Un calme précaire règne dans la localité de KANDJU situé àla frontière avec l'Ouganda voisin, après un combat entre l'armée, et les miliciens mai mai dans la soirée du lundi 26 juin 2017 en térritoire de Beni en République Démocratique du Congo


Écrit par : Adirodu Roger

« Ce dernier temp, en territoire de Beni province du Nord-Kivu, les inciviques multiplient, des attaques contre plusieurs villages et localités dans la région de Beni, en proie d'instabilité social et les habitants sont de plus en plus victimes dela par des groupes armés qui déstabilisent Ville de Beni et ses environs. Vers 17 heurs locale du lundi 26 juin 2017, il y a eu une tentative d’incursion des Mai-Mai qui voulaient attaquer la position des FARDC, mais ces dernières étaient prêtes et ont frappé les assaillants qui ont fui dans le parc en direction de Kasindi-port. Le bilan provisoire est d’un Mai-Mai tué et un autre capturé. Nous attendons le matin pour avoir le bilan définitif parce que c’est dans le parc, il peut y avoir d’autres morts côté Mai-Mai», a dit Amisi Kalonda administrateur du tér de Beni ou
des présumés miliciens Mai-Mai ont attaqué ce lundi 26 juin après-midi la cité de Kasindi, située à environ 85 kilomètres au Nord-Est de la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec l’Ouganda. L’administrateur du territoire de Beni confirme les faits et précise que l’armée a riposté à l’attaque.
Ces attaques à Beni et environ refont surface après six mois d’accalmie observée dans la région. Les incursions, enlèvement, massacres des rebelles ougandais ADF ayant baissé depuis décembre 2016. La ville de Beni, près de 400 km au nord de Goma (Nord-Kivu), a connu, ce jeudi 22 juin 2017, une attaque d’hommes armés ayant duré tout l’avant-midi.


De nombreux groupes, très structurés ou comptant seulement quelques dizaines de partisans, sévissent depuis 1998 dans l'est du pays. « Le cycle de violence est entretenu par la présence persistante de groupes armés congolais et étrangers profitant de la vacance du pouvoir et du vide sécuritaire qui caractérisent l'est du pays, l'exploitation illégale des ressources, l'ingérence de pays voisins, l'impunité généralisée, des affrontements intercommunautaires et l'incapacité de l'armée et de la police nationales de protéger efficacement les civils et le territoire national et de maintenir l'ordre et la loi », déclare la Monusco, mission de l'ONU visant à assurer la paix en RDC. Difficile d'identifier toutes ces milices. Celle qui sévissait principalement entre 2012 et 2014, le M23, a été déroutée. Aujourd'hui, des milices congolaises plus ou moins alliées à l'armée régulière comme les factions Maï-Maï et Raïa Mutumboki mènent à leur tour des actions violentes selonJeune Afrique, mais des groupes armés étrangers attaquent également la RDC comme les Forces de libération du Rwanda (FDLR), les Forces nationales de libération du Burundi (FNL), ou encore les Forces démocratiques alliées (ADF). Les ADF : la milice pointée du doigt C'est cette dernière milice qui est accusée de la plupart des massacres commis dernièrement dans le territoire de Beni. Les ADF sont un groupe armé ougandais luttant à l'origine contre le régime du président ougandais Yoweri Museveni depuis 1995. Selon Jeune Afrique, des militants du Tabliq, un mouvement missionnaire musulman, ont d'abord composé les rangs des ADF avant de se radicaliser. Maintenant uniquement composé d'islamistes, le groupe armé est commandé depuis 2007 par Jamil Mukulu, un chrétien converti à l'islam. Les États-Unis l'ont placé sur leur liste d'organisations terroristes dès 2001. Des massacres récurrents à Beni À la fois ville de 95 000 habitants mais aussi territoire, Beni se situe dans le nord-est de la RD Congo, dans la zone très sensible du Nord-Kivu. Frontalier de l'Ouganda, il est un point de passage du trafic des ressources et de la milice des ADF. La zone est envahie de centaines de groupes armés violents et subit un trafic illégal de ses richesses qui rend difficile l'identification de ses assaillants. Dans ce contexte, la RDC, que son lourd passé poursuit, subit une guerre silencieuse et sans nom. La RDC : un État construit sur le modèle de la rébellion Les violences qui touchent l'est de la RDC ne sont pas nouvelles. Face à ce déferlement de violences de toute part, il apparaît plus qu'urgent d'assurer la sécurité de la population. Depuis 1999, l'ONU a déployé dans le pays une mission de maintien de la paix, appelée la Mission de l'Organisation des Nations unies en République dém du Congo. "La désintégration des Mai-Mai dans la province du Kivu et plus particulièrement dans le Sud-Kivu est une action menée par les ennemis de la RDC qui ont fait de cette région une passoire pour l’occupation. La majorité des habitants de Kabasha ont quitté les lieux depuis samedi pour éviter d’être pris pour cibles par les belligérants. Plus de 900 détenus s’étaient évadés après une attaque de la prison centrale de Beni par des inconnus armés. Plusieurs dizaines des membres présumés d’une rébellion musulmane ougandaise (ADF) étaient incarcérés à la prison de Kangwayi ainsi que plusieurs personnes présentées comme des miliciens Maï-Maï. La ville et le territoire de Beni font l’objet depuis octobre 2014 d’une série de massacres attribués aux Ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), qui ont causé la mort de plusieurs centaines des personnes. Les Maï-Maï sont des groupes « d’autodéfense » constitués sur une base essentiellement ethnique. Pendant la deuxième guerre duCongo(1998-2003), nombre de ces groupes ont été armés par le pouvoir pour combattre les envahisseurs ougandais et rwandais. Certains n’ont jamais désarmé. Le gouverneur de la province du Nord-Kivu Julien Paluku a annoncé ce mardi 27 juin 2017 la levée du couvre-feu décrété dans le territoire de Beni et dans la ville de Butembo depuis dimanche le 11 juin 2017, après l’attaque de la prison de Beni Lundi 12 juin, Julien Paluku avait annoncé que les forces de l’ordre avaient récupéré 77 prisonniers sur les 936 évadés après l’attaque de la prison de Kangbayi à Beni. Pour Julien Paluku, la population carcérale de la prison centrale Kangbayi de Beni étaient essentiellement composée de présumés auteurs des massacres, des présumés combattants ADF et/ou Maï-Maï. La prison de Kangbayi à Beni a été attaquée le dimanche 11 juin dernier par des hommes armés identifiés par l’Armée comme des miliciens Maï-Maï. Le bilan de cette attaque avait fait état de trois (3) militaires FARDC tués, treize (13) présumés miliciens Maï-Maï tués, treize (13) capturés et six (6) blessés. Cette attaque a eu lieu alors que les élèves finalistes de l’école secondaire présentaient leurs dernières épreuves de l’Examen d’État édition 2017.

MESSAGE DE COMPASSION A LA POPULATION DE BENI ET LUBERO
C’est avec un sentiment de chagrin et de désolation que la coordination urbaine de la société civile de Butembo a appris l’attaque de la ville sœur de Beni le matin de jeudi 22 juin 2017, dernier jour de passation des examens d’Etat session 2017 pour les élèves finalistes des humanités. Cette attaque est intervue après l’évasion spectaculaire des détenus de la prison de Kangbayi le 11 juin 2017. A cette attaque s’en est suivi celle de Kabasha, Kalunguta et Pabuka en groupement Buliki, Secteur Ruwenzori, territoire de Beni. Cette situation n’est pas à isoler de l’attaque de Kaseghe, au nord de Kirumba, en territoire de Lubero, le matin de samedi 24 juin 2017. Il sied de rappeler que cette situation de guerre est également vécue dans plusieurs agglomérations des territoires de Beni et de Lubero et a été à la base de plusieurs morts et atteintes graves de crime contre l’humanité en toute impunité. Et la violence semble avoir un peu plus d’ambleur ces derniers jours. A cet effet, tout en condamnant avec véhémence cet acte barbare au cœur de la ville de Beni et dans les territoires martyrs de Beni et Lubero, la société civile de Butembo présente ses compassions à toute la population de Beni – Lubero, de manière particulière aux élèves finalistes de la ville de Beni et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont été touchés par cette situation malheureuse. Elle rend également hommage aux vaillants militaires des FARDC qui sont tombés sur le champ d’honneur. La société civile de Butembo rappelle à l’opinion générale qu’aucune guerre ne peut aboutir si elle n’est appuyée et soutenue par le peuple et que, si la guerre dite de libération de l’ex-Zaïre (1996-1997) avait atteint son but, c’est parce qu’elle a bénéficié du soutien et de l’accompagnement de la population. Mais, à l’heure qu’il est, une nouvelle guerre ne pourra jamais rencontrer l’appui du peuple longtemps meurtrie par les affres de multiples violences. Pour éviter de cautionner la non tenue des élections et la consécration de la guerre de balkanisation de la RDC, la société civile de Butembo rappelle que la préoccupation première pour chacun devrait être l’organisation des élections conformément aux prescrits des accords de la Saint Sylvestre. En conséquence, faire la guerre est synonyme de cracher sur le processus électoral en cours. C’est en sens que la Société Civile de Butembo : - Réaffirme sa confiance et son soutien indéfectibles aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui s’offrent jusqu’au sacrifice suprême pour la nation. - Désapprouve la démarche de certains belligérants nostalgiques des temps révolus qui continuent à croire qu’à l’heure actuelle, on peut encore accéder au pouvoir sans passer par la voie démocratique ; - Invite la population congolaise de rester vigilante par la maîtrise des voisins et la dénonciation des cas suspects; d’éviter toute sorte de manipulation à travers le gain facile, la corruption et les rumeurs non vérifiées ; - Interpelle les responsables militaires à bien contrôler leurs troupes sur terrain et à sanctionner tous les éléments qui trempent dans la collaboration avec l’ennemi et/ou qui profitent de cette situation pour se rabattre sur les paisibles citoyens ; - Appelle les jeunes à se désolidariser d’avec les milices mais plutôt de s’enrôler massivement dans les rangs des FARDC ou de la PNC en voie de recrutement, s’ils sentent en eux la vocation de défendre l’intégrité nationale. Fait à Butembo, le 24 juin 2017 Pour la coordination urbaine de la société civile Prof Abbé MUHINDO MALONGA Télesphore Président. Plus révoltant encore fut sa prise de position discordante devant la pétition que la population de Beni vient d’initier pour exiger des enquêtes internationales sur les massacres de Beni comme l’unique moyen possible pour contourner les efforts de détournement de la vérité dans le chef de la Justice congolaise. L’apologie que fait Omar Kavota de cette justice mensongère a poussé non seulement sa communauté. Jeudi dernier, des combats ont opposé l’armée aux miliciens Mai-Mai dans la ville de Beni. L’armée avaient avancé un bilan de 16 morts dont 13 miliciens et 3 militaires.
MESSAGE DE COMPASSION A LA POPULATION DE BENI ET LUBERO
C’est avec un sentiment de chagrin et de désolation que la coordination urbaine de la société civile de Butembo a appris l’attaque de la ville sœur de Beni le matin de jeudi 22 juin 2017, dernier jour de passation des examens d’Etat session 2017 pour les élèves finalistes des humanités. Cette attaque est intervue après l’évasion spectaculaire des détenus de la prison de Kangbayi le 11 juin 2017. A cette attaque s’en est suivi celle de Kabasha, Kalunguta et Pabuka en groupement Buliki, Secteur Ruwenzori, territoire de Beni. Cette situation n’est pas à isoler de l’attaque de Kaseghe, au nord de Kirumba, en territoire de Lubero, le matin de samedi 24 juin 2017.
Il sied de rappeler que cette situation de guerre est également vécue dans plusieurs agglomérations des territoires de Beni et de Lubero et a été à la base de plusieurs morts et atteintes graves de crime contre l’humanité en toute impunité.
Et la violence semble avoir un peu plus d’ambleur ces derniers jours.
A cet effet, tout en condamnant avec véhémence cet acte barbare au cœur de la ville de Beni et dans les territoires martyrs de Beni et Lubero, la société civile de Butembo présente ses compassions à toute la population de Beni – Lubero, de manière particulière aux élèves finalistes de la ville de Beni et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont été touchés par cette situation malheureuse. Elle rend également hommage aux vaillants militaires des FARDC qui sont tombés sur le champ d’honneur.
La société civile de Butembo rappelle à l’opinion générale qu’aucune guerre ne peut aboutir si elle n’est appuyée et soutenue par le peuple et que, si la guerre dite de libération de l’ex-Zaïre (1996-1997) avait atteint son but, c’est parce qu’elle a bénéficié du soutien et de l’accompagnement de la population. Mais, à l’heure qu’il est, une nouvelle guerre ne pourra jamais rencontrer l’appui du peuple longtemps meurtrie par les affres de multiples violences.
Pour éviter de cautionner la non tenue des élections et la consécration de la guerre de balkanisation de la RDC, la société civile de Butembo rappelle que la préoccupation première pour chacun devrait être l’organisation des élections conformément aux prescrits des accords de la Saint Sylvestre. En conséquence, faire la guerre est synonyme de cracher sur le processus électoral en cours.
C’est en sens que la Société Civile de Butembo :
- Réaffirme sa confiance et son soutien indéfectibles aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui s’offrent jusqu’au sacrifice suprême pour la nation.
- Désapprouve la démarche de certains belligérants nostalgiques des temps révolus qui continuent à croire qu’à l’heure actuelle, on peut encore accéder au pouvoir sans passer par la voie démocratique ;
- Invite la population congolaise de rester vigilante par la maîtrise des voisins et la dénonciation des cas suspects; d’éviter toute sorte de manipulation à travers le gain facile, la corruption et les rumeurs non vérifiées ;
- Interpelle les responsables militaires à bien contrôler leurs troupes sur terrain et à sanctionner tous les éléments qui trempent dans la collaboration avec l’ennemi et/ou qui profitent de cette situation pour se rabattre sur les paisibles citoyens ;
- Appelle les jeunes à se désolidariser d’avec les milices mais plutôt de s’enrôler massivement dans les rangs des FARDC ou de la PNC en voie de recrutement, s’ils sentent en eux la vocation de défendre l’intégrité nationale.
Fait à Butembo, le 24 juin 2017
Pour la coordination urbaine de la société civile
Prof Abbé MUHINDO MALONGA Télesphore
Président. Plus révoltant encore fut sa prise de position discordante devant la pétition que la population de Beni vient d’initier pour exiger des enquêtes internationales sur les massacres de Beni comme l’unique moyen possible pour contourner les efforts de détournement de la vérité dans le chef de la Justice congolaise. L’apologie que fait Omar Kavota de cette justice mensongère a poussé non seulement sa communauté.
Jeudi dernier, des combats ont opposé l’armée aux miliciens Mai-Mai dans la ville de Beni. L’armée avaient avancé un bilan de 16 morts dont 13 miliciens et 3 militaires.

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