Les millitaires congolais FARDC, appuyées par la Force de la Monusco et les gardes de parc de l’Institut national de conservation de la nature (ICCN), ont repris à des groupes armés plusieurs villages au sud du lac Édouard, dans les territoires de Rutshuru et Lubero, au Nord-Kivu, a annoncé ce mardi 13 juin la mission onusienne. « Ces opérations conjointes, menées depuis trois semaines, visent à neutraliser les groupes armés qui sévissent dans cette région, et y commettent toutes sortes d’exactions contre les civils. La Monusco apporte essentiellement un appui technique et logistique aux FARDC, aussi appuyées par les gardes de l’ICCN », ajoute la même source qui précise que dans le territoire de Lubero, les villages Tchondo, Chanika, Birua, Kamuhororo, Kafunzo ont été repris. À ce sujet, le térritoire de Rutshuru situé dans la la province du Nord-Kivu, àl' Est dela République Démocratique du Congo, plusieurs villages et localités sont repris aux mains des miliciens Maï Maï, et autre groupes armés, 8 900 ménages toujours en fuite :

Des pêcheries situées sur la côte ouest du Lac Édouard, notamment Kamandi, Lunyasenge, Vuhoyo, où ces groupes armés ont installé leurs quartiers généraux en vue des activités criminelles, ont aussi été détruits.
Cette opération a notamment occasionné la mort de deux cadres du groupe armé Mai-Mai Charles et l’arrestation de douze miliciens. Une vingtaine d’entre eux se sont rendus aux FARDC et à la Monusco, alors que des armes et des munitions ont été récupérées.
Georges Katsongo, président de la coordination territoriale de la Société civile, cité par la MONUSCO, estime que plus de 8 900 ménages sont toujours en fuite. Les FARDC, appuyées par la Force de la Monusco et les gardes de parc de l’Institut national de conservation de la nature (ICCN), ont repris à des groupes...

L’attaque contre la prison de Beni en ce jour, entrainant la libération de tous les criminels redoutables qui s’y trouvaient, intervient juste un jour après le même genre de phénomène contre la prison de Matete à Kinshasa, pendant que le souvenir de l’attaque contre la prison Makala et la libération de ses prisonniers à Kinshasa ainsi que l’organisation de l’évasion des prisonniers au Bas-Congo imprègne encore les esprits depuis que ces événements se sont produits il y a moins d’un moins. D’ailleurs, la région de Beni est actuellement sur-militarisée en sorte qu’il est impossible à une bande d’aventuriers de prétendre à un courage qui les pousse à faire incursion en pleine journée contre une installation si officielle et si hautement surveillée. Cependant, contrairement aux cas qui ont précédé, à Beni les complices des criminels dans cette énièmes tragédie sont implicitement connus. Voici leurs indices:
Le samedi 10 juin 2017, le général Timothée Munkutu, l’auditeur militaire, présidant le tribunal militaire en procès contre les présumés ADF à Beni, a effectué une visite peu ordinaire à la prison de Kangbayi de Beni. Puis, le matin de ce dimanche, il prend son vol pour Kinshasa. Immédiatement, dans l’après-midi des assaillants très lourdement armés lancent une attaque musclée contre cette prison jusqu’à libérer tous ceux qu’ils avaient besoin de faire évader, au prix des victimes ci-dessus signalées. La personnalité du général Munkutu paraît dès lors, et à priori, très suspecte dans le coup fatal qui devait ainsi imprégner la ville de Beni, voire tout Beni-Lubero, par l’exécution d’une évasion criminelle qui semble avoir été savamment planifiée quelque part. Parmi les évadés, il se trouverait, selon ce même tribunal militaire de Beni, des sujets Ougandais, Rwandais, Congolais et même Somaliens attendant leur procès suite à la présomption faisant état de leur association au crime de massacre perpétré par des présumés ADF contre les civils dans la région de Beni. Or, jusqu’à ces jours, le général Munkutu n’avait jamais présenté au public ces prévenus. Bien plus, localement, le peuple et surtout les victimes rescapées, ont progressivement perdu confiance en cette tribunal qui s’est avéré systématiquement corrompu, en faisant l’effort de mélanger les mensonges à la vérité dans le but de créer la confusion, avec l’objectif d’acquitter et de protéger les vrais auteurs de crime de massacre tout en incriminant des innocents. D’où, cet effort acharné qui a visé à enfoncer dans le problème les chefs coutumiers du milieu, tel que BAMUKOKA, que le pouvoir en place, par des intimidations, avait forcés à collaborer à son plan criminel. Ces évadés sont pour la plupart des personnes très dangereuses, souvent ayant été arrêtées pour crime de massacre des civils dans la région de Beni ou pour complicité dans le dossier des présumés ADF/NALU dont les crimes contre l’humanité ont stimulé l’installation du tribunal militaire actuellement en cours à Beni.

Le bureau de la sous-délégation du Comité International de la Croix-Rouge basé à Goma a dit ce lundi 13 juin 2017 qu’il n’a toujours pas les nouvelles de ses deux agents enlevés il y a bientôt une semaine dans le Sud du territoire de Lubero (Nord-Kivu). Dans une interview de, James Matthews, délégué en communication au CICR, n’a pas voulu révéler, l’identité des captifs pour “compromettre le dialogue en cours” en vue de libération de deux humanitaires.
Quelle est l’identité des deux agents du CICR enlevés, dans le Lubero ? Pour l’instant, le CICR ne souhaite pas se prononcer, sur les fonctions et l’identité des agents pour ne pas compromettre le dialogue commencé à tous les niveaux dit il.
Jusqu’à quand ira la mesure de suspension de vos activités dans le Nord-Kivu ?
Pour l’instant, nous suspendons nos activités jusqu’à nouvel ordre en attendant le dénouement de la situation. Nous appelons les ravisseurs à libérer immédiatement nos collègues sains et saufs pour faciliter leur retour parmi nous. Donc, l’analyse de la situation sera faite, sinon la suspension des activités c’est jusqu’à nouvel ordre. Toujours sans nouvelles de ses agents kidnappés le CICR maintient la suspension de ses activités (Interview).

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