Au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo, une coalition des inciviques miliciens FDLR-Nyatura armés, a attaqué tôt ce lundi 8 mai 2017, une des positions des millitaires FARDC, à Kahe (groupement Bishusha) à Kitshanga dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). Selon les témoignages des habitants, le bilan provisoire fait état de deux militaires tués et un civil blessé. «Les FDLR coalisées aux miliciens Nyatura en provenance du Parc ont attaqué la position des FARDC à Kahe. L’attaque a commencé à 2 heures jusqu’à 5 heures du matin. En ce moment les tirs ont cessé, les militaires ont abandonné leur position. Comme bilan provisoire, ce matin nous avons vu les corps de deux militaires tués et un civil blessé. Les assaillants ont pillé les munitions dans deux dépôts de l’armée. Ils (assaillants) sont partis mais ne sont pas loin, ils sont proches d’ici. Les civils n’ont pas fui car c’était la nuit, ils sont restés dans leurs maisons même celui que nous avons vu blessé, a attrapé une balle dans sa maison :

« Effectivement, une de nos positions a été attaquée à Kitshanga par une coalition FDLR-Nyatura et nous avons perdu deux de nos éléments. «Parler d’une faible présence de l’armée c’est trop dur. Ce qui amène à la victoire c’est plutôt cette collaboration entre l’armée et la population. Je vous dis qu’il s’agit d’une coalition FDLR-Nyatura qui a attaqué une position de l’armée. Je demande plus de collaboration. La population doit avoir confiance en son armée de manière à nous permettre de bien faire notre travail. Ce n’est pas question d’effectif», a conclu le Major Ndjike, également porte-parole de l’opération Sokola 2 au Nord-Kivu. L’attaque est arrivée mais nous avons quand même pris toutes les précautions pour que pareil cas n’arrive. Il faut savoir qu’actuellement nous sommes beaucoup concentrés dans le Parc mais qu’à cela ne tienne, toutes les mesures sont en train d’être prises pour que pareil cas n’arrive plus», a indiqué le Major Guillaume Ndjike Kaiko, porte-parole de la 34ème région militaire.
Plusieurs personnes déplorent la “faible” présence militaire dans la région de Masisi. Kahe abrite également un des plus grands camps des déplacés et réfugiés. Le porte-parole de l’armée au Nord-Kivu confirme l’attaque et parle de deux militaires tués. Deux militaires et un civil tués dans une attaque des FDLR-Nyatura à Kitshanga (Masisi)
Une coalition FDLR-Nyatura a attaqué tôt ce lundi 8 mai 2017 une des positions FARDC à Kahe (groupement Bishusha) à Kitshanga dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). La nuit, la Monusco a déployé ses forces à Kitshanga et en ce moment, les militaires FARDC commencent à regagner leurs position mais leurs effectif est faible»,a dit une habitante de Kitshanga-centre au téléphone d’ACTUALITE.CD.
Un peu de calme à Nyamilima après l'attaque des maï-maï qui a fait au moins trois blessés et trois morts. Ces inciviques ont surpris les militaires basés à Kamusenda. Kamusenda est une entité située à quelques kilomètres au Nord-Ouest de Nyamilima. L'attaque a fait trois blessés : un militaire FARDC et deux épouses des militaires. Un autre petit garçon de presque trois ans a été tué. Les faits remontent à jeudi 4 mai et ce sont déroulés à Kyamusenda non loin de Nyamilima en groupement Binza, territoire de Rutshuru. Des combattants y ont attaqué une position des militaires FARDC aux petites heures de la matinée. Mais, la situation reste calme à Nyamilima.
À Lubero : La misère des populations vivant dans la région sous contrôle des miliciens NDC a atteint les bornes les plus alarmantes
Ces inciviques violent, tuent, pillent, torturent et sèment une désolation au sein de la population. Les rescapés rencontrés aux périphéries de VUYINGA regrettent que personne n’inquiètent les miliciens. Tout le monde consomme impuissamment leurs bavures sans merci.
"Il était 18h lorsqu'une bande de mai-mai est arrivée pour le recouvrement des frais de jetons. Nous, on pensait les détenir. Nous leur avons montré quelques jetons, mais ils les ont refusés.Ce sont des mai-mai NDC de KASIYIRO et KATANGA. Ils nous ont conduits à FUNGULAMACHO où nous étions détenus d'abord, puis à MAYEBA. Pour nous épargner de la mort, ils nous ont demandé 60 mille francs, mais nous n'avions que 38 mille francs et un téléphone portable. Mais le même jour, ils ont tué une femme et un enfant faute de jetons",raconte un habitant.
Ces jeunes visiblement abattus et traumatisés avec des blessures et des plaies sur leurs corps racontent comment ils ont été kidnappés et relâchés par après.
"Ce jeton est obligatoire. Il coûte 1000 francs par mois. Leur stratégie est de distribuer des jetons aux chefs capita et à leur tour, ils les donnent à leurs sujets. Le jeton est payés dès la réception du timbre. Désormais, tout le monde est sous leur commandement: chefs, habitants, policiers et même, des militaires. Tous les agents de sécurité ont fui, pour laisser place à ces mai-mai. Ils ont déjà construit des prisons", témoigne-t-il. Selon eux, ces maï-maï NDC rénovés règnent en maîtres dans plusieurs
villages autour de VUYINGA où ils ont déjà instauré leur loi. Chaque
habitant doit payer une taxe de 1000 francs congolais par mois, contre un jeton. Des prisons de fortune sont déjà mises à place, pour ceux qui sont attrapés
sans jeton. Pour sortir de ces prisons, il faut payer l’amande
qu’ils fixent forfaitairement.
Au terme de l’entretien, nos interlocuteurs ont demandé aux autorités de faire de leurs mieux pour mettre fin, à cette mauvaise aventure des miliciens NDC.
Notons que, ces maï-maï NDUMA Défense of Congo, NDC-rénové, sont dirigés par le général auto proclamé Shadric GIDO, un Nyanga de Walikale. Ils constituent, une dissidence du NDC de TABO TABERI alias Tsheka. Les NDC-rénové occupent le Nord du territoire de Walikale et le Sud de Lubero. Entretemps, la branche TSHEKA est restée à Walikale. Là où ils sont, ils soumettent la population à leurs loi et sont toujours prêts à affronter les FARDC, les FDLR et d’autres groupes armés.

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