« Deux militaires Fardc, et un conducteur de taxi-moto sont tombés, dans une embuscade d’hommes armés non identifiés à Kabuendo, dans la journée du mardi 02 mai 2017. C’est à 3 kilomètres de Kibirizi. Ils se rendaient près de la rivière Rwindi où ils ont une position militaire. Cette zone est souvent contrôlée par les FDLR/RUDI« , a dit le délégué du gouverneur Sabini Hope. Mr Sabini a précisé qu’après leur forfait, les assaillants se sont volatilisés dans la nature. Un renfort de l’armée est arrivé sur le lieu pour rétablir la quiétude après des crépitements des balles. « La sécurité demeure volatile dans la chefferie de Bwito. Plusieurs groupes armés encerclent la localité de Kibirizi. Il y a, en plus, une faible présence militaire dans la région« , a conclu le délégué du gouverneur du Nord-Kivu :

Deux militaires et un taxi-moto ont trouvé la mort l’après-midi de ce mardi 2 mai 2017 dans une embuscade tendue, par des hommes armés à la hauteur de Kabuendo, sur l’axe routier Kibirizi-Rwindi, en chefferie de Bwito, dans le Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon le délégué adjoint du gouverneur Julien Paluku dans la région, les victimes étaient en route pour rejoindre leur position militaire près de la rivière Rwindi. L’insécurité a un impact sur les conditions de vie des déplacés comme sur celles des populations résidentes. Afin de se protéger contre les exactions, de nombreuses personnes limitent certains de leurs déplacements pourtant essentiels, comme ceux liés aux activités agricoles, courant ainsi le risque d’aggraver leur situation économique et alimentaire. Le Nord-Kivu (est de la RDC) reste marqué, par une insécurité importante. Les populations continuent de subir viols, actes de pillages, vols de bétail, extorsions de biens, incendies ainsi que travaux forcés au profit des porteurs d’armes. On estime à plusieurs dizaines de milliers le nombre de personnes que ces actes ont poussé à se déplacer au cours des premiers mois de l’année, souvent dans des zones où peu ou pas d’organisations humanitaires sont présentes. Les opérations militaires contre plusieurs groupes armés se poursuivent, occasionnant de nombreux déplacements de population. Les autorités estiment le nombre de personnes déplacées à plus de 500 000, dont plus de 30 000 nouveaux cas depuis début 2010. Les conditions logistiques et l’insécurité rendent l’accès à cette zone extrêmement difficile et au début du mois d’avril une équipe du CICR a été retenue, pendant une semaine par un groupe armé au Nord-Kivu. La situation humanitaire dans cette province demeure de plus en plus, très préoccupante. Dans le passé les ONG été entrain d’assister les populations victimes de l’insécurité, en leurs fournissant, notamment, les rations alimentaires, eau potable et soins médicaux, et œuvre à la réunification des familles séparées par la violence. Résumé des activités du CICR dans ces régions depuis début 2010.
À Kibirizi, les populations sont de retour dans cette localité rurale, située à plus de 150 km au nord de Goma après les violences qui ont vidé le village il y a plus d’un an. Cela fait suite à l’appel de jeunes venus célébrer la paix dans cette zone de conflits interethniques.
L’histoire du village de Kibirizi est sombre. Il y a un an, des cas de meurtres ciblés, d’assassinats, et de vengeances criminelles ont été enregistrés. Là-bas, le conflit se résumait ainsi :« le sang ou la terre ! »
Il y a deux communautés sur place, les Hutu et les Nande. Leurs conflit est lié, à l’accès à la terre. Des échauffourées terribles ont eu lieu. Tout le monde avait pris la fuite à cause du climat d’insécurité qui y régnait. Laissant tout, derrière eux ! Mais aujourd’hui, ils ont enfin décidé de résoudre leurs différends et de vivre ensemble.
Au niveau national, le nouveau futur gouvernement congolais, sera diriger, par principal parti d'opposition, devrait être connu dans la semaine, rapporte lundi le site d'informations Actualité.cd, citant des sources proches du Premier ministre désigné mais contesté, Bruno Tshibala. Ce gouvernement, qui devrait compter 53 vice-Premiers ministres, ministres d'Etat, ministres, ministres délégués et vice-ministres - en plus de M. Tshibala.
Ils proviendront de six composantes: la Majorité présidentielle (MP, qui soutient l'action du président Joseph Kabila), le Rassemblement - une large plate-forme d'opposition, mais dont une partie a accepté de participer à ce gouvernement après avoir rompu avec le principal parti d'opposition, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social, l'opposition politique signataire de l'accord de l'Union africaine (UA) d'octobre dernier, l'Opposition républicaine du président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, la société civile signataire de l'accord de l'UA et la société civile non-signataire.
Le nouveau Premier ministre, Bruno Tshibala, désigné début avril par M. Kabila, est un dissident de l'UDPS, le parti fondé par l'opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba.
Plusieurs pays occidentaux et l'Union européenne estiment que cette désignation s'écarte "de la lettre et de l'esprit de l'accord de la Saint-Sylvestre", qui prévoyait la nomination d'un Premier ministre proposé par le Rassemblement des forces acquises au changement, la vaste plate-forme de partis d'opposition créée par M. Tshisekedi, décédé le 1er février dernier à Bruxelles.
Le pouvoir à Kinshasa a ainsi réédité le scénario joué en novembre dernier avec la désignation de l'ex-opposant Samy Badibanga comme Premier ministre à l'issue d'un premier dialogue mené entre la majorité et une frange minoritaire de l'opposition.
Le nouveau gouvernement aura pour tâche principale l'organisation des élections présidentielle et législatives prévues l'an dernier mais reportées sine die en raison d'un manque de volonté politique et de moyens financiers.

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