Les enfants ne doivent pas être enrôlés dans des groupes armés dit encore la Monusco, en République Démocratique du Congo


Les enfants dans les groupes armés, en République Démocratique du Congo, est un phénomène terrifiant….
Durant les 6 dernières années, plus de 9000 enfants ont été sortis des forces et groupes armés. Cependant de nouveaux cas de recrutement d’enfants sont toujours enregistrés en Rdc, regrette la responsable de la Section Protection de l’enfant. Elle indique qu’au moins 4000 enfants sont encore dans les groupes armés dans l’Est du pays et au Kasai.
Pour les enfants sortis des groupes armés, c’est une expérience triste et amère, qu’ils relatent souvent. Recrutés sur le chemin de l’école, aux champs, lors des attaques de leurs villages, les enfants sont des proies faciles, serviables et corvéables à merci. Ils ont souvent été obligés de tuer et de violer pour s’affirmer ; de voler pour se nourrir, d’assurer la garde nocturne des adultes, dans des intempéries, d’occuper les premiers rangs lors des combats,… le calvaire de ces enfants est indescriptible. Beaucoup perdent leurs vies, sinon marqués à jamais.
C’est pourquoi ils accueillent comme une bouée de sauvetage les missions de la Section Protection de l’enfant qui vont en brousse pour les libérer.
Le gouvernement, très engagé dans cette lutte.
Du côté du gouvernement provincial du Nord Kivu, la conseillère du gouverneur de province en charge des questions sociales souligne que l’engagement est ferme pour mettre un terme au concept enfant soldat dans la province du Nord-Kivu. Madame Beatrice Musabe explique qu’au-delà des sanctions infligées aux recruteurs d’enfants, le gouvernement vient de signer un plan d’action conjoint avec les Nations-unies, pour que désormais aucun n’enfant de la province ne vive cette triste expérience.
« La place des enfants n’est pas dans les groupes armés » soutient–elle. La Monusco engagée dans la lutte contre le recrutement et l’utilisation des enfants dans les groupes armés.
Au moins 4000 enfants sont encore présents dans les groupes armés dans l’Est de la Rdc et au Kasai. Ces chiffres sont révélés par la Section Protection de l’enfant de la Monusco.
C’était à l’occasion de la manifestation organisée vendredi dernier dans le cadre du mois de l’enfant africain. Aussi, pour remédier à la situation, la MONUSCO mise sur une stratégie en 3 phases.
DANS LA PROVINCE DEL'ITURI
La MONUSCO outille ses partenaires en matière de protection de l’enfant, en Ituri
Bunia, 10Juil.-17 : Du 5 au 6 Juillet 2017, la section protection de l’enfant de la MONUSCO à Bunia conjointement avec le GTTC (Groupes de Travail Techniques conjoint MONUSCO-GoDRC) a organisé un atelier dans la salle de conférence du quartier général de la MONUSCO à Bunia.
Cet atelier de deux jours vise à vulgariser les standards opérationnels de l’évaluation de l’âge pour la prévention et la lutte contre le recrutement et l‘utilisation des enfants dans les forces et groupes armés.
Les 57 participants dont 12 femmes étaient constitués par les officiers des FARDC, de la PNC et d’ autres corps assimilés ainsi que les structures de protection de l’enfant nationales et internationales ou étatiques qui œuvrent dans le cadre de la prise en charge des enfants affectés par les conflits armés comme par exemple le Ministère du genre femme, famille et enfant, l’association DIVAS, le tribunal pour enfants.
D’abord, traduire en justice les recruteurs d’enfants pour venir à bout de ce phénomène. Pour le moment, « 7 sont derrière les barreaux….. mais ce n’est pas encore suffisant » explique Mme Dee Brillenburg WURTH, responsable de la Section protection de l’enfant.
La Monusco travaille aussi sur le dialogue avec les chefs de guerre afin de les amener à prendre l’engagement de ne jamais utiliser les enfants. « Vous pouvez avoir des revendications politiques, mais utilisez les adultes et non des enfants » martèle Mme Brillenburg.
La Section Protection de l’enfant mise également sur la sensibilisation des communautés locales sur les conséquences de l’utilisation des enfants dans les groupes armés. C’est dans ce cadre que la Section appuie ses partenaires locaux qui peuvent atteindre les régions, même les plus reculées, pour apporter ce message.
Dans une dynamique du donner et du recevoir chaque participant a appris et échangés sur les expériences des uns et des autres autour des standards opérationnels de l’évaluation de l’âge, le thème principal de l’atelier.
Comme l’a fait remarquer Assuie Celestine, Responsable de la section protection de l’enfant pour la MONUSCO en Ituri, «il y a eu un défaut de détermination de l’âge qui devait en principe se faire à travers les actes de naissances ou autre documents officiels mais pour la plupart des enfants qui sortent des groupes armés par exemple, il y a des difficultés pour établir leur âge ou leur minorité.»
Malheureusement comme l’on noté les participants, les méthodes archaïques comme les attouchements ou le comptage des dents et autres qui étaient utilisées allaient parfois à l’encontre de la dignité des enfants. Ces méthodes entamaient plus ou moins la dignité de ces enfants.
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Le Gouvernement congolais a été listé dans le cas du recrutement et l’utilisation d’enfants et dans le cadre des violences sexuelles. En Ituri, plus d’une centaine de cas de violation grave du droit de l’enfant ont été documentés par la MONUSCO au premier semestre 2017. 

Et donc «il y a nécessité d’établir des principes qui sont respectueux de la dignité, de la confidentialité et de la personnalité de ces enfants-là et également de leurs droits » comme l’a dit Celestine pour cadrer l’atelier.

Ainsi, les participants ont passé en revue dans le cadre de l’intérêt supérieur de l’enfant, les principes de base en matière de l’évaluation de l’âge dont le bénéfice du doute ; la non-discrimination, la participation et le consentement éclairé de la personne qui est concernée et le respect de sa dignité, de son intégrité physique et mentale.
A la fin de l’atelier les participants ont été outillés comme l’a fait remarquer Etienne Ege, Ministre provincial de l’intérieur lors d’une interview, sur les principes qui ont été édités dans le cadre du standard opérationnel notamment l’évaluation physique, l’évaluation à travers des interviews et l’évaluation médicale.

Selon Ege, «il faut mettre en œuvre ces standards opérationnels afin d’harmoniser les méthodes d’évaluation de l’âge surtout des enfants qui sortent des forces et groupes armés pour se conformer le plus possible à la feuille de route du plan d’action national pour la prévention et la lutte contre le recrutement et l‘utilisation des enfants dans les forces et groupes armés. »

AU NORD-KIVU

Affrontements intenses entre milices à Kasugho (sud de Lubero) – Les FARDC tournent le pouce !
L’alerte s’était fait entendre déjà le 07 juillet 2017 que de grandes préparations de guerre s’observaient entre les milices Nduma Defense of Congo (NDC-Renové) et Mazembe dans les contrées de Kasugho, au sud du territoire de Lubero.

Bien plus, les Mai-mai Mazembe ont ravi une dizaine d’ordinateurs des mains de ces pseudo milices plutôt pro-gouvernementales, parmi lesquels il y aurait des ordinateurs faisant partie de Kits de recensement que ces semeurs de trouble ont pillés au cours de leurs expéditions s’intensifiant avec la bénédiction de la complicité tacite des FARDC. 

Sur ce, on se souviendra que les Mai-mai de NDC ont été responsable de déstabilisation de plusieurs centres d’enrôlement dans le sud de Lubero, spécialement dans les chefferie des Batangi et des Bapere.

En effet, les combattants de NDC, une milice d’invasion qui est venue de Walikale et de Masisi, pour semer la désolation contre les autochtones dans plusieurs localités du sud de Lubero, avaient manifesté l’intention d’envahir la localité de Kasugho. Alors, les Mazembe, énervés par les atrocités que ces envahisseurs font subir actuellement aux populations locales, ont décidé d’organiser une résistance conséquente.

Les véritables ont éclaté dès le 08 juillet, se poursuivant jusqu’au lendemain, avec une violence sans précédent. C’est pourquoi, les combattants de NDC, malgré l’énormité de l’armement à leur portée, ont dû décrocher et replier.

Le bilan de ces affrontements font état d’une bonne quantité d’armement récupérée par les Mazembe au dépens des troupes de NDC, dont des armes lourdes reconnues comme ayant appartenu aux FARDC déployés dans cette zone. 

On continue à comprendre combien certaines milices sont réellement téléguidées par le pouvoir en place et soutenues par des moyens de l’Etat. En effet, il a été déjà dénoncé plusieurs fois la complicité des soldats du gouvernement congolais en faveur des miliciens NDC au sud de Lubero. Bien plus, lesdits miliciens se sont substitués à l’armée gouvernementale dans plusieurs localités où les FARDC les ont équiés en armes en vue de les remplacer dans l’opération Sokola 2 contre les FDLR.

EN GOMA : Les habitants du quartier Ndosho, aux alentours d’une ONG locale dénommée CAJED, dans la commune de Karisimbi, se plaignent depuis un certain temps d’une insécurité grandissante attribuée à des bandits non identifiés et autres enfants dits de la rue, a appris l’ACP lundi d’un groupe de victimes de ce coin de la ville de Goma. 

Cette situation est caractérisée par des vols et viols, des violences sexuelles, des traitements inhumains, des extorsions en plus des menaces de mort.
Les filles et femmes qui se réveillent tôt le matin pour aller puiser de l’eau ne savent plus le faire. Les hommes qui travaillent loin de la contrée ont non seulement du mal à être en temps au service mais aussi ils ne savent pas retourner tardivement. Ceux qui sont les plus affectés par cet état de chose sont les tenanciers des débits des boissons dont les activités vont habituellement jusque tard à la grande désolation des clients.

Selon la plus par des habitants, victimes de ce quartier, de Goma, il est devenu pratiquement, pour eux, impossible de circuler librement, dans cette partie au delà de 19h 00 et avant 6h30 du matin, avec le risque de se voir dépouiller, tout biens ou encore subir des tortures atroces.

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