Facebook veut améliore de plus, la qualité des service de son réseau social, selon le DG lui même



Avec plus de 1,2 milliard d’utilisateurs actifs à travers le monde dont 33 millions en France, Messenger, le service de chat de Facebook, se devait d’apporter quelques innovations pour séduire le plus grand nombre. "Messenger devient la messagerie principale entre amis, mais aussi pour des expériences clientèles ou marketing", souligne David Marcus, le directeur de Messenger a présenter les nouveautés.
Disponible sur web comme sur mobile, Messenger a multiplié les améliorations ces dernières semaines, que ce soit à l’attention des utilisateurs comme des professionnels avec une plateforme business qui se développe à grande vitesse. "Nous les avons aidés à réinventer des interactions clients-marques", ajoute-t-il. "La force du service, c’est l’instantanéité, la possibilité que les clients l’utilisent quand ils le souhaitent, tout en conservant l’historique de leurs échanges", énumère David Marcus. À cela s’ajoute la présence désormais de 100.000 chatbots, ces robots conversationnels qui vous informent sur un service ou un produit et répondent à vos questions basiques.
NOUVEAUTÉS - Pour rendre vos conversations vidéo sur Facebook Messenger encore plus fun, le service s’enrichit de nouvelles fonctionnalités. A vous les filtres, masques et réactions à vos expressions qui vont pimenter les chats entre amis. Pour les utilisateurs, les dernières fonctionnalités ont surtout eu pour but d’améliorer la conversation. Vous pouvez désormais discuter à deux ou en groupe, par écrit ou même en vidéo. Et pour inciter un peu plus au chat vidéo, Messenger a décidé de le rendre encore plus fun avec quatre nouveautés :
- Vous allez pouvoir réagir en direct aux faits et gestes de vos amis. Comme sur Facebook, vous pourrez exprimer votre surprise, la colère, le rire, l’amour )avec des cœurs partout, ( ou bien la tristesse. Des réactions qui apparaîtront immédiatement à l’écran et s’adapteront à votre visage ou non. Bientôt la possibilité de créer des playlists via Messenger.
"Nous avons conscience de l’importance de l’engagement vidéo et du chat", explique David Marcus. Quand on lui fait remarquer que Messenger s’inspire de plus en plus vers d’autres réseaux sociaux avec les fonctionnalités ajoutées, il estime plutôt qu’il est "un croisement entre WhatsApp et Instagram", deux services de la maison Facebook. "La notion de conversation vidéo de groupe est propre à Messenger", rappelle-t-il cependant.
Et d’autres innovations devraient prochainement débarquer pour les utilisateurs, de paiement natif entre amis, la possibilité de créer des playlists à plusieurs avant une soirée par l’intermédiaire de "chat extension" proposée par Spotify. Aux Etats-Unis, il est même possible de passer commander de nourriture à plusieurs avant un dîner. Et tout cela sans parler de Facebook M, l’assistant personnel qui s’immisce un petit peu dans vos conversations. Mais toujours pour vous aider. arrivent avec des effets de lumière ou de couleur ) noir et blanc, rouge, grisé, etc. (, des impressions d’été... Vous pouvez le tester sur vous avant de l’afficher pour votre groupe.
- De nouveaux masques, et effets arrivent façon Snapchat. Ils s’animent ou non selon vos réactions et vos mouvements ) tirer la langue avec le masque lapin par exemple. ( Il peut s’agir aussi simplement de pluie d’étoiles, de flocons ou de cœurs.
Vous pouvez désormais faire descaptures d’écrande vos conversations vidéo avec vos amis pour garder des souvenirs à tout moment. Il suffira d’appuyer sur l’icône caméra pour qu’une photo soit prise et sauvegardée. Facebook : « Nous voulons faire d’Internet une “no-go zone” pour les terroristes »
Le réseau social a annoncé, jeudi, qu’il utilisait des technologies de détection de la propagande terroriste pour sa modération. Monika Bickert est directrice des politiques publiques de Facebook, et Brian Fishman est chargé de la lutte contre le terrorisme sur le réseau social. Jeudi 15 juin, Facebooka publié un long texte dans lequel il détaille ses techniques de lutte contre la propagande, et notamment des outils de modération partiellement automatisés, basés sur l’ intelligence artificielle.
Monika Bickert :Il y a deux raisons. D’abord parce que nous avons malheureusement vu se multiplierles attaques terroristes, et cela a fait émerger des discussions dans la communauté sur le rôle de chacun pour combattrele terrorisme. Que peut-on faire, les uns les autres ? Que font les réseaux sociaux? Il nous tient à cœur de préserver nos communautés, qu’elles se sentent en sécurité. C’est pourquoi il est important d’expliquer ce que l’on fait pour ça.
La deuxième raison, c’est que nous travaillons sur ces technologies depuis longtemps, et elles ont progressé cette année. Puisqu’on a vu que ça commençait à devenirefficace, on a voulu le faire savoir.
Ces technologiessont-elles déjà utilisées ?
Brian Fishman :Nous utilisons une série d’outils automatisés – dans certains cas, nous supprimons automatiquement les contenus, comme les vidéos de décapitation.
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S’agissant de la pédopornographie, ou il existe une alliance entre Facebook, YouTube, Twitter… Une collaboration similaire est-elle prévue contre le terrorisme ?
M. B. :Nous essayons déjà de partager, nos meilleures pratiques et des empreintes d’images avec d’autres entreprises. Nous avons commencé il y a deux ans : nous travaillons avec une vingtaine de réseaux sociaux qui discutent régulièrement entre eux.
B. F. :Ces discussions se déroulent depuis très longtemps de manière informelle. Mais avec Twitter, Microsoftet YouTube, nous partageons les empreintes de vidéoset d’images terroristes. À chaque fois, qu’une nouvelle empreinte est placée dans la base de données, nous vérifions tous que cette vidéo n’est pas présente sur nos plates-formes. Dans certains cas, nous ne trouvons rien, dans d’autres, nous découvrons qu’une vidéo ou une photo était parvenue à se glisserentre les mailles du filet. Nous avons beaucoup de systèmes différents, et il n’y a pas de réponse unique. Nous ne sommes pas parfaits nous ne promettons pas que toute la propagande d'un terroriste va disparaîtredu jour au lendemain, mais nous travaillons à faire de Facebook un endroit hostile pour les terroristes.
Partagez-vous aussi des informations sur les utilisateurs problématiques ?
M. B. :Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles manières de collaboreravec d’autres entreprises. Mais nous devons aussi faire très attention au respect de la vie privée, et nous assurerque nous agissons de manière responsable. On me demande souvent :« Est-ce que les réseaux sociaux en ont vraiment quelque chose à faire ? »Oui, bien sûr. Ce n’est bon pour personne d’avoir des terroristes dans sa communauté en ligne. Tout le mondeveut se débarrasser de ces contenus.
Allez-vous changerles règles de modération de Facebook ?
M. B. :Nous ne changeons pas nos règles. Nous mettons juste en place des moyens de trouverces contenus plus rapidement, pour mieux faire respecterces règles.
La propagande terroriste sur Facebook, nous n’en voulons pas. La technologie va nous aiderà la trouver plus rapidement, et nous voulons le faire sur tous nos services. Et nous continuerons de travailler avec nos partenaires, les associations, les universitaires qui travaillent sur ces sujets.
Dans ces cas où le contextecompte, ces outils servent à prioriserces contenus pour nos équipes de modération.
M. B. :C’est très différent de la question de la pédopornographie, pour laquelle l’image est toujours criminelle, elle contrevient toujours à nos règles, même si la personne veut la partageravec une bonne intention, comme permettrel’identification de l’enfant. C’est plus facile d’utiliser cette technologie dans cette situation. On doit utiliserles ordinateurs pour ce qu’ils savent bien faire, et les humains pour ce qu’ils savent bien faire.
B. F. :Nos techniques, les terroristes essaient de les contourner, nous devons constamment les mettreà jour.
L’automatisation concerne-t-elle aussi le contenu écrit ?
B. F. :Nous utilisons des outils de compréhension du langage naturel pour détecterde potentielles violations, qui sont transmises à nos équipes de modération. Mais nous n’avons pas assez confiance dans cette technologie pour l’autoriser à prendreune décision sans humain dans la boucle.
Pour luttercontre le terrorisme, Facebook dit avoirbesoin de croiserles données de WhatsApp, Facebook et Instagram. Pourtant, lors du rachat de WhatsApp, ses utilisateurs avaient reçu la promesse que leurs données ne seraient pas partagées…
M. B. :Nous gardons toutes nos obligations sur le partage de données à l’esprit. Nos avocats ont des discussions avec les autorités compétentes pour s’assurer que nous respectons la loi. Ce sont des aspects sur lesquels nous commençons seulement à travailler ce n’est pas un système opérationnel. Mais débarrasser Facebook de la propagande terroriste ne nous suffirait pas. Nous voulons faire de tout Internet uneno-go zone pour les terroristes. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir sur toutes nos plates-formes y compris Instagram et WhatsApp.
Comment définissez-vous la propagande ou les « contenus terroristes » ?
M. B. :Aucun groupe qui a la violence pour but ou qui s’est rendu coupable d’actes violents, n’est autorisé à avoir une présence sur Facebook. Même si c’est pour parlerde choses qui n’ont pas de lien avec la violence. Par exemple, si Boko Haramcréait une page sur Facebook pour discuterde cuisine, nous fermerions cette page. Nous n’autorisons pas non plus l’apologie de ces groupes, de leurs membres ou de leurs actions. Quand on réfléchit à ce qu’est la propagande terroriste, c’est tout ce qui aidela cause ou le but de ces groupes. Si quelqu’un dit :« Daech c’est génial, rejoignez-les »,c’est contraire à nos règles. Si quelqu’un publie, après une attaque comme celle de Magnanville, un message « c’était marrant » ou« je suis content que ça soit arrivé »,nous considérons que c’est un soutien à un groupe terroriste, et nous supprimons aussi ces messages.

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