition sont, toujours divisés, entravers la mise en œuvre de l’Accord de la Saint Sylvestre, et en rejetant les formulations de compromis, pourtant acceptables, présentées par les évêques, pour aplanir les deux principales divergences qu’étaient les modalités de désignation et de nomination du Premier Ministre ainsi que la Présidence du Conseil National de Suivi de l’Accord, les signataires de l’Accord du camp Tshatshi, entraînés par la famille politique de Joseph Kabila, ont pris la lourde responsabilité de renoncer à une issue pacifique de la crise et d’enfoncer davantage le pays dans le chaos.
La conséquence politique de cette posture de la majorité est de rompre avec la légitimité consensuelle construite dans le cadre de l’Accord du 31 décembre 2016 et de remettre les Institutions dans leur situation d’illégitimité.
Dès lors que le processus devant conduire à la mise en œuvre de l’Accord est compromis, le consensus dégagé pour l’acceptation de monsieur Joseph Kabila comme Chef de l’Etat pendant la courte période préélectorale et électorale est rompu.
Par ailleurs, abusant de la bonne foi du Rassemblement, Monsieur Kabila et son camp politique, déterminés plus que jamais à rester au pouvoir par la force, font fi des mesures de décrispation politique préconisées dans l’Accord, orchestrent l’insécurité sur toute l’étendue du pays, multiplient les violations massives des droits de l’homme et des libertés fondamentales, affichent une indifférence coupable face aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité dont les populations congolaises sont victimes. Bien plus, ils se distinguent par un cynisme criminel et une arrogance que rien ne peut justifier face à la paupérisation accélérée de nos concitoyens. Le tout dans le but d’empêcher la tenue des élections.
De tout ce qui précède, le Rassemblement tire la conclusion que le Président Kabila ne veut ni de l’Accord du 31 décembre 2016 ni d’une issue pacifique à cette crise. Il n’a renoncé ni à son projet de rester indéfiniment au pouvoir ni à celui d’organiser à cet effet un référendum constitutionnel.
Dès lors, Monsieur Joseph KABILA demeure l’élément central de la crise actuelle et du problème congolais. Il ne peut par conséquent s’ériger en arbitre d’une crise créée par lui-même et encore moins comme solution à celle-ci.
12. Le RASSEMBLEMENT réaffirme son attachement à l’Accord du 31 décembre 2016. Il récuse toute solution initiée en dehors de sa mise en œuvre diligente et conforme. C’est pourquoi face à la gravité de la situation, le Rassemblement lance un appel solennel au peuple congolais à se prendre en charge et annonce le plan de mobilisation générale ci-après contre la tentative de restauration de la dictature en RD. Congo :
Journée ville morte sur toute l’étendue du territoire national le lundi 3 avril 2017;
Soutien à la grève générale décrétée par les syndicats le mercredi 5 avril 2017 ;
Marches et manifestations publiques pacifiques pour revendiquer l’application de l’Accord de la Saint-Sylvestredu 10 au 24 avril 2017.
Le Rassemblement, après débats et délibérations, tient à porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale ce qui suit :
Le Rassemblement exprime sa plus vive préoccupation face à la situation de chaos provoqué par la rupture, sans la signature, des discussions relatives aux modalités de mise en œuvre de l’Accord Politique Global et Inclusif du 31 décembre 2016, de l’Arrangement particulier ad hoc.
Le Rassemblement rappelle qu’il a souscrit au dialogue national inclusif organisé sous la médiation de la CENCO, conformément à la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, afin de donner une dernière chance à une sortie de crise apaisée par l’organisation d’élections crédibles en 2017.Et ainsi, assurer un retour au fonctionnement régulier des Institutions de la République.
C’est dans ce cadre que le Rassemblement a négocié l’Accord du 31 décembre 2016 articulé principalement autour de la tenue des élections présidentielle,législatives et provinciales au plus tard le 31 décembre 2017.
Accessoirement et en vue d’assurer uniquement la continuité de l’Etat et l’équilibre institutionnel et de préserver la paix civile, le Rassemblement avait renoncé à son exigence initiale – par ailleurs largement soutenue par le peuple congolais - du départ de Monsieur Joseph Kabila de la Présidence de la République Démocratique du Congo à l’échéance de son mandat le 19 décembre 2016.
La contrepartie à cette concession faite à Monsieur Joseph Kabila a été le droit reconnu au Rassemblement de diriger le Gouvernement de la République et de présenter, à cet effet, le Premier Ministre à sa nomination ainsi que le droit pour le RASSEMBLEMENT de diriger par le Président de son Conseil des Sages le Conseil National de Suivi del
’Accord et du processus électoral.
(Cftpoints III.3.3 et VI.2.2 de l’Accord du 31/12/2016).
Fait à Kinshasa, le 29 mars 2017
Pour le Rassemblement
Le Président
Félix TSHISEKEDI-TSHILOMBO

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