Principal responsable de la milice, après la mort du chef coutumier dans une opération policière en août dernier, Jean-Pierre Kasonga aurait refusé de déposer les armes, demandant d’abord l’application de l’accord signé le 31 décembre. Le Chef de la milice Kamuina Nsapu arrêté après avoir conditionné la fin des hostilités à l’application de l’accord du 31 décembre Jean-Pierre Kasonga, présenté comme le coordinateur général de la milice Kamuina Nsapu, a été arrêté le jeudi 20 avril dans la ville de Kananga. lors que le gouvernement a annoncé la fin des hostilités dans le Kasaï, après l’intronisation du successeur du Chef coutumier Kamuina Nsapu, le responsable de cette milice a été arrêté par la police à Kananga, dans le Kasaï-Central. Il a été arrêté à son domicile du quartier Hôpital, dans la commune de Kananga :

Jacques Kabeya Ntumba a adressé, ce samedi 22 avril 2017 un message de paix, à la population et a demandé à tous ceux qui profanent le nom de son frère, feu Kamwina Nsapu, pour commettre des crimes de cesser immédiatement. C’était à l’issue d’une audience au cours de laquelle, le nouveau chef coutumier a été présenté aux autorités provinciales.
La famille régnante a fait, la paix du 16 avril dernier, avec le gouvernement, représenté, par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Emmanuel Ramazani Shadari, lors d’une rencontre à Kananga. Les violences meurtrières dans la région des Kasaï entre la rébellion Kamuina Nsapu et les forces de sécurité ont fait un million de déplacés en huit mois, estime le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies.
« Nous avons recensé plus d’un million de personnes à travers cinq provinces : Kasaï, Kasaï-Oriental, Kasaï-Central, Sankuru et Lomani, indique Yvon Edoumou, porte-parole d'Ocha en RDC. Parmi ces personnes déplacées, comme toujours malheureusement, on compte beaucoup de femmes et d’enfants, dont certains ne vont plus à l’école, des familles qui ont perdu leurs champs, qui ont perdu leurs maisons. C’est une situation assez inquiétante. Jusqu’à cette crise dans les Kasaï, la RDC comptait un peu plus de deux millions de déplacés. Mathématiquement, on se retrouve aujourd’hui dans une situation où l’on estime qu’il y a un peu plus de trois millions de personnes déplacées en RDC. Ce qui est énorme. » En RDC, c'est un afflux impressionnant de personnes ayant fui les violences dans les Kasaï qui est venu grossir les rangs des deux millions de déplacés présents dans le pays. Photo d'illustration
En RDC, c'est un afflux impressionnant de personnes ayant fui les violences dans les Kasaï qui est venu grossir les rangs des deux millions de déplacés présents dans le pays. Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a fait savoir vendredi 21 avril que la barre du million de personnes déplacées avait été franchie ce mois-ci. Aussitôt entamée et déjà morte née. La tentative de médiation de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) s’est fracassée sur l’autel des ambitions et des quiproquos qui caractérisent la vie politique congolaise. En séjour en RDC, les émissaires envoyés par les chefs d’Etat d’Afrique australe n’ont pas réussi à faire entendre leurs bons offices face à la profonde surdité politique des acteurs de la crise en RDC. Pouvaient-ils seulement réussir là où Edem Kodjo et la Cenco ont échoué ?
Leur tâche était plus ardue que de remettre d'accord les hommes de Shinar. Lorsqu'ils débarquent, ce mardi 18 avril à Kinshasa, des émissaires de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ne pensaient sans doute pas à un tel camouflet. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) a dit toute son inquiétude ce vendredi 21 Avril sur la situation économique et sécuritaire actuelle du pays.
Les évêques ont condamné les atrocités qui sont commises dans le grand Kasaï, dont notamment les diocèses de Luebo et Luiza sont victimes lors de combats qui opposent les forces de l’ordre aux éléments de la milice Kamwina Nsapu.
« La crise socio-politique décrite ci-haut a des conséquences néfaste sur le plan socio-économique. En effet, le manque de consensus sur la gestion du pays pendant la période préélectorale et électorale sème la peur, éloigne les investisseurs et affecte sérieusement les climats des affaires… Cette crise économique se manifeste également par la dépréciation inquiétante du franc congolais et la diminution croissante du pouvoir d’achat de la population »,a dit l’abbé Nshole.
Tout en saluant les efforts de réconciliation entamé par le gouvernement avec l’appui de la MONUSCO, la Cenco appelle les acteurs politiques à la responsabilité afin de résoudre cette crise économico-sécuritaire.
« La Cenco exhorte les acteurs politiques et sociaux à adopter des comportements responsables dans la gestion de la « rés publica » afin d’améliorer le social de la population ». Querelle de leadership dans un cinq étoiles
Envoyés à la rescousse de la RDC sous mandat des chef d'Etat d'Afrique australe, la délégation a entamé ses consultations dans le douillet confort du Kempisky Hôtel. C'est dans le secret - le luxe- de ce palace cinq étoiles que les émissaires de la SADC espèrent recevoir les acteurs de la crise pour tenter de dénouer l'écheveau de la crise politique compliquée par l'application de l'arrangement particulier de l'accord de la St Sylvestre.
Première anicroche ! Ce jeudi 20 avril, Félix Tshisekedi, le président du Rassemblement d'opposition débarque au palace kinois où se trouvait Aubin Minaku, le secrétaire général de la majorité présidentielle. Mais l'opposant principal à Joseph Kabila a failli tomber des nues lorsqu'en pénétrant dans la salle des « palabres », il aperçoit Joseph Olenghankoy, président des FONUS (Forces novatrices pour l'union et la solidarité).  

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