ONGDH le Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (CEPADHO) s’inquiète de la poursuite des attaques des miliciens Maï-Maï Mazembe et Nyatura contre les communautés Hutu et Nande qui viserait, selon le constat de l’ONG, à déstabiliser l’identification des électeurs en défaveur de ces communautés, dans le territoire de Lubero et au nord-ouest du territoire de Rutshuru :

L’insécurité grandissante dans certaines zones suite aux opérations militaires lancées contre les groupes armés ; Nord-Kivu, d'où Maï-Maï Mazembe et Nyatura suspectés de déstabiliser le processus électoral
Le Centre d’études pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’Homme (CEPADHO) s’inquiète de la poursuite des attaques des miliciens Maï-Maï Mazembe et... L’ONG œuvrant pour l’essor de la démocratie et le respect des droits de l’homme exhorte le gouvernement congolais à éradiquer de façon immédiate et définitive ces groupes armés qu’elle accuse de perturber la cohabitation pacifique entre communautés dans cette partie de la République. « Cette situation crée l’anxiété au sein des civils sans défense au point d’occasionner, en territoire de Lubero, le déplacement massif de tous les Hutu de Luhanga où ils sont menacés d’extermination par les Maï-Maï Mazembe ; en territoire de Rutshuru, l’incertitude des Nande à Kibirizi, à Kyaghala, à Kikuku et à Bwalanda en Chefferie de Bwito où ils redoutent les représailles des Nyatura en réponse aux diverses attaques de Mazembe », explique CEPADHO dans son communiqué.
Depuis le lancement des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs, en janvier 2017, la société civile forces vives des territoires de Beni et de Lubero ainsi que celles des villes de Butembo et de Beni sont en train d’enregistrer plusieurs irrégularités dans le déroulement des opérations de la révision du fichier électoral en cours dans notre pays.
Ces irrégularités décriées se traduisent par :
L’insuffisance des matériels déployés dans les antennes pour desservir les centres d’inscription dans les territoires et dans les villes précitées ;
Le déploiement, comme par moquerie d’une quantité des cartes d’électeurs ne répondant pas au besoin des effectifs attendus ;
Beaucoup de pannes répétitives accusées par les kits électoraux;
L’absence d’actions de sensibilisation sur le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs de la part de la CENI à part quelques initiatives des Structures et Organisations de la Société Civile, alors que les agents sensibilisateurs et messagers avaient été recrutés mais non engagés pour cette fin ; – L’absence, dans certains centres d’inscription du dispositif sécuritaire adéquat;
La moindre motivation des agents de la CENI et des agents de l’ordre commis aux centres d’inscription due au retard dans le paiement de leur prime et à l’absence des frais de déploiement ;
Le constat amer de plusieurs centres d’inscription délocalisés ou fermés suite à la rupture de stock des matériels et fournitures et à l’insécurité dans plusieurs groupements et chefferies des territoires de Beni et de Lubero ainsi que certaines communes de la ville de Butembo et de Beni ;
Le manque de courtoisie et la non maîtrise de la cartographie par certains agents commis à l’identification et enrôlement des électeurs ;
Le monnayage des jetons d’accès au centre d’inscription par certains policiers commis à la garde des centres d’inscription ;
Le non respect de l’horaire journalier du travail par certains agents dans plusieurs centres d’inscription qui débutent les activités au-delà de 8 heures et ferment les Centres d’Inscription avant 17 heures sous prétexte d’avoir atteint le nombre requis par jour; Le constat ci-haut nous amène à penser que :
Une main noire des certains politiciens mal intentionnés et insoucieux de l’organisation des élections dans nos entités aurait intentionnellement tendance à minorer le quotient électoral des entités précitées;
Dans le même gégistre, la Monusco promet de maintenir ses positions au Sud Lubero. C’est notamment la crainte de voir les casques bleus partir qui avait poussé plusieurs milliers de déplacés hutus à quitter Luhanga où ils étaient réfugiés depuis des semaines, toujours victimes d’exactions de la part des Maï-Maï Mazembe. Ce groupe extrémiste nande refuse la présence au Lubero des Hutus. Ils leur avaient lancé un ultimatum, les menaçant du pire s’ils osaient rester. Les quelque 4000 déplacés de Luhanga ont fini par obtempérer en quittant ce territoire. Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la mission onusienne, la «force» a tenu à expliquer son rôle et ses limites.
Pour la Monusco, hors de question de parler d’une politique de nettoyage ethnique des Maï-Maï Mazembe, même si la mission onusienne a bien constaté ce départ progressif des membres de la communauté hutue, et notamment à Luhanga.
Mais pour le général Bernard Commins, le numéro deux de la force onusienne, la présence des casques bleus ne peut suffire à régler ce type de situation. « La force a une part de responsabilité pour préserver la sécurité, élargir la sécurité, combattre les groupes armés. Mais d’autres ont aussi des responsabilités pour amener les populations à dialoguer, à se réconcilier, pour permettre la restauration de l’Etat de droit et aussi pour rendre chacun de ceux qui commettent un acte délictuel responsable de ses actes », rappelle-t-il.

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