Compte-rendu de l’actualité des Nations Unies, en RDC au cours de la semaine du 26 juillet au 2 août 2017

Du 24 au 28 juillet 2017, la Section Protection de l'enfant de la MONUSCO a documenté 47 cas de violations graves des droits de l’enfant perpétrées par des groupes armés et la milice Kamuina Nsapu dans les régions du Kasaï et de l’Est de la RDC. Près de 80% de ces violations concernent le recrutement et l’utilisation d’enfants, selon la Monusco.

Le premier responsable de tels actes est la milice Kamuina Nsapu (12) suivi des groupes armés Mayi-Mayi Mazembe, FDLR Foca, FRPI, APCLS, Mayi-Mayi Charles, NDC Renové, FDLR RUD et CNRD. Dans les localités de Lubero et Bukavu, la Section a enregistré quatre cas de viols sur des filles mineures. Les responsables sont les groupes armés NDC Renové et des membres de la PNC (1) et des FARDC (2).

De retour dans sa juridiction, la Province du Nord-Kivu, secouée par plusieurs crises, l’Autorité provinciale qui répondait aux journalistes à sa descente d’avion, a tout d’abord transmis ses sentiments de compassions aux éléments des forces de l’ordre tombés sur le champ d’honneur ainsi qu’à ses administrés affectés par ces secousses, œuvres malheureusement des fils égarés.

« Je lance un appel à tous ces groupes armés que les miliciens Ngilima, les chefs rebelles dits Kaganga, le Congres national pour la défense du peuple (CNDP) et le M23 ont existé mais tout ceux-là ont fini par être vaincus par nos forces de défense et de sécurité », a avisé Julien Paluku pour qui seule la force de frappe pourra corriger ceux qui hésitent encore à la démobilisation pour intégrer la vie civile, les vocables brassage et autre mixage étant actuellement révolus.
Tout les groupes et autres milices, ayant existé au 

Nord-Kivu, redoutables soient-ils, ont fini par être vaincu par nos forces de l’ordre et de sécurité et si tous les groupes armés qui continuent à déstabiliser la population ne déposent pas les armes, vont subir le même sort, a avisé en substances, le Gouverneur Julien Paluku de retour à Goma, ce mercredi 2 août au terme d’un long séjour en dehors du pays.

Aucun groupe armé, redoutable soit-il, ne résistera à la force de frappe des Fardc, prévient Julien Paluku. Pour le Chef de l’Exécutif, il est inconcevable que les huit millions d’âmes qui peuplent le Nord-Kivu ne peuvent en aucun cas être faire l’objet de la déstabilisation de la part des quelques mille insurgés qui peuvent être mis en déroute en moins d’un mois par le dixième des habitants de la Province.

 Il s’est dit convaincu qu’avec la collaboration de la population, il est possible de résoudre la crise qui gangrène le Nord-Kivu aux cotés des forces de l’ordre et de sécurité.

A une question relative à la reddition du chef milicien Ntabo Taberi Cheka, Julien Paluku a appelé les responsables d’autres groupes armés à emboiter le pas tout en déplorant l’activisme dans les chefs rebelles qui se plaisent à ruiner les économies de leurs propres terroirs.

« Cheka est parmi ceux-là qui ont détruit le territoire de Walikale mais voila qu’il s’est rendu », a fait observé le Gouverneur Julien Paluku pour qui les responsables d’autres groupes armés qui détruisent aujourd’hui leurs économies et leurs petits villages doivent comprendre que toute chose à une fin.

A peine arrivé, le Gouverneur Julien Paluku a, tour à tour reçu pour des civilités le nouveau commandant de la Police nationale congolaise au Nord-Kivu, le Général Placide Nyembo ainsi que le nouveau chef de bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les refugiés (UNHCR-Goma), Mme Marie-Hélène Verney.

A tous ces deux responsables, l’Autorité provinciale a garanti sa légendaire collaboration, le souhait étant que tous se mettent au service de la population.

“La RCA est ainsi considérée comme une base de recrutement pour des opérations militaires de l’autre côté du fleuve”, précise-t-on.

Dans un rapport publié dernièrement, un groupe d’experts de paresse Nations-Unies constate et dénonce le trafic d’armes entre la République Démocratique du Congo et la République Centrafricaine.

Pour eux, ce trafic est facilité par la porosité de la frontière naturelle qui sépare ces deux pays d’Afrique centrale, le fleuve Ubangi. Cette situation confortent la position des groupes armés qui pullulent dans ces deux États dont les selekas et les Antibalaka. Conséquence: le nombre de déplacés, tant internes qu’externes, gonfle.

“L’UPC d’Ali Darass, qui contrôle une partie du Sud-Est centrafricain aurait reçu pas moins de 18 000 cartouches en janvier dernier en provenance de Yakoma en RDC. En avril, ce sont plus de 11 000 cartouches qui ont été trouvées dans des commerces de Bangassou. 

Toutes ces munitions proviennent de la Manufacture d’armes et de cartouches du Congo (MACC), située à Pointe-Noire, au Congo voisin”, a-t-on appris.
A part ce trafic d’armes décrié, il y a aussi des tentatives d’incursion de mercenaires centrafricains au Congo-Kinshasa.

Après deux semaines de captivité des abbés KIPASA et AKILIMALI de la paroisse Reine des Anges de BUNYUKA, d’autres prêtres en diocèse de Butembo Beni sont menacés par des inconnus ce dernier temps. 

A part les appels, les cyniques intimidateurs envoient même des textos de torpeur à leurs cibles. Un abbé, curé d’une paroisse vit la peur au ventre suite aux menaces de soit disant kidnappeurs, révèle notre source. Une source autorisée à l’Evêché de Butembo demande aux prêtres de ne pas céder à la peur mais de rester très prudents et de bien contrôler les appels qu’ils reçoivent. 

Rappelons que ce dimanche 30 juillet, les abbés Charles KIPASA et Pierre AKILIMALI totalisent deux semaines en captivité. Mgr SIKULI PALUKU Melchisédech exige leur libération et demande aux fidèles de prier pour la conversion des ravisseurs. Selon une source sûre, des hommes se faisant passer pour des porteurs d’armes ne cessent d’émettre des appels téléphoniques à l’endroit de certains serviteurs de Dieu.

Ils demandent aux prêtres des sommes exorbitantes d’argent. Faute de ne pas obtempérer à cette exigence, ils seront kidnappés dans un proche avenir, menacent ces « porteurs d’armes ». A d’autres, les malfrats demandent des unités de cent dollars pour garantir leur liberté. L’un des prêtres menacés au téléphone par ces inconnus a affirmé que les hors la loi lui parlent au téléphone comme s’ils avaient tous les détails sur sa personnalité.

 L’autorité ecclésiastique en diocèse de Butembo Beni condamne cette façon d’agir de ces bandits et met en garde tous ceux qui veulent s’enrichir sur fond de kidnapping de leurs semblables. Parmi les prêtres intimidés figurent des abbés et des religieux.

En térritoire de Beni : Les membres du conseil territorial de sécurité de Beni ont en fin décidé de déloger les déplacés de guerre vivant dans les écoles à Oicha. Cette décision du conseil de sécurité a été aussi communiquée, lundi 31 juillet dernier aux participants à la parade hebdomadaire par Amisi Kalonda, administrateur du territoire de Beni.

« Ça nous inquiète beaucoup, pourquoi quelqu’un de Tenambo (quartier du nord d’Oicha), avec cette accalmie observée, doit-il continuer à rester dans les salles de classe ? Est ce que sa motivation c’est d’attendre l’assistance ou de l’aide ? »,s’interroge Amisi Kalonda.

Pour l’autorité territoriale, à l’expiration de cet ultimatum, les services de sécurité vont faire usage de force.

«C’est pourquoi nous demandons à cette population de commencer à dégager et de retourner dans leurs maisons. La rentrée scolaire qui sera effective en septembre, nous allons nous investir pour dégager tout ce monde là», prévient-il.

Notons que depuis décembre 2016, une accalmie s’observe dans la majeur partie du secteur opérationnel Nord jadis à proie aux massacres et au kidnapping des civils. Ces personnes qui avaient fuient les affrontements entre les FARDC et les rebelles de l’ADF au nord du territoire de Beni hésitent à retourner dans leurs villages.

Leurs présence dans les salles de classe à l’école primaire Mwangaza et à l’Institut Mabalako depuis 2014 a un impact considérable sur les résultats des élèves et écoliers, a expliqué au conseil de sécurité M. Musango Kitsere, chef du quartier Pakanza et membre du comité des parents de l’école primaire Mwangaza.

Pour le conseil territorial de sécurité de Beni, les déplacés de guerre logeant ces écoles doivent libérer ces établissement scolaire avant la rentrée scolaire prochaine prévue en septembre 2017.

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