« L’Arrangement particulier, d'une signature « consacrant, la mise en œuvre de l’accord politique du 31 décembre 2016 a été signé jeudi 27/04/2017, au Palais du peuple, par les parties prenantes aux discussions directes du Centre interdiocésain de Kinshasa, à l’exception de l’aile du Rassemblement de l’opposition pilotée par Félix Tshisekedi. Le document a, par contre, été signé par la Majorité présidentielle, l’Opposition républicaine, l’Opposition signataire de l’accord du 18 octobre 2016, la société civile et le Rassemblement de l’opposition, aile Joseph Olenghankoy. Pour sa part, le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole n’a pas fait le déplacement du Palais du peuple, affirmant avoir reçu l’invitation en retard. « L’Arrangement particulier » porte notamment sur les missions principales et le format du gouvernement, la représentativité des femmes et des jeunes au sein l’exécutif national, les conditions de désignation, et de nomination du Premier ministre en Rdcongo :

Près de quatre mois après la signature de l'accord de la Saint-Sylvestre, les parties prenantes ont paraphé ce jeudi à Kinshasa l' « arrangement particulier », document additif de mise en oeuvre du compromis politique trouvé en décembre. Le Rassemblement a rejeté l’initiative de cette signature qu’il a qualifiée, dans un communiqué publié mercredi par Félix Tshisekedi, de « mépris » de l’accord politique du 31 décembre 2016.
Il a, dans le même communiqué, dénié au président de la République ainsi qu’aux présidents de deux chambres du parlement la qualité de convoquer les parties prenantes et de faire signer « l’Arrangement particulier ».
De même, la plate-forme le « Front pour le respect de la constitution » pilotée par le MLC de Jean-Pierre Bemba n’a pas non plus signé cet « Arrangement particulier », son délégué, le député Fidèle Babala ayant demandé un « délai » de réflexion avant de signer le texte « au plus tard demain ». Une « forfaiture », selon le Rassemblement de l'opposition, qui a boycotté la séance.
Cela ressemble bien à un passage en force. Faisant abstraction du Rassemblement, la principale plateforme de l’opposition congolaise, le camp du président Joseph Kabila a décidé, ce jeudi 27 avril, de conclure les tractations politiques en cours par la signature de l’ « arrangement particulier » avec les dissidents de ce regroupement politique et d’autres opposants.
Après quatre mois d’atermoiements, la Majorité présidentielle (MP) s’est en effet approprié le processus. Mercredi, son secrétaire général et président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, avec Léon Kengo wa Dondo, président du Sénat, ont invité les parties prenantes à signer, le lendemain, le document censé définir les modalités pratiques de mise en oeuvre de l’accord de la Saint-Sylvestre.
Un « grand événement », selon le camp Kabila
Un « grand événement […] qui vient ainsi couronner les efforts déployés par toute la classe politique, le chef de l’État en tête », a commenté Aubin Minaku avant la lecture en plénière du fameux « arrangement particulier » par Jean-Lucien Bussa, actuel ministre du Plan.
Le texte prévoit entre autres la formation d’un « gouvernement d’union nationale » de 54 membres, le Premier ministre Bruno Tshibala compris. La procédure de désignation de ce dernier. En République démocratique du Congo, un arrangement particulier a été signé jeudi après-midi sous la houlette du président Joseph Kabila. Mais le Rassemblement, proche de Félix Tshisekedi, a décliné l'invitation.
C'est sur instruction du président Kabila que la signature de cet arrangement particulier portant sur l'accord de la St Sylvestre est intervenue
D'abord prévue jeudi matin, la cérémonie a été repoussée à cet après-midi.
Les principales parties prenantes ont décliné leurs participations à cette cérémonie. « Mascarade, tricherie », les qualificatifs du Rassemblement de l'opposition sont nombreux et peu flatteurs. La conséquence en tout cas c'est que la signature de cet arrangement particulier se fera à priori en l'absence de ces ténors de l'opposition. Positions plus ambigües pour le reste de l’opposition. Le parti de Jean-Pierre Bemba, le MLC, la deuxième force de l'opposition au Parlement notamment, était encore en négociations ce jeudi matin.
Leur principal argument est de dire que le texte à signer est totalement différent du celui qui avait été proposé par les médiateurs de l'Eglise catholique et débattu par les 32 signataires. Des termes clefs, notamment sur la façon de désigner le Premier ministre et le président du Conseil de suivi de l'accord, ont été modifiés, selon eux. Résultat pourquoi ne pas un nouveau débat ou de nouvelles consultations ? Mais une signature impossible, selon le Rassemblement. Il s'offusque aussi de la méthode. Pourquoi passer tout à coup par les deux chambres plutôt que par les médiateurs de la Cenco ? Le président Joseph Kabila avait alors décidé de prendre les choses en mains et au terme des consultations qu’il avait menées du 3 au 4 avril (consultations auxquelles Félix Tshisekedi n’a pas pris part), il a nommé Bruno Tshibala Nzenze à la primature le 7 avril. Les évêques membres de la CENCO qui assuraient les bons offices des négociations sur l’Arrangement particulier avaient renoncé à leur mission car ils s’étaient buttés à deux difficultés majeures concernant le mode de désignation du premier ministre et la désignation du président du CNSA. En République démocratique du Congo, au palais du peuple, le Parlement, doit avoir lieu ce jeudi la signature annoncée de l'arrangement particulier. Près de quatre mois après l'accord dit du 31 décembre entre majorité et opposition, cet arrangement était attendu pour organiser concrètement le partage du pouvoir et la gestion de la transition jusqu'à des élections. Sauf que le Rassemblement de l'opposition accuse le président Kabila d'avoir purement et simplement liquidé cet accord, notamment en nommant Premier ministre Bruno Tchibala, exclu de la coalition de l'opposition. 

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