S’appropriant le plan, le Vice-gouverneur du Nord-Kivu en Rdcongo dit compter sur l’appui des partenaires pour le succès du projet. Pendant ce temp là, les deux prêtres dela paroisse de Bunyuka dans le diocèse de Butembo-Beni enlevés dernièrement, par des inconnus demeurent toujours en captivité

Me Feller LUTAHICHIRWA dit avoir « l’espoir que d’ici décembre 2018, la justice au Nord-Kivu méritera la confiance de la population si chacun se met au travail avec sincérité »Il a sollicité auprès « du PNUD et de la MONUSCO la forte mobilisation des fonds, afin que le plan validé puisse atteindre son apogée »

Il faut signaler que lors de la clôture de l’atelier, le samedi 15 juillet, le PNUD et la MONUSCO ont fait un don de 5 motos et de 4 kits informatiques destinés aux instances judiciaires et à la Division de la Justice au Nord-Kivu.

Nord-Kivu : Un plan d’action pour maitriser la population carcérale
La province du Nord-Kivu dispose désormais d’un Plan d’Action 2017-2018 pour la maitrise de la population carcérale. 

Le document a été validé à l’issue d’un atelier de trois jours qui a réuni les magistrats civils et militaires et autres opérateurs de la justice le week-end dernier à Goma.

L’atelier a été organisé dans le cadre du programme pluriannuel d’appui à la justice, PPAJ, qui est une initiative conjointe du ministère de la justice, de la Monusco et du Pnud. 

La validation de ce plan, selon les organisateurs, est une réponse aux recommandations ayant sanctionné la mission d’inspection des maisons carcérales du Nord, Sud-Kivu et de l’Ituri, au mois de mars dernier.

La mission qui a reçu un fort appui de la MONUSCO et du PNUD, avait fait l’état des lieux des prisons dans ces trois provinces. Ce sont des prisons, souvent surpeuplées, parce que, entre autres, il n’y a pas un bon suivi des dossiers des détenus dont certains croupissent en ces lieux, sans aucun jugement.

Ainsi, le plan validé par les Magistrats et autres opérateurs judiciaires, définit une feuille de route qui comprend six axes prioritaires : 

Il s’agit d’abord de donner aux détenus les notions de base sur leurs droits afin qu’ils sachent les défendre, de renforcer la capacité des acteurs de la justice sur les procédures de détention, d’assurer le suivi et le contrôle des magistrats instructeurs et juges des chambres de conseil, d’intensifier les inspections et contrôles des parquets et prisons, d’améliorer la coordination entre les institutions intervenant dans le secteur de la justice, puis d’établir des sanctions dans le cadre de la recevabilité.

Cette feuille de route a, à long terme, comme objectif ; le désengorgement des maisons carcérales dans ces 3 provinces. 

Aussi, pour cette première année, la priorité sera accordée à la prison centrale de Munzenze à Goma, qui, selon le Colonel Raphael Majaliwa, Avocat général des Forces armées de la RDC, un des facilitateurs de l’atelier« fait effectivement face à une surpopulation ». 

Il diten effet que« cette prison a été construite pour 150 personnes, alors qu’actuellement plus de 1959 détenus préventifs comme condamnés, y vivent. Il faudra maitriser cette population carcérale » a-t-il précisé.

Les affrontements réguliers entre les groupes armés d’une part et avec l’armée d’autre part entraînent les déplacements massifs des populations civiles dans la région.

Lors d’une mission d’itinérance le week-end dernier à Lubero, le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahichirwa avait indiqué qu’au moins 7 milles déplacés internes étaient enregistrés à Lubero suite à l’insécurité causée par l’activisme des groupes armés dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

L’agglomération de Miriki dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu) est depuis dimanche dernier sous occupation des miliciens Mai-Mai NDC (Nduma Defence of Congo)/Rénové dirigés par “Guidon”. 

Ces miliciens s’y sont installés après des affrontements avec les Maï-Maï/Mazembe qui contrôlaient une partie de Miriki. D’après des sources dans la région, les unités de l’armée positionnées à Miriki ne se sont pas interposées lors des combats pour éviter la conquête du milieu par des Maï-Maï.

“NDC occupe Miriki depuis trois jours après avoir récupéré plusieurs positions des Maï-Maï Mazembe. Ces derniers ont fui avec la population à Kaina et Luofu”, a dit à ACTUALITE.CD, un journaliste sur place.

A en croire Georges Katsongo, président de la société civile de Lubero, la cohabitation entre l’armée et les miliciens dans plusieurs localités est à la base des attaques à répétition dans la région.
“Je confirme que Miriki est sous contrôle de NDC/Rénové de Guidon depuis dimanche. 

Les combats entre les hommes de Guidon et les Mai-Mai Mazembe ont eu lieu samedi. NDC a placé son quartier général à l’école primaire Miriki à côté de l’église catholique, c’est au centre. 

La population civile s’est déplacée à Kaina, Luofu, Kirumba, Kanyabayonga. Nous avons toujours déploré la cohabitation entre l’armée et les miliciens dans les villages du territoire de Lubero. 

D’habitude ils vivent ensemble, mais quand nous mettons de pression, l’armée pourchasse les miliciens, ce qui est à la base des attaques récurrentes ici chez nous”, a dit Georges Katsongo, président de la société civile de Lubero.

“Nous n’allons pas tolérer que des miliciens occupent une grande localité comme Miriki. Guidon et ses bandits occupent une partie du village depuis dimanche.

 L’armée est là présente. Nous allons les déloger, je vous assure que nous les avons déjà assiégés”, a dit le lieutenant Jules Ngongo, porte-parole de l’opération Sokola2.
Dans la paroisse de Bunyuka diocèse de Butembo-Beni : Les fidèles se sont dites réconfortés par la présence de tous les prêtres visiteurs. A la suite des Evêques, membres de la CENCO, les prêtres de Butembo-Beni ont dénoncé la virulence de l’insécurité.

 Cette dernière marquée par des incursions nocturnes, des agressions à l’arme blanche et à feu, ainsi que les assassinats et les vols et les viols. Une insécurité qui, selon eux, a élu domicile dans notre contrée avec la résurgence des groupes armés qui, sans compter le nombre des tués, provoquent des déplacements massifs des populations… 

Ces comportements dévalorisent la vie humaine et désacralisent aussi bien les personnes, les lieux que les objets consacrés. Ce qui est une profanation et un sacrilège ! ont-ils poursuivi.
Bunyuka est situé en groupement Bulambo, territoire de Beni (Nord-Kivu).

 « Les prêtres de Bunyuka seraient enlevéspar les ADF qui sont dans le graben depuis une longue durée. 

Et cette opération serait exécutée en complicité avec les fils du milieu… », a dit Mumbere Wangeve Roger, président des forces vives de Bashu.

D’ailleurs une messe en faveur de ces hommes de Dieu a été dite dans cette paroisse à Bunyuka par plusieurs prêtres venus de différentes paroisses du Diocèse de Butembo-Beni, pour réclamer leur liberté.

Les prêtres de Butembo-Beni haussent le ton
« Nous exigeons leur libération sans condition ».
Les serviteurs de Dieu ont exprimé leur profonde indignation. C’etait Dans un message lu dans toutes les paroisses du Diocèse de Butembo-Beni et diffusé dans plusieurs radios de la région. 

Les clergés ont qualifié cet acte d’odieux et d’ignoble, venu comme pour enfoncer les clous dans leurs blessures non encore pansées. 

Faisant référence aux assassinats, il y a peu, des Abbés Romain KAHINDO KYAVUYIRWE et Christian MBUSA BAKULENE. Mais aussi à l’enlèvement de père Jean-Pierre NDULANI, Edmond KISUGHU et Anselme WASUKUNDI, voici presque 5 ans. 

Les abbés ont rappelé aussi le meurtre à bout portant du Père Vincent MACHOZI et beaucoup des fidèles. 2 prêtres catholiques kidnappés, l’identité et l’intention des ravisseurs dévoilées.
Elle en appelle à la libération immédiate et sans condition de ces deux membres du clergé diocésain de Butembo-Beni.

C’est le contenu d’un communiqué officiel rendu public ce samedi par la direction provincial de l’ICCN-PNVi. Par ailleurs, elle lance un appel aux groupes Parlement debout et Parapluie du Citoyen à un comportement patriotique mettant le peuple au centre de leurs actions et à« se garder des amalgames qui ne se valorisent pas ».

Enfin, la Direction de l’ICCN en appelle au sens de responsabilité et de maturité de la population pour distinguer les actions constructives des actions démagogiques.

Les messes ont été dites normalement dans différents secteurs de la paroisse Reine des Anges de Bunyuka ce dimanche 23 juillet 2017. 

Le reporter de la RMBB a réalisé ce constat sur le terrain. Les 3 messes dites à la paroisse Bulambo ont été présidées par l’Abbé KAMWIRA de la paroisse Bwisegha.

Ce serviteur de Dieu a affirmé que sa mission était aussi de réconforter les fidèles touchés par le kidnapping de leurs pères spirituels.

Au secteur VUGHOMBWE de MUTENDERO, un prête de la paroisse BUTSILI est venu y présider une Eucharistie. Au secteur de VITUNGWE, c’est un animateur qui a fait la liturgie de ce dimanche. 

Les animateurs des secteurs VULAMBO, VITUNGWE et VUGHOMBWE que nous avons rencontré ce dimanche 23 juillet 2017 informent que les activités quotidiennes ne se déroulent plus comme d’habitude. Les agents pastoraux ont été angoissés par le kidnapping des prêtres Charles KIPASA et Jean Pierre AKILIMALI.

Butembo: Les jeunes iront jusque dans les Virunga pour chercher les prêtres kidnappés.
La mobilisation s’affiche dans certains groupes de pression après le kidnapping des prêtres.

 Dans une déclaration, le Parlement débout de Furu et Parapluie du Citoyen projette une action de recherche des prêtres pour mardi prochain.

La marche ira de plusieurs coins de Butembo à 7 heures, annonce un message de ces structures. Direction à prendre, la localité de Bunyuka. 

Par ailleurs, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN-PNVi, dit avoir appris l’intention de ces deux groupes qui voudraient descendre au parc national des Virunga. Question d’effectuer une fouille visant les retrouvailles de deux prêtres kidnappés.

 La direction du parc condamne d’emblée l’enlèvement de deux prêtres.
Paroisse de Bunyuka: Les chrétiens veulent à tout prix revoir leurs prêtres vivants.
Après des enquêtes fouillées en territoire de Beni, la vérité a fini par se proffiler à l’horizon. L’on en sait ainsi un peu plus sur le kidnapping des prêtres de Bunyuka. C’est depuis une semaine que 2 prêtres de la paroisse Notre-Dame des Anges sont portés disparus à Bunyuka.

Dans une interview téléphonique accordée à notre source, le président de la Société civile de Bashu a fait une grande révélation. 

Selon Roger Wangeve, d’après des enquêtes minutieuses, les abbés Pierre Akilimali et Charles Kipasa seraient enlevés par des rebelles ADF. Ces derniers seraient venus du graben (Dans le parc des Virunga) où ils sont actifs depuis plusieurs jours.
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