Une accalmie preccaire s'observe dans la localité de KABASHA et ses environs, situés au Sud-Est du térritoire Beni, dans la province du Nord-Kivu, ou l‘armée avait pourtant annoncé samedi dernier, en fin de journée avoir repris le contrôle de la localité de Kabasha, à 24 kilomètres au sud de la ville de Beni, après avoir utilisé des armes lourdes contre des miliciens d’un groupe Maï-Maï non identifié. Des combats ont repris dimanche, dans les après-midi. « Les combats ont repris à Kabasha (dimanche) depuis 15H30 (13H30 GMT) contre des Maï-Maï, dont l’appartenance ethnique n’est toujours pas connue. Nous avons dépêché des troupes en renfort sur place« , a déclaré à l’AFP le lieutenant Jules Tshikudi, l’un des porte-parole de l’armée dans cette région, sans préciser le bilan. « Comme hier (samedi), ce sont les Maï-Maï qui ont attaqué nos positions« , alors qu' »un calme apparent » avait régné toute la nuit à Kabasha qui était sous contrôle de l’armée, a-t-il ajouté, indiquant que « certains évadés de la prison de Kangwayi (de Beni) ont été appréhendés, combattant aux côtés des Maï-Maï » :

Samedi, une patrouille de la mission de l’ONU en RDC (Monusco) qui se rendait à Kabasha a été « la cible d’une embuscade tendue par des présumés Maï-Maï« , a déclaré dimanche à l’AFP le capitaine Adil Asserhir, l’un des porte-parole des Casques bleus en RDC.
« Dans les échanges des tirs, trois Casques bleus ont été blessés et au moins cinq présumés Maï-Maï ont été tués« , a indiqué l’officier, la patrouille a pu également « récupérer » des armes et des effets militaires, a-t-il dit.
La majorité des habitants de Kabasha ont quitté les lieux depuis samedi pour éviter d’être pris pour cibles par les belligérants.
Plus de 900 détenus s’étaient évadés après une attaque de la prison centrale de Beni par des inconnus armés. Plusieurs dizaines des membres présumés d’une rébellion musulmane ougandaise (ADF) étaient incarcérés à la prison de Kangwayi ainsi que plusieurs personnes présentées comme des miliciens Maï-Maï.

Des évadés de Beni parmi les assaillants qui ont attaqué et blessé des Casques bleus
Des combats intenses ont repris dimanche entre les militaires congolais et des miliciens pour le contrôle d’une cité près de Beni, dans le nord de la province du Nord-Kivu, où des Casques blues de la MONUSCO ont été blessés.

Après l’évasion spectaculaire du dimanche dernier à la prison centrale de Beni-Kangbayi, le Ministère Public rassure avoir pris soin de garder certains prévenus emblématiques dans d'autres lieux carcéraux que la prison centrale. Toutefois, cette organisation déplore le fait que cette évasion a permis à presque tous les condamnés ADF de s'en fuir.
« Nombreux prévenus ADF ou leurs collaborateurs ainsi que plusieurs maï- maï ce sont volatilisés dans la nature », s’inquiète le CEPADHO.
C’est pourquoi il invite les FARDC, la Police et les Services de Sécurité «à tirer la leçon de cette évasion en renforçant les dispositifs en ce lieu. Assurance donnée à l’ONG CEPADHO, Centre pour la promotion de la Paix, la Justice et les Droits humains. Cette organisation ainsi que l’ensemble de l’opinion nationale redoutaient l'incidence que cette évasion pourrait avoir sur les procès en cours contre les présumés ADF et leurs collaborateurs.
Dans son bulletin d’information de ce mercredi 14 juin, le CEPADHO affirme avoir contacté les autorités judiciaires en charge des dits procès. Cela a permis de constater que des mesures de précaution avait été prises par le Ministère Public. Ce dernier avait gardé certains prévenus emblématiques dans d'autres lieux carcéraux.
C’est le cas de tous les coutumiers cités dans cette affaire, tel que le redoutable AMADI SHABANI alias OKAPI et bien d'autres.
« Le procès contre les ADF va donc se poursuivre. Et tout semble indiquer que ce sera plus tôt que l'on ne puisse s'imaginer », déclare cette ONG.

Butembo : Que s'est-il au juste passé à Kakwangura le matin du lundi 19 juin 2017 vers 5h20 heure ? Deux tirs légers se font entendre. Mais de quel côté ? Personne ne sait avec précision... C'est apparemment vers la prison centrale de Butembo dite Kakwangura. Qu'y a-t-il au juste ? Une pluie de détonation, rafales, crépitements accélérés... des coups de balles! Et alors des coups de balles. Pendant à peu près une demi-heure. Ce n'est pas possible... c'est la panique. Intellectuels et illettrés, fonctionnaire et chômeurs,... tout le monde cris du fond de son coeur : «quel est cet incivique qui attaque la ville le jour de l'examen d'État?» C'est la peur au ventre. tout le monde sous le lit. ... et cela jusqu'à 6h00.
Non, il faut qu'on le sache quand . ça commence à se calmer. Mais les gens sont encore vraiment terrés dans leurs maisons.
Un peu de calme mais déjà quelques dégâts : des éclats des roquette ? C'est possible. .. Ou alors des traces des obus ? soit. Cette matière est maîtrisée par peu de gens. Certaines maisons ont des traces, parmi elles celles des honorables Muhindo Nzangi Butondo, Venant Tshipasa, Esdras Bahekwa, etc. Hasard ou cible ? Personne ne sait... Difficile d'en parler.
Pendant ce temps, c'est tout le monde qui veut se renseigner. Certains appellent le Maire. Réponse : je sais pas. Le commandant PNC ville. Réponse : c'est trop tôt. un peu de patience. Y a-t-il attaque ou comment ? Incursions ou quoi ? On ne sait pas...
...
finalement c'est quoi ? les gens veulent savoir... Allons à la parade. À première vue le ni le Maire ni le commandant PNC. Où sont ces autorités ? Cérémonies de lancement des Examens d'État.
Ah. Le bourgmestre de la commune VULAMBA est là...! Ouff, la vérité est connue : C'est un policier ivre commis à la garde de la prison de Kakwangura qui, très tôt le matin a ouvert le feu lorsqu'il a aperçu des jeunes gens sportifs faire le footing sur le boulevard qui mène de la mairie vers Bel Air via la prison. Dans son euphorie bachique, il a cru qu'il s'agissait d'un groupe des maï-maï qui venaient attaquer la prison. Les casques bleus se sont lancés dans la danse sans rien en savoir quelque chose.
C'est ça et rien de plus, a conclu, Edgar Katembo.

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