La protection de la population congolaise doit être une priorité pour le gouvernement de la République Démocratique du Congo, suivi dela monusco

Vendredi, 21 07 juillet 2017, le Secrétaire général adjoint s'est rendu à Kalemie, dans la province du Tanganyika (est du pays), pour s'enquérir de la situation humanitaire suite au déplacement massif de populations. Sur place, il a pu s'entretenir avec des personnes déplacées et mesurer leur détresse.

Selon lui, la responsabilité principale de la protection et de la sécurité des civils appartient au gouvernement (ONU).

A Moni, dans la périphérie de Kalemie, M. O'Brien a vu les cendres de ce qui fut un site pour 11.000 déplacés avant qu'il ne soit incendié par des violences.

Selon OCHA, une personne sur 10 dans l'est de la RDC a été victime de déplacement forcé au cours de la dernière décennie.

M. O'Brien a ensuite poursuivi son déplacement à Tshipaka, dans la région centrale du Kasaï où 1,4 million de personnes sont déplacées (30% des personnes déplacées en RDC) suite au conflit qui frappe la région depuis le mois d'août.

Alors que l'ONU et les ONG ont traditionnellement opéré dans l'est du pays, les besoins humanitaires se sont accrus ces 12 derniers mois au Kasaï, théâtre de violations de droits de l'homme et où la malnutrition touche sévèrement la santé de milliers d'enfants.

Dès son arrivée à Kinshasa mardi, M. O'Brien a rappelé que le financement humanitaire pour la RDC était nécessaire d'urgence et qu'il comptait sur le soutien des pays donateurs.

 Selon OCHA, le Plan de réponse humanitaire pour le pays d'un montant de 812,5 millions de dollars n'est financé qu'à hauteur de 23%.

« De combien d'autres indices avons-nous besoin pour mobiliser l'appui à la RDC ? », a demandé le Coordonnateur des secours d'urgence lors de sa conférence de presse de fin de mission, appelant les donateurs à faire plus.

Entre temps, les Pays-Bas ont annoncé le 19 juillet une contribution de 3 millions de dollars et le 20 juillet, le Royaume-Uni a promis une contribution supplémentaire de 6 millions de dollars pour appuyer l'action humanitaire au Kasaï.

« La responsabilité principale de la protection et de la sécurité des civils appartient au gouvernement », a rappelé le Coordonnateur des secours d'urgence lors d'une conférence de presse organisée à la fin de sa visite en RDC.

Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU ( OCHA), 7,3 millions de personnes sont affectées par la crise humanitaire qui frappe la RDC. 

Avec 3,8 millions de personnes déplacées, dont 1,4 million rien que pour la région du Kasaï, le pays est confronté à la plus grande crise de personnes déplacées du continent africain. Une crise complexe qui affecte la moitié des 26 provinces du pays.

« La nourriture, les abris et d'autres besoins sont des pansements », a dit M. O'Brien au début de sa visite en RDC, soulignant auprès du Vice-Premier Ministre congolais que « la paix est la solution ultime aux besoins humanitaires ».

« La meilleure solution humanitaire est la paix ». C'est sur ce message répété à différents interlocuteurs que le Secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, Stephen O'Brien, a conclu vendredi sa mission de quatre jours en République démocratique du Congo (RDC).

Arrivé mardi soir à Kinshasa, le Secrétaire général adjoint s'est ensuite rendu à dans l'est et le centre de la RDC, pour constater de près les « conséquences humanitaires dévastatrices » qui frappent le pays.

« Mon objectif est d'être le plus grand défenseur des personnes dans le besoin », a déclaré M. O'Brien lors de sa rencontre avec le Premier ministre congolais, Bruno Tshibala, mercredi dans la capitale du pays où il s'est également entretenu avec le Vice-Premier Ministre et Ministre de l'intérieur, Emmanuel Shadary, ainsi que le Ministre en charge de l'action humanitaire.


Pour l'opposition, en cas de non-respect de cette date-butoir, les quelque 70 millions de Congolais seront invités à ne plus payer leurs taxes et redevances dues à l’Etat ni leurs factures d'électricité et d'eau aux deux sociétés d’Etat qui en ont le monopole.

Fils de l'opposant historique Etienne Tshisekedi mort le 1er février à Bruxelles, Félix Tshisekedi a appelé en lingala (l'une des quatre langues nationales) "policiers et militaires à ne plus respecter des ordres mal donnés notamment pour tuer des Congolais".

Félix Tshisekedi a par ailleurs accusé le président Kabila de "prendre en otage" le corps de son père qui n'a toujours pas été rapatrié faute d'accord entre la famille et les autorités sur l'organisation des obsèques.

De précédentes journées de manifestations à l'appel de l'opposition contre le maintien du président Kabila au pouvoir avaient fait des morts en septembre et en décembre 2016.

Samedi toujours, un "Conseil national de suivi de l'accord" (CNSA) de la Saint-Sylvestre s'est réuni pour la première fois sous la tutelle des présidents de l'Assemblée et du Sénat, a annoncé la Radio-télévision nationale congolais (RTNC).

"Nous ne sommes pas concernés par sa mise en place", a déclaré le rapporteur du "conclave" de l'opposition. L’Eglise catholique ne participe pas non plus aux travaux du CNSA.

L’opposition prévoit d'abord deux journées villes mortes les 8 et 9 août dans l'ensemble de la République démocratique du Congo "en guise d'avertissement", a annoncé le rapporteur du "conclave", François Muamba, dans une déclaration publique.

L'opposition prévoit en outre des rassemblements pour le 20 août dans les chefs-lieux des 25 provinces et quatre, de manière simultanée, dans la capitale Kinshasa (environ 10 millions d'habitants), a poursuivi le rapporteur devant plusieurs centaines de personnes.

"A défaut d'avoir convoqué le corps électoral le 30 septembre, Joseph Kabila ne sera plus reconnu président de la République à partir du 1er octobre", a lancé le rapporteur qui s'exprimait du siège du parti historique d'opposition UDPS de la famille Tshisekedi, dans le quartier de Limete.

En effet, au Congo, la date d'un scrutin doit être annoncée au minimum 90 jours avant son déroulement : pour qu'une élection puisse avoir lieu avant le 31 décembre, elle doit donc être annoncée au plus tard le 30 septembre.

Le pouvoir doit organiser des élections d'ici à la fin de cette année, conformément à un accord (de la Saint-Sylvestre) conclu le 31 décembre sous l'égide de l’Eglise catholique. "Je n’ai rien promis du tout !

 Je souhaite organiser des élections aussi vite que possible", a de son côté déclaré Joseph Kabila à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel en juin.

L'opposition congolaise a dévoilé samedi son calendrier d'actions "pour obtenir le départ" du président Joseph Kabila avec deux journées "villes mortes" les 8 et 9 août, des meetings le 20 août et un appel à la désobéissance civile à partir du 1er octobre, a constaté l'AFP.

Cette annonce a été faite à Kinshasa en clôture d'un "conclave" du "Rassemblement" de l'opposition vendredi et samedi.

Le président Kabila, au pouvoir depuis 2001, ne peut plus se représenter en vertu de l'actuelle Constitution et son deuxième mandat a officiellement pris fin le 20 décembre 2016.

En substance, le président de l’UNC rappelle qu’il avait déjà, en date du 3 juillet, exprimé par écrit son opposition à la procédure ayant conduit à ladite désignation car: « celle ci violait. l’accord de la Saint Sylvestre« .

Le communiqué affirme que, selon ledit ‘accord « le bureau du CNSA devait être mis en place par un consensus entre les composantes ayant pris part aux travaux de la CENCO et non par leurs délégués »
Pour finir, l’UNC annonce que: »ses membres restent mobilisés pour faire respecter l’accord du 31 décembre 2016, lequel exige l’organisation des élections en décembre 2017. »

Cette nouvelle est tombée comme un coup de foudre la soirée du samedi 22 juillet, à travers un communiqué de la Direction Politique Nationale de l’UNC signé par Vital Kamerhe en personne.

Dans cette livraison, son parti se dit clairement : »Non concerné par la décision lui attribuant la vice-présidence du CNSA »

Au Nord-Kivu les prêtres du diocèse de Butembo-Beni demandent au ravisseurs qui ont enlevés la fois passé les serviteurs de Dieu, de les laisser libre. En disant que, nous exigeons leurs libération sans condition”, indique le communiqué ayant sanctionné la retraite annuelle.

Les prêtres ont par l’occasion dénoncé l’insécurité grandissante qui sévit dans la région de Beni et Lubero.

“Nous dénonçons, à la suite de nos Pères les Evêques, membres de la CENCO, la virulence de l’insécurité marquée par des incursions nocturnes, des agressions à l’arme blanche et à feu, ainsi que les assassinats, les vols et les viols, qui ont élu domicile dans notre contrée, la résurgence des groupes armés qui, sans compter le nombre des tués, provoquent des déplacements massifs des populations.

Ces comportements dévalorisent la vie humaine et désacralisent aussi bien les personnes, les lieux que les objets consacrés. Ce qui est une profanation et un sacrilège !”, s’indignent-ils.

Les prêtres Romain Kahindo, Vincent Machozi et Christian Mbusa ont été tués et Jean-Pierre Ndulani, Edmond Kisughu et Anselme Wasukundi kidnappés dans la même région.

“Nous en appelons aux chargés de la sécurité des personnes et de leurs biens à plus de vigilance, de sens de responsabilité et de patriotisme”,ont conclu les prêtres du diocèse de Butembo-Beni.

L’union des prêtres séculiers (UPS) du diocèse de Butembo-Beni exige la libération des abbés Charles Kipasa et Jean Pierre Akilimali enlevés il y a une semaine à la paroisse “Marie Reine des Anges” de Bunyuka dans la chefferie de Bashu, au Sud-Est du territoire de Beni (Nord-Kivu). 

Les prêtres de Butembo-Beni se sont exprimés à l’issue d’une retraite annuelle clôturée samedi dernier à laquelle environ soixante-dix (70) ont pris part.

“Nous, Prêtres Diocésains de Butembo-Beni, formant la Fraternité Sacerdotale du Diocèse, réunis autour de notre Evêque diocésain, à l’issue de notre retraite sacerdotale annuelle, avant de regagner nos paroisses et communautés sacerdotales respectives, tenons à exprimer notre extrême indignation face à l’enlèvement de nos confrères Charles Kipasa et Jean Pierre Akilimali, dans la nuit du 16 Juillet 2017, aux environs de 21h00, dans la Paroisse Marie Reine des Anges de Bunyuka, par des inciviques vêtus en uniforme militaire.

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