Dans une interview accordée au micro d'un journaliste d' ACTUALITE.CD à Goma chef lieu dela province du (Nord-Kivu), en République Démocratique du Congo, ce dernier temp, l’élu de la ville de Beni a par ailleurs estimé qu’il faudra organiser les élections les “plus tôt possible” afin que le peuple congolais décide de renouvellement de la politique. Comment réagissez-vous après la publication du gouvernement Bruno Tshibala ? Je crois que ce gouvernement entre dans la logique du Chef de l’Etat et ainsi que de la majorité, c-à-d qu’on fait fi de l’accord du 31 décembre 2016, on fait un passage par force tout simplement. Il y a aucun changement par rapport au gouvernement Badibanga, c’est la violation de l’accord. Quelle peut être la conséquence de cette violation de l’accord du 31 décembre ? La conséquence c’est qu’il aura reconnaissance ni à l’interne ni à l’international. Donc, la crise politique continue, il y a aucune différence. Les différent bailleurs des fonts auront du mal à financer les élections à venir chez nous, en Rdcongo :

Comment se fait-il que la Majorité Présidentielle garde les ministères dits de “souveraineté nationale” ?
Voilà ! C’est ce qu’ils voulaient. Le Rassemblement devra, néanmoins compter, sur les probables sanctions de la Communauté internationale, alors que, plusieurs organisations, dont Human Rights Watch font pression sur les Etats-Unis et l’Europe. « Non seulement la coalition au pouvoir en RD Congo défie certains principes clés, de l’accord de la Saint-Sylvestre, mais les forces gouvernementales exercent une répression politique effrénée et commettent des violations à grande échelle, des droits humains », accuse Ida Sawyer, Directrice Afrique Centrale, dans un long article publié mardi sur le site de l’organisation Human Rights Watch, qui a voulu un seul du pouvoir. Compter sur des nouvelles sanctions contre Kinshasa.
Cependant, les pèlerinages de la coalition des opposants n’ont pour l’instant accouché que d’une convocation à un troisième conclave à Kinshasa et un appel au peuple à résister. Des rhétoriques certes déjà entendues mais qui ont toutefois le mérité de voir la mise en place de la nouvelle stratégie qu’ils auraient concocté entre temps. Après avoir menacé maintes fois d’en recourir à la rue et après surtout la manifestation manquée du 10 avril, le Rassemblement est plus qu’attendu au tournant dans ces futures initiatives. Ils gardent tout. Ils font comme si il n’y avait pas de crise politique en RDC, comme s’il n’y avait jamais eu d’accord. On ignore le Rassemblement. Ils n’auront le soutien de personne à l’interne et cela va faire que la gouvernance qui est catastrophique aura des résultats catastrophiques; parce que vous savez que la crise socio-économique ne s’est jamais portée aussi bien que maintenant depuis l’indépendance, avec cette crise là, je me demande bien où va le pays . Je suis un peu pessimiste. Le député national Grégoire Kiro, secrétaire général du RCD-KML (Rassemblement), a qualifié ce mardi 9 mai 2017 la publication du gouvernement Tshibala de “passage en force” car il viole, selon lui, l’accord du 31 décembre 2016. Grégoire Kiro (RCD-KML): « Le gouvernement Tshibala est un passage en force car non conforme à l’Accord »
Le député national Grégoire Kiro, secrétaire général du RCD-KML (Rassemblement), a qualifié ce mardi 9 mai 2017 la publication du gouvernement Tshibala de “passage en force” Que va faire maintenant le Rassemblement aile Félix Tshisekedi ? Donc on fait comme si on avait de compte à rendre à personne. A quand finalement le renouvellement de la classe politique à votre avis ?
Il faut qu’il y ait des élections pour que le peuple décide de renouveler la classe politique. Et nous continuons d’exiger que les élections aient lieu le plutôt possible.
Croyez-vous à cela d’ici la fin de l’année ?
En 2017 personnellement, je pense que ça ne sera pas possible. Avec tout ce que la majorité nous a mis, il nous sera difficile d’organiser les élections. Nous sommes déjà au mois de mai, rien pratiquement n’a été encore fait, aucun fond n’a été mobilisé, mais nous allons continuer à nous battre pour que cela ait lieu le plus tôt possible.
Face à cela, quelle alternative ?
L’alternative c’est la lutte. Nous devons continuer à lutter. Nous ne devons pas baisser les bras, le pays nous appartient. Nous n’allons pas laisser à une clique les soins de le (pays) gérer comme elle l’entend sans jamais tenir compte des desideratas politiques, sociaux, économiques de la population… La coalition du tandem Tshisekedi-Lumbi a tenu ses cadres à l’abri de l’offre gouvernementale du Pouvoir. Seuls les « menu frétins » comme Jean-Pierre Lisanga ou Freddy Kita ont succombé à la drague de Bruno Tshibala. Néanmoins, les coéquipiers de Moïse Katumbi sont attendus au tournant. Soutenant visiblement l’opposition dirigée par Félix Tshisekedi, Mme Sawyer, qui a été refoulée de Kinshasa par les autorités l’année dernière, demande des nouvelles sanctions.
« Ce type de pression a fonctionné en RD Congo par le passé. En effet, avec la dépouille d’Étienne Tshisekedi dans les bas, Félix Tshisekedi doit à présent trouver des nouvelles solutions. Comment faire face au pouvoir sans rester à l’écart d’un processus électoral qui est désormais soutenu par plus d’opposants qu’en octobre dernier. Car, avec le Dialogue de la CENCO, la Majorité Présidentielle n’a pas seulement gagné du temps, ou la prolongation du mandat du président Kabila; elle a tout aussi élargi le camp des opposants qui lui sont favorables: à l’image du Premier ministre Bruno Tshibala, Vital Kamrhe et consorts. Une liste à laquelle il faudra ajouter le Front pour le Respect de la Constitution de Jean-Pierre Bemba. Le tandem Felix-Lumbi continue de faire des va-et-vients impétueux entre l’Europe et Kinshasa comme pour mission principale: amasser un plus grand nombre de soutiens possible et marteler à qui veut l’entendre sa volonté de voir les élections être organisées, que l’accord soit appliqué, tout en martelant l’illégitimité de Joseph Kabila.

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