À quand les noms de future membres du gouvernement de transition ? En effet, des sources proches du Premier ministre en République Démocratique du Congo, Bruno Tshibala, contactés par ACTUALITE.CD, affirment que, des tractations en vue de la formation du gouvernement dans les prochains jours, ont été réglées en grande partie de concert avec le chef de l’Etat Joseph Kabila. «Tous les chefs des partis politiques voudraient garder leurs postes ministériels dans le prochain gouvernement (…) mais l'actuel chef du gouvernement qui tient à composer, avec de nouvelles têtes dont les jeunes et avec des personnes qui ont une très bonne morale, a réussi à décanter la situation en collaboration avec le chef de l’Etat», a ajouté une autre source. Kin Kiey Mulumba : « Il est difficile de remplacer Tshibala alors qu’il n’a pas travaillé » Que le président de la République rencontre Félix Tshisekedi, Tryphon Kin Kiey Mulumba n’y voit aucun inconvénient. C’est ce qu’il a dit mardi dernier, à un journaliste d' ACTUALITE.CD dans une interview... accordé, à Kinshasa, la capital de ce pay d'Afrique centrale :

Les partis et plateformes politques du Rassemblement/Kasa-vubu ont tenu une matinée politique ce mardi 25 avril 2017 à la Foire internationale de Kinshasa (Fikin) pour protester contre la déclaration de la CENCO qui a jugé comme une entorse à l’Accord du 31 décembre, la nomination de Bruno Tshibala au poste de Premier ministre.
« C’est le peuple congolais, par la société civile et quelques structures formelles et informelles, qui veut exprimer son mécontentement suite à la dernière prise de position de la CENCO sur la nomination de Bruno Tshibala. Le service “informel” de Bruno Tshibala insiste que le nouveau Premier ministre tient à s’acquitter de la mission lui assignée dans l’Accord du 31 décembre, à savoir l’organisation des élections.
Il n’y a plus d’embûche pour la mise en place du gouvernement Tshibala, renseignent plusieurs sources proches de Bruno Tshibala.
«La mise en place du gouvernement pourrait intervenir dans les 48 heures, mieux dans les prochaines heures», déclare un membre du cabinet encore informel de Bruno Tshibala qui a requis l’anonymat. Dans l’ enceinte de la foire internationale de Kinshasa (FIKIN), les représentations des structures de base de la jeunesse , des femmes, hommes se réclamant de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social ont tenu une rencontre pour apporter leur soutien à l’opposant congolais Bruno Tshibala, nommé au poste de Premier ministre le 7 avril dernier, dans le cadre de l’application de l’accord du 31 décembre. Ces représentations ont par ailleurs fustigé la dernière sortie médiatique des évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO). l’UDPS apportent leur soutien Bruno Tshibala
Des centaines des partisans de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) ont tenu un meeting ce mardi 25 avril à Kinshasa pour apporter leur soutien au Premier ministre Bruno Tshibala.
«La position du Rassemblement est claire et conforme à l’accord: l’organisation de vraies élections en 2017. Après avoir échoué à les organiser en 2016 comme la constitution qu’il a lui-même promulgué l’y obligeait, nous doutons de la réelle volonté de Joseph Kabila de le faire en 2017»,conclut Moïse Katumbi. Moïse Katumbi plaide pour la poursuite et l’achèvement des travaux sur l’arrangement particulier issu de l’accord du 31 décembre 2016. Dans une déclaration publiée mardi 25 avril 2017 dont une copie est parvenue à ACTUALITE.CD, l’ancien gouverneur du Katanga accuse le pouvoir en place d’empêcher la mise en œuvre de l’accord signé sous l’égide des évêques de la CENCO.
«Le blocage actuel est dû à la mauvaise foi et aux manœuvres du pouvoir. Un pouvoir qui use de la pire cruauté en créant une crise sécuritaire au Kasaï et dans l’Est du pays qui tue chaque jour des civils innocents. Tout en s’opposant aux dérives antidémocratiques et tout en appelant le peuple à la résistance pacifique, le Rassemblement est disposé à poursuivre les discussions et achever les négociations sous l’égide de la CENCO et de l’ONU, conformément aux dispositions de la résolution 2348 du Conseil de Sécurité de l’ONU», indique Moïse Katumbi.
D’après lui, le reste des discussions devront porter sur la nomination d’un Premier ministre présenté par le Rassemblement, du président du CNSA issu du Rassemblement ainsi que sur les mesures de décrispation politiques réelles en libérant des prisonniers politiques et en arrêtant des poursuites judiciaires à motivation politique.
S’agissant de l’organisation des élections, Katumbi dit soutenir la position du Rassemblement.
Tryphon Kin Kiey Mulumba a cependant fustigé les exclusions dont ont été victimes certains cadres du Rassemblement notamment Bruno Tshibala qui, selon lui, est proche de feu Étienne Tshisekedi politiquement et idéologiquement. Des exclusions, selon Kin Kiey Mulumba, qui répondent à une logique de l’Occident.
« Si vous me dites que le fils Tshisekedi veut rencontrer le président de la République pour remplacer Bruno Tshibala, c’est au Président de décider. Mais je vois et c’est assez difficile et quasiment impossible qu’un homme qui a été nommé qui n’a pas travaillé soit remplacé. Ça me paraît fort de café », dit Kin Kiey Mulumba.
S’agissant de l’Arrangement particulier tout en précisant qu’il n’est pas délégué au dialogue, Kin Kiey Mulumba rappelle que c’est également à Joseph Kabila que revient la tâche de conclure l’Arrangement particulier étant donné que les évêques ont désisté. Pour lui, la priorité doit demeurer l’organisation des élections, le plus tôt possible.
« Il ne faut plus perdre une seconde. Faire un pas en avant et trois en arrière, ce n’est pas de la politique. Je pense qu’il faut à un moment être un homme de principe et le fils Tshisekedi avait dit un jour que si c’est sa personne qui pose problème il était prêt à se désister et laisser avancer la machine. Je crois que nous devons tous être ensemble et mettre le cap sur ce qui compte le plus : mettre fin à cette crise et aller aux élections», a ajouté Kin Kiey Mulumb.

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