La remise et reprise entre Samy Badibanga et Bruno Tshibala a eu lieu, ce jeudi 18 mai 2017 autour de 15 heures locale de Kinshasa en République démocratique du Congo. Le premier ministre Tshibala est officiellement entré en fonction. Ses services rassurent que, de travailler « afin de faire avancer les grands dossiers notamment celui des élections conformément à l’accord du 31 décembre dernier ». *Investi mardi 16 mai dernier au Palais du Peuple, en dépit des élucubrations des Députés de la nouvelle coalition du Rassemblement de Limete qui, grâce à une motion incidentielle, s’y opposaient, Bruno Tshibala Nzenzhe a, tout de même, réussi son examen de passage. La Majorité aura tout fait, pour peser dans la balance et lui donner, coûte que coûte, le feu vert. Engagements Cerise sur le gâteau, l’ex-bras droit de Tshisekedi, passé au Rassemblement de Kasa-Vubu, pour juguler la descente aux enfers du Franc congolais, stabiliser le cadrage macro-économique, mobiliser et maximiser les recettes et restaurer l’autorité de l’Etat :

Samy Badibanga a rémis, le tablier ce jeudi 18/05/2017, au main sur le cœur, Bruno Tshibala, a rappelé qu’il se battrait également, pour la tenue des élections dans les délais prévus par l’Accord de la Saint Sylvestre, d’ici fin décembre 2017, mais aussi, d’organiser des obsèques dignes en hommage à Feu Etienne Tshisekedi, son mentor, d’il y a plus de trente ans.
Du reste, tout au long de son discours-programme, il a promis de ne point entreprendre des actions de nature à désaxer sa collaboration, ainsi établie, avec Joseph Kabila, l’Autorité Suprême du pays, et, lui, le tout nouveau Premier Ministre, nommé le 7 avril 2017 et son gouvernement de 58 membres issus de la Majorité, du Rassemblement de Joseph Olenghankoy made in Kasa-Vubu, de l’Opposition Républicaine de Léon Kengo wa Dondo, de l’Opposition signataire de Badibanga, Kamerhe et autres et, enfin, dans une fraction congrue, de quelques membres de la Société civile signataire et non signataire. Puisqu’en plus, tous deux, peu importe les temps et les circonstances qui, tantôt, les mettent ensemble, tantôt, les désunissent, ils gardent et garderont toujours, les mêmes attaches au Grand Kasaï, leur espace d’origine. Passé commun, nouveaux horizons…
Les deux hommes se connaissent bien, voire très bien. Ils ont un passé commun. Ils ont une histoire partagée. Leurs passage à l’école de Tshisekedi et de l’Udps, leur trajectoire politique, leurs entrées ou fréquentations au pays et ailleurs, leurs convictions et perspectives sont tellement proches que, seul, le choix du Président Kabila, quant au contexte de nomination d’un nouveau Premier Ministre, aura, certainement, déterminé le sort de chacun face aux enjeux politiques auxquels la RD. Congo est confrontée.
Retrouvailles !
Déjà, samedi 13 mai, en sa résidence officielle, en tant Premier Ministre sortant, Badibanga, a longuement conféré, avec Tshibala, à quelque 72 heures de son investiture.
Les deux hommes, dans le cadre de cette rencontre informelle, ont passé en revue, ce jour-là, toute la panoplie de dossiers urgents. Quoi qu’il ait été simplement question de retrouvailles, après, certes, des moments de rupture de communion, selon que l’un et l’autre voyait, à sa manière, les choses du pays, des sources bien introduites confient, plutôt, que l’ambiance était conviviale et fraternelle. Fanion
Ce jeudi 18 mai 2017, dans la matinée, l’ex-compagnon de Tshisekedi wa Mulumba, l’homme fort et grand Baobab de l’Udps et de l’Opposition congolaise, décédé le 1erfévrier 2017 à la Clinique Sainte Elisabeth à Bruxelles, à l’âge de 84 ans, à la suite d’une embolie pulmonaire et dont le corps n’a même pas encore été inhumé, franchit la nouvelle étape, lors de la remise-reprise fixée vers 10 heures avec Samy Badibanga Ntita, qui, lui, s’y attendait depuis le 7 avril 2017, jour de sa démission et, en même temps, de la nomination de son successeur. Le fanion change de main, à la Primature. Comme Matata, Badibanga déménage aujourd’hui. Et, après avoir attendu plus d’un mois dans les vestiaires, Tshibala s’installe dans l’aire de jeux.
Bilan du gouvernement BADIBANGA
Selon une étude de l’institut de la Géopolitique et gouvernance, IGG en sigle, le gouvernement du 1er Ministre sortant, Samy BADIBANGA qui n’a totalisé que 106 jours, serait le gouvernement le plus médiocre que la RDC ait connu depuis aujourd’hui 57 ans. La configuration politique particulière ayant prévalue à la formation de ce gouvernement, non seulement éléphantesque mais issu de l’accord du 18 octobre, a propulsé la fonction des signataires et chefs de parti et fait éclipsé le leadership du 1er Ministre pour ne devenir qu’un secrétaire général du gouvernement dont le chef du gouvernement serait le président de la république. Moins sans doute que les Ruberwa, Tambwe Mwamba, Mende, She okitundu, José Makila, mbikayi,….qui manifestaient régulièrement leur insubordination et où on a entendu des violons libéraux parfois contradictoires. Mais c’est juste des violons et qu’ils étaient joués en sourdine au point de n’avoir aucune amertume après son éviction du casting de la primature, assure Samy Badibanga après sa démission. Le Premier ministre Samy Badibanga a démissionné de ses fonctions jeudi 6 avril. «Il vient de déposer sa démission au Palais de la Nation», a annoncé à Radio Okapi, un de ses collaborateurs.
De retour à son cabinet, M. Badibanga a instruit ses services de préparer la remise et reprise, selon la même source.
Cette démission intervention au lendemain du discours sur l’état de la nation prononcé par le président de la République devant le Parlement réuni en Congrès. A cette occasion, Joseph Kabila a annoncé la nomination d’un nouveau Premier ministre dans les 48 heures. Sans frais d’installation, les membres du gouvernement Badibanga qui n’ont perçu que 4 millions de francs congolais pour les festivités de fin d’année, se sont évertué à la mal-gouvernance : rançonnement des services sous leurs tutelle.

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