Dans la région de Beni Lubero, dans ce communiqué de presse rendu public mardi 11 avril 2017, au Nord/Kivu, àl'Est dela République Démocratique du Congo, et dont copie a été réservée à la RMBB, le conseil culturel du Kyaghanda Yira condamne l’occupation des villages MUHANGI, MAKOKO, VUYINGA, PANORAMA, MUHOLA et environs par des miliciens de NDC. Ces derniers ont déjà instauré dans cette partie du territoire de Lubero une taxe de 1000 francs congolais par habitant. En échange du paiement de cette taxe illégale, les miliciens percepteurs offrent des jetons à quiconque s’acquitte. Ceux qui ne s’acquittent pas sont sommés de payer des amendes de 100 mille francs congolais pour négligence. Ces miliciens accuseraient les autorités administratives locales et les membres de la FEC d’être en collaboration avec les maï-maï Mazembe. Le KYAGHANDA YIRA demande à l'armée de désarmer les groupes armés dans des contrées de Lubero Cette association culturelle a publié un communiqué de presse dans lequel elle alerte l’opinion de la situation sécuritaire qui prévaut en province du Nord Kivu :

Le KYAGHANDA YIRA appelle les communautés nyanga, hunde, tembo, piri et kumu à consolider la culture de la paix et à se désolidariser des ennemis de la paix. Enfin, l’organisation culturelle invite les FARDC à tout faire pour désarmer tous les groupes armés, chute le même communiqué. Sur le plan sécuritaire.
La situation sécuritaire est très instable sur de nombreuses parties du territoire national : au Nord-Kivu, on assiste à une résurgence des groupes armés, au Kasaï se développe l’inquiétant phénomène des présumés miliciens devenus une nébuleuse comme les présumés ADF NALU de Beni, alors que le Budu dia Kongo et les conflits entre bantu et pygmées dans le Tanganyika sont loin d’être calmés.
Réunion de la société civile territoires de Lubero et Beni et villes de Butembo et Beni !
DECLARATION DE LA SOCIETE CIVILE DES TERRITOIRES DE BENI ET DE LUBERO ET DES VILLES DE BUTEMBO ET BENI FACE AU CONTEXTE SOCIO-POLITIQUE ACTUEL
Nous, forces vives des Territoires de Beni et de Lubero et des Villes de Beni et de Butembo, réunies à Butembo ce mercredi 12 avril 2017, avons passé en revue la situation politique, économique, militaire et sécuritaire, sociale et humanitaire de la RDC en général et des Entités précitées en particulier, et voudrions, à cette occasion, livrer notre analyse, exprimer nos inquiétudes et nos espoirs avant de lancer à un appel à responsabilité à l’endroit de nos gouvernants à divers niveaux et de la classe politique congolaise.
Nous saisissons cette occasion pour exprimer notre profonde compassion aux familles des victimes, civiles, policières ou militaires, du Kasaï et à l’ONU pour l’assassinat non encore élucidé de ses deux experts.
Il faut admettre que les facteurs peuvent être nombreux : L’insécurité se manifeste par des incursions nocturnes et des vols à mains armées dans les ménages, des viols, des embuscades et des braquages tendus sur les axes routiers, des incendies de maisons (cf. Lubero dans le Kamandi-Lac et Kamandi-Gîte), des pillages et exploitations illicites des ressources naturelles, des affrontements interethniques, etc.
Même la délinquance civile et juvénile profite de ce climat délétère pour se développer et insécuriser davantage la population. La prolifération des groupes armés suite à l’affaiblissement de l’autorité de l’Etat. Le comportement irresponsable de la classe politique risque de refaire le lit des mouvements rebelles, à l’instar de l’AFDL qui s’imposa face à la stérilité de la Conférence Nationale Souveraine ! Le blocage de la situation politique suscite des velléités contestataires. La non-prise en charge suffisante des forces de sécurité, PNC et FARDC, pousse ces forces à se soucier davantage de la multiplication des amendes et à tracasser les populations civiles. Plutôt que de se consacrer au maintien de l’ordre et de la sécurité, ces forces se préoccupent plus de leur survie et risquent de sombrer dans l’affairisme. S’agissant de la PNC, lors des bouclages de la Sonas, tous les carrefours des Villes sont occupés, alors que les patrouilles nocturnes accusent une carence d’éléments disponibles.
Sur le plan social et humanitaire
Les conséquences sociales et humanitaires du contexte ci-haut décrit sont désastreuses : déplacements des populations, fermeture des structures sanitaires et scolaires, etc.
Compte tenu de ce qui précède, nous formulons les recommandations ci-après :
Au Chef de l’Etat :
*.De veiller au respect strict de la Constitution et de faciliter l’organisation des élections dans le respect des accords du 31 Décembre 2016;
Gouvernement congolais :
*.De mobiliser et libérer les fonds nécessaires à l’organisation des élections
Aux animateurs des institutions politiques congolaises :
*.De démissionner si les élections ne sont pas organisées d’ici décembre 2017,
*.De garantir le respect des Droits et libertésfondamentaux des citoyens notamment la liberté de manifestation, de réunion, d’expression, d’information, etc.
*.De respecter l’apolitisme de l’armée et de la Police Nationale Congolaise.
*.D’accélérer le processus de reforme du système fiscale congolais.
*.De déclarer les territoires de Beni et de Lubero ainsi que les villes de Butembo et Beni comme zone sinistrée.
Sur le plan économique
La communauté internationale est actuellement confrontée à une crise économico-financière. Mais, alors que les autres pays s’efforcent.
FORCES VIVES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO SOCIETE CIVILE DU NORD-KIVU COORDINATIONS TERRITORIALES DE BENI ET DE LUBERO ET URBAINES DE BUTEMBO ET DE BENI Contact : +243 994 307 066, 893448096 Contact : e-mail : societecivilebutembo@ gmail.com; societecivilebeni@ gmail.com; socivbeni@yahoo.fr; socivlubero01@ gmail.com
Fait à Butembo, le 12 avril 2017
Pour les Coordinations de la Société civile suivante :
A * Térritoire de Beni
B * Térritoire de Lubero C * Ville de Beni
D * Ville de Butembo
Noella MULIWAVYO
Georges KATSONGO
Rév. Gilbert KAMBALE. Télesphore MALONGA

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