PROCES QUI SE POURSUI CONTRE LES ÉGORGEURS DES ADF EN VILLE DE BENI, AVEC LE MINISTRE PUBLIC QUI A TENU À ASSEOIR LA THEORIE DE 3 SOMMETS DU TRIANGLE : Après une courte trêve, du 14 au 23 avril courant, les audiences dans les Procès contre les ADF et leurs alliés vont se poursuivre à BENI au Nord-Kivu. Ce lundi 24 avril, jour prévu pour la reprise, on sera à la 109ème audience. Le Premier Président de la Cour Militaire Opérationnelle du Nord-Kivu siégeant en foraine en ce lieu avait suspendu les audiences pour 10 Jours. Non seulement, par ce que certains membres de la composition étaient conviés à un séminaire professionnel, mais aussi par ce qu'il fallait accorder un petit repos aux différents Avocats engagés dans un rythme de travail ininterrompue depuis le 20 août 2016. Ce laps de temps doit avoir été mis en contribution par l'Officier du Ministère Public, pour peaufiner certaines de ses enquêtes, lui qui abat un travail de fauve depuis octobre 2014. Les audiences prochaines paraissent être aussi intéressantes que captivantes :

Bulletin d'Information-CEPADHO du 23 avril 2017 : Dans le dossier instruit sous le RP.172/2017, les différents accusés sont poursuivis pour: association des malfaiteurs; détention illégale d'armes de guerre; crime contre l'humanité par meurtres, déportation ou enlèvements; et, violation des consignes.
Jusqu'ici, la cause dans laquelle est prévenue Mwami BOROSO BIN BENDERA II, le RP.155/2017, n'est pas encore jointe au RP.172. Il est possible qu'elle le soit très bientôt, au cas où la théorie de 3 sommets du Triangle est prouvée du Ministère Public.
Le CEPADHO qui suit de près les procès contre les ADF à BENI estime que seuls les moyens de preuves du Ministère Public et la défense des prévenus permettront d'asseoir la théorie de 3 sommets du Triangle, quant aux massacres à BENI.
A ce stade, notre Organisation exhorte la population à venir suivre minutieusement les audiences pour témoigner de la démarche de la Cour dans la recherche de la vérité.
Le CEPADHO réitère son appel aux médias tant publics et que privés, tant nationaux et qu'internationaux ainsi que les Organisations locales, nationales et internationalesde droits humains à venir couvrir les procès contre les ADF. Cela, afin d'éviter de diffuser les spéculations, les rumeurs et l'intox, et éventuellement pour une critique objective de l'oeuvre des Juges. Au cours de celles-ci, il est attendu que l'organe de l'accusation (le Ministère Public) puisse asseoir sa théorie: la théorie de 3 Sommets du Triangle.
En effet, parlant de série des massacres des Civils en Ville et Territoire de BENI, il a été établi que ces massacres se sont concentrés dans un espace, dénommé le Triangle de la mort. Cet espace est compris entre BENI/MAYANGOS, ERINGETI et KAMANGO.
L'Officier du Ministère Public soutient que 3 grands Chefs Coutumiers ont conspiré avec les tueurs. Ils auraient participé à la planification des massacres des civils, à la déportation ou enlèvements d'autres (cas de prêtres catholiques de MBAU) ainsi qu'à la coordination de certaines attaques des terroristes ADF et alliés.
Le Général-major MUKUNTU KIYANA Timothée a évoqué au cours des audiences précédentes la théorie du Triangle dont les 3 coutumiers en constituent les sommets. Il a cité les coutumiers Mwami SAAMBILI BAMKOKA de WATALINGA, Mwami MBUNGUMA KITOBI de BENI/MAYANGOSE et Mwami BOROSO BIN BENDERA II d'ERINGETI.
C'est en vue d'étayer cette théorie que l'Organe de la loi avait sollicité de la Cour la jonction des dossiers de ces prévenus (RP.157/2017 et 163/2017) pour obtenir une cause unique, le dossier instruit sous le RP.172/2017. Dorénavant cette cause oppose le Ministère public à une vingtaine des prévenus dont les Coutumiers SAAMBILI BAMKOKA et MBUNGUMA KITOBI ainsi que le Colonel DAVID LUSENGE, Officier Supérieur des FARDC. On s’y attendait le moins possible. Et, pourtant, les populations victimes des atrocités, des massacres et des pillages vécus à Beni depuis octobre 2014, n’ont cessé de le dénoncer: des autorités congolaises, aussi bien civiles que militaires, sont le cerveau nucléaire de la planification et du soutien des massacres qui ont fait périr tragiquement, et surtout innocemment, environ deux mille filles et fils du territoire de Beni. Selon des sources judiciaires locales, au moins deux cent cinquante personnes présumées ADF et leurs collaborateurs vont aussi comparaitre.
Le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO) a accusé aussi, les Mai-Mai ULPC (Union des Patriotes pour la Libération du Congo) d’alimenter l’insécurité dans le groupement de Malio (territoire de Lubero) situé, au sud de la ville de Beni (Nord-Kivu).
Selon cette Ong, des combats ont opposé les FARDC à ce groupe des miliciens, ce dernier temp. Ces affrontements ont provoqué, selon la même source, un déplacement des populations civiles dans plusieurs villages du groupement Malio.
« À la suite de cette situation, nombreux habitants des villages Butuhe, Rwahwa et Muhila ont vidé leurs villages. Les Mai-Mai/UPLC menacent d’occuper l’agglomération de Butuhe, chef-lieu du Groupement, (10km au Nord-Ouest de Butembo) et la Ville de BUTEMBO en vue de faire jonction avec les Mai-Mai/Corps du Christ», a aindiqué, Omar Kavota, coordonnateur et Directeur Exécutif de CEPADHO.
Pour l’Ong, la multiplicité de groupes armés dans la partie nord de cette province annonce «une rébellion en gestation en perspective de la déstabilisation des institutions».
Le CEPADHO a encouragé, à cet effet l’armée et la police à intensifier la traque desdits groupes armés. L’organisation sollicite l’implication de Kinshasa afin d’étouffer, cette «nouvelle menace», rappelant que l’armée combat la rébellion ougandaise ADF à Beni.
CENTRE D’ETUDE POUR LA PROMOTION
DE LA PAIX, LA DEMOCRATIE ET
_LES DROITS DE L’HOMME
« CEPADHO »
_Paix-Démocratie-Droits humains_
E-mail : cepadho@gmail.com
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Pour le CEPADHO,
Maître OMAR KAVOTA, Coordonnateur-Directeur Exécutif.

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