Après la sortie du gouvernement de Tsibala, des réactions viennent partout de part et d'autres, dans le monde entier : Dans une déclarati on faite ce mercred i 10 mai 2017, à partir du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo, ONG CEPADHO de défense de droits de l’homme qualifie cet acte « d’injusti ce » de la part du nouveau premier ministre Bruno Tshibala. « Notre structur e considèr e d’injusti ce le fait pour le nouveau premier ministre de priver une place de choix à la société civile et aux femmes dans son exécutif, alors que leur implicat ion s’avère très indispen sable au regard des enjeux et des défis du moment » Le Centre d’Etude pour la Promoti on de la Paix, la Démocr atie et les Droits de l’Homm e (CEPADH O) note avec grande déceptio n la relégati on de la société civile et les Femmes à une place de figurati on comme dans le gouvern ement du premier ministre sortant, Samy Badiban ga :

Le nouveau Gouvernement Tshibala : les femmes et la société civile ne font que de la figuration (CEPADHO).
Le Centre d’Etude pour la Promotion de la Paix, la Démocratie et les Droits de l’Homme (CEPADHO) note avec grande déception la relégation de la société civile et... Bruno Tshibala : le chantier économie
La publication du gouvernement du Premier ministre Bruno Tshibala devrait mettre un terme aux négociations, accélérer le processus électoral et stabiliser la situation économique. Néanmoins, rien n’est moins sûr. POLITICO.CD fait le point pour vous. Pour le CEPADH O, le gouvernement doit se pencher immédi atement sur les priorités lui assignée s au niveau notamment de l’organisation des élections et le relèvement de la situation socio- économique de la population.
« Nous invitons le nouveau gouvernement à se pencher immédiatement sur les priorités lui assiégées. Il s’agit de l’Organis ation des élections, la sécurisation des élections, la sécurité et le relèvem ent du niveau socio- économique de la population » a déclaré le coordonnateur Exécutif Omar Kavota.
« à ce niveau d'études, que le gouvernement Tshibala ne trouve plus à son tour un quelcon que prétexte quant à la non tenue des élections dans le délai » a-t-il ajouté.
Dans ce sens, le CEPADHO recommande de plus, le calme au Rassemblement /aile Félix Tshiseke di et à toutes les autres parties qui ne prennent pas part à ce nouveau gouvernement. Mais selon des sources proche dela plus part des acteurs politique del'opposition, Les 58 ministres sont des fidèles de Joseph Kabila ou des frondeurs de l’opposition ralliés au parti présidentiel. La perspective d’élections en 2017 s’éloigne toujours plus. À Kinshasa, ceux qui ont les bons numéros, de téléphone félicitent les « reconduits ». La radio-télévision nationale vient d’énumérer, mardi 9 mai, 2017, les cinquante-huit ministres du nouveau gouvernement, attendu depuis le 7 avril, dernier, date de la nomination de Tsibala, par le président de la République, Joseph Kabila, du nouveau premier ministre, Bruno Tshibala. La grande majorité figurait déjà dans le gouvernement de son prédécesseur, Samy Badibanga, qui aura passé quatre mois aux affaires. C'est c’est le nombre des membres de l’équipe gouvernementale que devra diriger le Premier ministre Bruno Tshibala, à l’issue des tractations entre protagonistes de l’accord du 31 décembre. Un nombre qui viole déjà l’arrangement particulier signé le 27 avril à Kinshasa, qui du reste est toujours boudé par la coalition dirigée par Félix Tshisekedi. Depuis le départ du Premier ministre Augustin Matata, l’exécutif national semble naviguer sans boussole. Aucun plan de redressement n’a été mis en place par le gouvernement du précédent Premier ministre Samy Badibanga, qui a même fonctionné sans budget national.
Le financement des élections qui doivent se tenir à la fin de l’année en cours reste un enjeu crucial, tant politique, mais aussi économique. Le nouveau Premier ministre a annoncé, mardi 11 avril, qu’il comptait financer les élections qui doivent se tenir à la fin de l’année 2017 en cours avec des ressources « internes ». «Nous allons mettre tout en œuvre pour mobiliser les ressources financières internes en vue de financer les élections», a déclaré à l’AFP le nouveau Premier ministre congolais. POLITICO.CD revient largement sur la situation ici.
Bruno Tshibala hérite d’une situation compliquée, alors que ses marges de manoeuvres sont très minces, avec la Majorité Présidentielle qui garde l’emprise de l’exécutif. L’autre urgence du Premier ministre sera de faire voter rapidement un budget national, alors que les crédits provisoires arrivent à terme et ne peuvent être reconduits. Parmi les missions de cette équipe gouvernementale, il y a les élections et la stabilisation du cadre macro-économique. La République démocratique du Congo, qui dépend essentiellement des matières premières, connaît une crise économique d’ampleur avec la dépréciation continue du Franc congolais et une envolée des prix. Le budget de l’Etat est passé à 4,5 milliards cette année contre le double en 2015. Parmi les raisons évoquées, la baisse du cours des matières premières. Le prix de la tonne de cuivre a dégringolé sous la barre des 5 000 dollars (4 800 euros) en 2015, contre près de 8 000 dollars trois ans plus tôt, et remonte péniblement. Dans l’ex-Katanga, plusieurs grands groupes ont suspendu leurs activités, comme le géant anglo-suisse Glencore.
Selon la Banque mondiale, cette crise risque d’être durable. Dans un rapport présenté le 31 janvier dernier, cette institution de Bretton Woods cite la révision du taux de croissance de la RDC, qui est passé entre 2015 et 2016 de 7% à 2,5% en moyenne, comme principal facteur de cette crise. «Cette croissance, si on la compare à la croissance de la population de la RDC, qui est quasiment de 3%, et bien on obtient un taux de croissance par tête de 0% ou moins», a expliqué Emmanuel Pinto, économiste en chef de la BM en RDC.

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