Compte-rendu de l’actualité des Nations Unies en RDC au cours de la semaine du 6 au 13 septembre 2017, note mensuelle du BCNUDH selon une source dela Monusco

L’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la Région des Grands Lacs, Saïd Djinnit accompagné des membres du Comité d’appui technique pour la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région, a rencontré le 8 septembre, les autorités locales et la société civile de Beni au Nord-Kivu.

Cette visite de terrain avait pour objectif d’évaluer les progrès réalisés et les difficultés rencontrées dans la neutralisation des forces négatives. Il était également question de formuler des recommandations qui seront soumises aux États membres signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba pour examen lors de la huitième réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l’Accord-cadre.

L'actualité c'est aussi


L'ÉLECTION en RDC: la société civile propose un calendrier

Dans un rapport publié au mois d'août, ce même regroupement de la société civile avait déploré l’application "calamiteuse" de cet accord et estimé que le président Joseph Kabila cherchait "non pas à préparer son départ mais à renforcer son pouvoir".

Le rapport avait alors recommandé à la commission électorale "de publier, toutes affaires cessantes, un calendrier électoral".
Les autorités congolaises ont récemment promis de publier "incessamment" un calendrier électoral "réaliste" après avoir recensé plus de 40 millions d'électeurs soit 98,9% du corps électoral. Le recensement n'a cependant pas encore commencé dans la région troublée du Kasaï.

Lundi, une représentante de la Ceni présente à la cérémonie a estimé que la publication du calendrier était liée à plusieurs préalables notamment le vote de certaines lois au parlement.

La RDC traverse une crise politique liée au maintien au pouvoir de M. Kabila dont le deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. La Constitution lui interdit de se représenter.

Pour le député de l'opposition Martin Fayulu, "le 31 décembre, la solution est là : Kabila doit partir".
Selon ce chronogramme fictif présenté lors d'une conférence de presse, l'élection présidentielle aurait lieu le 31 décembre avec convocation du corps électoral au 1er octobre 2017 et une campagne électorale du 1er au 30 décembre.

La société civile invite la Commission électorale (Ceni) à "lever les incertitudes ambiantes sur la tenue des élections devant mettre fin à la crise de légitimité institutionnelle que connaît le pays depuis fin 2016", a déclaré Abraham Djamba, coordonnateur d'une plateforme qui regroupe plusieurs organisations congolaises de défense des droits de l'homme (Acidh), des justiciables (RRSSJ) et des électeurs (Ligue des électeurs).
Pour la société civile, cette proposition du calendrier tient compte des délais convenus dans un accord pouvoir-opposition prévoyant la présidentielle fin 2017.

La société civile congolaise a proposé lundi à Kinshasa son propre calendrier électoral, invitant les autorités à présenter leur calendrier officiel afin de sortir la République démocratique du Congo de la crise née du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila.


Pour sa part, le Rassemblement préconise une « courte » transition sans l’actuel Président de la République.
« Comme ils pensent que les élections sont difficiles à organiser, nous proposons une courte transition pour organiser correctement les élections. 

Le parlement doit aller en congé et il faut capitaliser l’argent de fonctionnement des institutions parlementaires pour organiser les élections correctement et parlement », a dit à ACTUALITE.CD le député Martin Fayulu Madidi, président de l’ECIDE, membre du Rassemblement.

Pour André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité Présidentielle (MP), la question de l’après 31 décembre 2017 est déjà réglée par l’Accord de la Saint-Sylvestre.

« Nous allons nous référer à l’Accord du 31 décembre qui dispose que le gouvernement, le Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) devront se réunir avec la possibilité d’évaluer et de décider du temps supplémentaire à accorder à ce processus pour qu’il aboutisse à bonne fin. L’essentiel de ces dispositions sauve l’essentiel qui n’est pas une date butoir mais un délai raisonnable », a-t-il répondu à question d’un journaliste au cours d’une conférence de presse organisée ce mercredi 13 septembre 2017 à Kinshasa.

Atundu : « S’il n’ y a pas élections en 2017, la CENI, le CNSA et le Gouvernement décideront de la suite »


En ville commercial de Butembo au Nord-Kivu

CAHIER DE CHARGE DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DE BUTEMBO A LA DÉLÉGATION DU GOUVERNEMENT CENTRAL A BUTEMBO.
Présenté le mercredi 13/09/2017.
SOCIETE CIVILE FORCES VIVES DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
SOCIETE CIVILE DU NORD-KIVU
COORDINATION URBAINE DE BUTEMBO
Contact : (+243) 994 307 066 / 0893448096
Courriel : societecivilebutembo@ gmail.com
Préambule

Ce message s’adresse à Son Excellence Monsieur le Vice Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité, à qui nous aurions souhaité nous adresser directement. Cependant, comptant sur la qualité de membre du gouvernement national de Son Excellence Monsieur Ghereghere, Ministre National de Pèche et Elevage, ainsi que du Conseiller spécial de la Présidence chargé des questions politiques, Monsieur Léonard Kambere, et à l’occasion de leur passage à Butembo, qu’il nous soit permis d’exprimer les cris d’alarme de la population de Butembo en trois points.

1° ETAT DE LIEU DE LA SITUATION SECURITAIRE EN VILLE DE BUTEMBO
Depuis environs huit mois, sans revenir sur les événements antérieurs, l’insécurité a élu domicile dans la ville de Butembo. Nous ne saurons pas dissocier cette insécurité qui sévit en ville de Butembo de celle des territoires de Beni et de Lubero.

 L’insécurité en ville de Butembo se manifeste par:
des incursions nocturnes baptisées « Phénomène KASUKU »

A ce propos, il sied de mentionner les innombrables ménages, – 300 environ selon les informations à notre possession –, qui ont été visités par des bandes organisées de voleurs à mains armées, occasionnant plusieurs cas de blessés, voire de morts par balle ou armes blanches.

Par ailleurs, il faut signaler les incursions répétées dans les institutions de santé comme les Cliniques Universitaires du Graben, l’Hôpital Général de Référence de KATWA, le Centre Hospitalier de MASIKI, cambriolées respectivement la nuit du 05 au 06 Avril 2017, la nuit du 06 au 07 Août 2017 et la nuit du 09 au 10 Août 2017.

A ceci s’ajoutent des incursions dans les résidences des cadres universitaires et des locaux des Universités. Pour ne citer que l’Université Catholique du Graben (U.C.G, en sigle), on en est au 12ème cas. Les plus récents sont ceux du Secrétaire Général Académique, le Professeur Richard Mulendevu Mukokobya dans la nuit du mardi 05 au mercredi 06 septembre 2017 et du Professeur Abbé Waswandi Athanase dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 Août 2017. Tout porte visiblement à croire que l’UCG est délibérément ciblée.
les kidnappings :

Qu’on se rappelle l’enlèvement de deux prêtres, les Abbés Charles Kipasa et Jean-Pierre Akilimali, de la paroisse Reine des Anges de BUNYUKA, dans la nuit du 16 au 17 juillet 2017 et dont les démarches pour leur libération restent jusqu’à maintenant infructueuses.
A ces deux phénomènes s’ajoute l’état de délabrement très avancé des routes qui cause l’insécurité routière : cas du tronçon routier Butembo-Beni, Butembo-Goma et Butembo-Kasindivia Karuruma, sans oublier plusieurs routes de desserte agricole.

La non sécurisation des grandes portes d’entrée et de sortie de la ville de Butembo en longueur des nuits.
L’incendie des véhicules, suivi de l’assassinat des chauffeurs…

Les tracasseries routières et rançonnements perpétrés par la PNC notamment sur l’axe Butembo-Kasindivia Karuruma.
Le monnayage de la PNC par des suspects arrêtés qui ne sont pas parfois transférés au parquet. Les quelques transferts sont des dossiers vides ou ceux qui n’ont pas été en mesure de libérer la caution leur exigée par les agents de la PNC.

La multiplication des groupes armés (NDC, MAZEMBE, NYATURA, ADF-NALU, FDLR, MNR…) en activités autour de Butembo. Pour le seul territoire de Lubero, par exemple, sur 22 Groupements, 14 sont sous contrôle des groupes armés qui imposent à certains lieux des taxes, même aux agents de l’Etat dont la PNC et l’ANR. Soulignons en passant la complicité de certains éléments des FARDC avec certains de ces groupes armés.

L’inefficacité et le manque de professionnalisme des éléments de la PNC à encadrer les marches et manifestations pourtant pacifiques de la population. Le dernier cas en date est celui du Président des étudiants de Butembo et d’un conducteur de moto taxi qui ont été atteints par balles réelles tirées à bout portant lors des manifestations de ce lundi 11 septembre 2017.
Cela étant, il y a absolument lieu de s’interroger sérieusement. D’où le second point.

2° QUESTIONNEMENT
Pourquoi tous ces actes d’insécurisation persistent-ils en dépit de la présence des autorités politico-administratives, de la PNC, des FARDC et de l’ANR ?

L’insécurité vécue au quotidien n’est-elle pas due à l’inefficacité ou la complicité des services de sécurité, de défense et de renseignement?
Comment comprendre la fluidité des autorités politico-administratives à booster l’insécurité ?
Pourquoi la crème intellectuelle est-elle délibérément ciblée ?

Ces bandes organisées des cambrioleurs ne profitent-ellespas de l’opacité des organes décisionnels et l’éclipse des l’autorités.

Gmail

Gmail is email that's intuitive, efficient, and useful. 15 GB of storage, less spam, and mobile access.

accounts.google.com


Et tous ces phénomènes ne sont-ils pas liés aux événements antérieurs comme les « massacres de Beni » et, par conséquent, au plan machiavélique de « balkanisation » du pays ?
3° RECOMMANDATIONS

La relève immédiate du Maire de la ville et son adjoint, des Bourgmestres des communes et leurs adjoints, du chef de poste principal de l’ANR, du Commissaire Supérieur Principal de la PNC et du commandant des FARDC,
Le changement des éléments devenus « coutumiers » dans les services ci-après : ANR, PNC et FARDC,

L’identification des agents de l’ordre au moyen des macarons,
En cas de nécessité, que le ministre de l’intérieur soit capable de présenter les dossiers des agents de l’ordre affectés dans la région, et nous rassurer de l’effectif de tous ces agents qui nous paraissent pléthoriques (cas de l’ANR) et inefficaces,

Sanctionner conformément à la loi en vigueur, les éléments de la PNC qui ont tiré à balles réelles sur les manifestants évoqués ci-haut,
L’amélioration de la solde des militaires et de la prime des éléments de la PNC en les indexant au taux prévu dans la loi budgétaire de l’année en cours (1425 CDF)
Dans le choix que l’autorité compétente va opérer de manière discrétionnaire, que les critères repris ci-après soient tenus en considération :

L’intégrité morale,
L’esprit d’écoute,
La connaissance de la ville,
Le niveau d’étude considérable,
N’avoir pas été ni dans une rébellion ni en collaboration avec un mouvement insurrectionnel,

Un minimum d’expérience dans l’administration
Endéans une semaine, qu’une nouvelle territoriale soit mise en place pour le bien-être de la population de Butembo, sans quoi le chaos ne fera que se creuser et la jungle devenir la loi au préjudice de la paix sociale et du développement intégral.

Conclusion
Au regard de ce qui précède, ne pas agir serait perpétuer l’état de non Etat, ou encore d’éclipse de l’Etat, caractérisé par l’absence criante des services de l’Etat manifestée entre autres par l’indifférence et l’inefficacité des autorités mandatées régulièrement par l’Etat, l’impunité, le népotisme, le protectionnismeet la gratification des bourreaux, la corruption, les manipulations des jeunes désœuvrés pour des fins politiques ou pour la recherche du gain facile, etc.

En définitive, la déstabilisationde la région est causée par la circulation libre des bandes organisées des malfaiteurs et la multiplication des groupes armés, sous la complaisance des autorités politico-administratives et la complicité de certains acteurs politiques ainsi que de certains éléments des services de sécurité, de renseignement et de défense.

 Il s’agit ni plus ni moins de la démission totale de l’Etat dans cette région où l’une des graves conséquences de cette situation est l’arrêt du projet d’électrification de VIRUNGA SARL/ICCN à IVINGU sur la rivière Luviru, qui pourtant embauchait plus de 1300 jeunes, aujourd’hui réduits au chômage et donc candidats potentiels au recrutement des groupes armés.

Cette situation si alarmante interpelle, au-delà du Ministre de la pèche et de l’élevage et du Conseiller du Chef de l’Etat, le Premier Ministre et Chef du Gouvernement, le Ministre en Charge de l’Intérieur et de la Sécurité ainsi que celui de la Défense.

Fait à Butembo, le 11 Septembre 2017
Pour les organisations de la Société Civile Forces Vives de Butembo :


La recrudescence de l’insécurité depuis plusieurs semaines dans la ville de Butembo, 300 kilomètres au Nord de Goma (Nord-Kivu) provoque de mécontentement au sein des couches sociales locales. 

A la suite des mouvements de protestation lancés par la société civile, des étudiants ainsi que d’autres leaders d’opinions se mobilisent à leur tour pour obtenir la démission du maire de Butembo Théodore Sikuli Uvasaka Makala ainsi que des responsables des services de sécurité qui “n’ont pas réussi à sécuriser la population et ses biens”.

Se confiant ce mardi 12 septembre 2017 à ACTUALITE.CD, le professeur Firmin Muhindo Mughanda, recteur de l’Université Officielle de Semuliki (UOS) à Beni a expliqué que les causes de l’insécurité à Butembo ont les dimensions locale, nationale et internationale.

Prof Mughanda demande entre autres aux acteurs impliqués dans la crise de trouver des solutions “correctes” à la crise afin d’éviter “l’escalade”.

Qu’est-ce qui explique la montée de l’insécurité dans la ville de Butembo?
Les explications sont à placer à trois niveau: local, national et international. Au niveau local il faut dire qu’il y a plusieurs groupes armés qui encerclent la ville de Butembo depuis un certain temps. Il y en a qui se trouvent du côté de Lubero et ceux qui sont vers le territoire de Beni. 

Ce sont ces groupes qui sont entretenus par des inconnus qui justifient l’insécurité dans la ville. Il y a l’armée et la police qui enregistrent un certain degré d’indiscipline notamment parce qu’elles sont mal payées, parfois elles peuvent livrer des armes aux bandits. 

Toujours au niveau local, il y a l’impunité; des bandits qu’on arrête qui finissent par sortir rapidement de prison ou même des bandits qui se trouvent en prison qui s’emploient dans la ville en échange de leur liberté. Il faut signaler aussi des connivences, c-à-d si l’insécurité sévit dans cette zone, ça signifie qu’il y a aussi des collaborateurs locaux. Il arrive qu’on arrête dix bandits par exemple, parmi eux, neuf seront des jeunes du milieux et un peut être d’ailleurs.

Au niveau national, il faut mentionner l’absence de l’État qui ne réussit pas à imposer son monopole de la contrainte parce que si vous voyez les territoires de Beni et de Lubero et vous comptez le nombre des chefferies qui sont effectivement contrôlées par l’État, vous allez vous rendre compte la plupart des chefferies sont déjà contrôlées par l’ennemi. 

Dans le Lubero par exemple, c’est seulement le ⅓ du territoire qui sont encore contrôlé par le gouvernement central et dans le Beni c’est plus ou moins la même chose. Il y en a qui pensent que toute cette insécurité est orchestrée par Kinshasa pour justifier la non-tenue des élections.

 Il y en a d’autres qui pensent que l’insécurité est entretenue pour justifier un jour une balkanisation. Donc au niveau national, on peut cautionner parce que l’État ne monopolise plus la contrée (…) on ne peut aussi exclure que parfois l’insécurité sévit dans ces zones parce que ce sont des calculs des opposants qui veulent jeter de l’huile sur la majorité. 

Je me rappelle que par le passé il arrivait que lorsque le président de la république passe, juste après son passage il y avait des massacres qu’on attribuait parfois à son plan mais qui ressemblait à quelque chose qui se mêlait à un sabotage.

Au niveau international au contraire, il faut mentionner que Butembo et Beni sont des villes qui se trouvent à la frontière avec l’Ouganda et nous savons que depuis un certain nombre d’années il y a eu de convoitise de ce pays. L’Ouganda pour se sécuriser a toujours voulu créer une zone vitale plus large dans laquelle il peut organiser.



Les masques commencent à tomber. Ceux qui menacent la sécurité des animateurs de la société civile de Butembo Commencent à être connus:

Après l'échec de l'attaque de la résidence du vice-président Assistant Edgar Mateso (philosophe) la nuit de vendredi 1er au samedi 2 septembre 2017 et du Président Abbé Professeur Muhindo Malonga Telesphore (juriste) la nuit de vendredi 8 à samedi 9/09/2017, le Bourgmestre de la commune Kimemi, Gilbert Bwambale Mughanyirwa Nyime vient de déposer une plainte au Tribunal de Grande Instance de Butembo contre Edgar Mateso.

Dans cette plante qui date du jour où les bandits ont saccagé la chambre du Président de la société civile de Butembo accuse le philosophe Edgar de porter atteinte à la sûreté de l'État, à insiter la population à faire des tapages nocturnes et diurnes.

Ce bourgmestres, juriste de formation semble ignorer que le vice-président de la société civile n'est pas le répondant numéro 1 de la société civile et que les déclarations d'une assemblée générale n'engagent pas son porte-parole, mais l'assemblée. se Kayitos, Journaliste indépendant.

Ceux qui pensaient que les habitants de Butembo étaient naïfs et qu’ils ne pouvaient résister contre cette souffrance imposée au peuple de Beni-Lubero : massacres, viols des femmes, assassinats ciblés, kidnappings, braquages sur les routes, …., se trompaient réellement, les habitants de Beni-Lubero sont vrais résistants, et ça se prouve, ce sont les leaders dignes de leur nom qui leur manque.

En effet, ça se voit clairement, plus on souffre, plus on acquiert l’esprit dur et plus on devient résistant. Ceux qui pensaient que les habitants de Butembo ne pouvaient pas faire deux jours sans activités, aujourd’hui on assiste au contraire, plus question du prétexte de dire que « les habitants de Butembo vivent au quotidien, vivent par jour et ne peuvent pas supporter ».

Surprenant : samedi 09, dimanche 10, lundi 11, mardi 12 septembre 2017, quatre jours successifs sans activités ; les habitants de Butembo prouvent suffisamment qu’ils sont obéissants, ceux qui leur manquent ce sont des leaders qui peuvent se lever et mettre leur tête en prix en prenant le risque en donnant un ordre, bien que contraire à la volonté de ces dirigeants.

Les appels a des journées sans activités sont respectés sans être contraints, sans être forcés. La véranda Mutsanga ayant lancé le premier appel, les habitants de Butembo avaient obéis, ensuite les appels de la société civile avaient suivis, et d’autres forces vives…..

La véranda Mutsanga, demande aux leaders naissants de ne plus se négliger, d’éradiquer la peur, car ce peuple longtemps meurtris a besoin des guides, qui peuvent chaque fois donner des mots d’ordre à suivre pour le sauver du gouffre, de la misère leur imposé. Pas seulement des leaders politiques, mais aussi des leaders sociaux.

Seules les actions concrètes libèrent !
LE GOUVERNEMENT CONGOLAIS MAITRISE-T-IL LA SITUATION SÉCURITAIRE AU PAYS ?
Je suis malheureusementtenté de répondre anticipativement par la négative.

En effet, au cours de l'émission dialogue entre congolais de ce mercredi 13/09/2015 sur radio Okapi, tous les intervenants ont lié les problèmes de l'insécurité de Butembo aux groupes armés maï-maï.

Si cela est donc vrai, il y a alors lieu de dire qu'il y des maï-maï parmi les policiers car au moins la population a souvent attrapé des policiers en flagrance.

Dire que chaque groupe armé est lié à une communauté c'est confirmé que l'État est démissionnaire car il est de son devoir d'identifier ces groupes armés, les traquer et les neutraliser.

Au cours de ce dialogue, le vice-gouverneura conclu par une injure qu'il devra retirer un jour : «Les bandits sont des maï-maï la nuit et la journée ils se présentent comme société civile»; même chose pour Nicaise : «La société civile de Butembo doit éviter de soutenir les maï-maï ».

Butembo : La société civile en appelle à une nouvelle journée ville morte
Publié le: 12/09/2017 à 09h38min35s
Par Radio Moto Butembo-Beni

La société civile, coordination urbaine de Butembo, appelle à une nouvelle journée ville morte ce mardi. Il s’agit d’une suite des actions décidées par les forces vives pour dénoncer l’insécurité et réclamer le départ des autorités urbaines qui ont déjà affiché leurs limites à mettre fin à l’insécurité.

La précision a été faite ce lundi à la RMBB par Edgar KATEMBO MATESO, vice-président de la société civile. Les autorités de Butembo ont toujours soutenu qu’elles sont en voie de maîtriser la situation.

 Plusieurs fois, le maire appelle la population à conjuguer avec les services de sécurité pour dérouter les semeurs des troubles qui opèrent surtout ces jours avec des pieds-de-biche dits KASUKU.

Contacté à ce sujet, le porte-parole du maire réagit qu’une journée sans activité ce mardi est « simplement une journée chômée de trop ». MUHINDO AZORA argumente qu’une ville commerciale telle que Butembo réclame que les opérateurs économiques et d’autres personnes vaquent librement à leurs occupations. 

Àl’entendre, la société civile choisirait d’autres moyens comme des mémorandums, des lettres à envoyer à différents niveaux pour se faire entendre que d’appeler les bubolais à des villes morte qui font perdre beaucoup à la plupart.

 Le porte-parole du maire invite par ailleurs à la vigilance à l’occasion des journées villes mortes.
« C’est dans des occasions de ce genre que des infiltrés peuvent perturber la quiétude des habitants », avertit MUHINDO AZORA.

La police aux aguets
Le matin de ce mardi 12 septembre, quelques éléments de la police étaient visibles dans des endroits chauds et stratégiques de la ville. On pouvait en voir aux environs de 7h au niveau du Rond-Point MALUMALU, anciennement appelé Rond-point SOFICOM. D’autres faisaient des tours dans une jeep de la police.

Parailleurs le Maire de Butembo a ‘’presque tout oublié’’ devant la cours militaire lors de l’audience contre des mai-mai corps du Christ ce mardi, 12/09/2017 à Beni
12 septembre 2017 *congorico*


Le maire de Butembo, M. Sikuly Uvasaka Makala, répondant à certaines questions à l’audience, a oublié plusieurs faits. La date de l’attaque des mai-mai corps du Christ dans sa ville, même le mois, le maire ne s’est pas souvenu. Après audition devant le public venu écouter sa déposition, il a renvoyé libre comme il est venu témoigner. Mais, il a vraiment oublié.

La cours militaire opérationnelle du Nord-Kivu, siégeant en foraine à Beni a reçu le maire de Butembo ce Mardi, 12/09/2017. En qualité de témoin, M. Sikuly Uvasaka Makala a été auditionné sur demande de la défense.

 Ceci dans l’affaire qui oppose le Ministère publique au prévenu David Maranatha. Ce dernier est poursuivi pour différents griefs dont association de malfaiteur et trouble à l’ordre public. M. David Maranatha est un membre du groupe mai-mai ‘’corps du Christ’’. 

Ceux-ci avaient attaqué, selon M. Sikuly Uvasaka Makala, la ville de Butembo en date du 15 octobre 2016. Une attaque qui avait couté la vie à un militaire FARDC, un professeur du secondaire et ses deux élèves ainsi que certaines autres personnes.

Ainsi, dans sa déposition de ce mardi devant la cours, l’autorité urbaine de Butembo a laissé entendre qu’il aurait presque tout oublié de ce qui s’était passé le 15/10/2016 dans sa ville. Il a même dit qu’il a oublié certaines de ses déclarations sur procès verbaux lors de ses deux précédentes auditions par le ministère public. 

C’est par exemple les questions comme : « vous rappelez-vous de la date de l’attaque du groupe corps du Christ dans la ville de Butembo ? » « Non » a répondu le maire Sikuly. « Vous souvenez-vous au moins du mois tout simplement ou de leur nombre quand vous les avez reçu à votre bureau ?» « Non, honorable président de la cours, à cette époque j’étais très soufrant, je ne saurai pas me souvenir » s’est justifié le maire de Butembo.

« Le maire Butembo n’a pas donné une chèvre au mai-mai »
Bref, M. Sikuly Uvasaka Makala ne s’est pas souvenu du contexte précis dans lequel il aurait accueilli les membres du groupe corps du Christ à son office de travail à Butembo. 

Selon lui, il est très malade et ne peux répondre à toutes les questions tant de la cours que du ministère public ou de la défense. Quant à la question de savoir pourquoi il avait donné de l’argent pour une chèvre aux membres du groupe Corps du Christ, le maire a recadré l’histoire.

 « J’avais donné environ 20 dollars américains à ces mai-mai. C’était tout simplement car il m’avait supplié de leur acheter de la nourriture par ce qu’ils avaient faim. Et comme ils étaient aux arrêts, j’ai donné aux détenus comme je le fais souvent. Mais je n’ai pas donné aux mai-mai du corps du Christ. Vraiment, je connais le prix d’une chèvre » a précisé M. Sikuly Uvasaka Makala.

Remis à la défense, le maire de Butembo a reconnu qu’il ne savait pas que ce groupe était des mai-mai. Mais, selon lui, il l’aurait su après le 15/10/2016 après confirmation de ses services de sécurité. Cependant, l’avocat du prévenu, cherchant prouvé à la cours l’innocence de son client a rappelé devant celle-ci que le maire de Butembo a collaboré avec le groupe cops du Christ en tant que chrétien. « M. le maire, vous rappelez-vous que vous vous êtes échangé des numéros de téléphone avec mon client ici présent ? 

Et vous l’avez appelé pour des renseignements sur le mai-mai Baraka ? lui a demandé l’avocat de David. « J’ai des services techniques compétents pour des renseignements, rétorque-il. Pensez-vous que c’est à un prisonnier que je peux demander des renseignements de ce genre ? Vraiment, c’est n’est pas possible» a-t-il conclu sa déposition.

Dans l'est de la RDC,  moin de 10 % d’enfants ont un acte de naissance dans l’Est de la RDC.

Dans cette province de l'est de la RDC, moins de 10 % d’enfants ont un acte de naissance selon le dernier rapport de l’organisation de Nations Unies pour la protection de l’enfant (UNICEF).

L’Unicef aide depuis 2016 à obtenir des jugements supplétifs en vue de l’établissementde ce document reconnaissant l’existence juridique de chacun. Les plus concernés sont les enfants nés du viol, les orphelins de guerre et les ex-enfants soldat recrutés de force dans les groupes armés.

Plus de 1.300 enfants recensés par Unicef ont bénéficié de cet accompagnement dans le territoire de Rutshuru dans l’est de la RDC.
"Quand tu arrives dans ce groupe (armé, NDLR), on te donne directement un autre nom. J’ai été recruté de force dans la rébellion de FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda), j’y ai passé quatre années. 

J’ai été blessé par balle sur un œil. J’ai maintenant 16 ans et je veux continuer mes études et je pense que ce document m’aide pour prouver ma nationalité congolaise," explique Patrick (un pseudo donné à cet ex-enfant soldat de 16 ans).

"On avait donné la rançon demandée, mais quatre ans aujourd’hui (on est, NDLR) sans aucune nouvelle de mon fils. La situation a Changé avec le phénomène ‘kidnapping de voyageurs’," se plaint Marie Jeanne une habitante de Rutshuru au cours de la cérémonie de la remise d’acte de naissance aux heureux bénéficiaires.

Devant le petit bureau territorial à Rubare dans le Rutshuru la joie est bien visible, pendant ce temps, sur les visages de ceux qui savent qu’ils pourront désormais poser un acte juridique avec leur acte de naissance.

Parmi eux, il y a des ex-enfants soldats. Ils constituent un phénomène très courant dans cette région regorgeant plus d’une dizaine de groupe armés qui recrutent souvent par enlèvement.

Patrick est parmi ces enfants victimes. Il a été enlevé tout près de chez lui, puis forcé de participer aux activités criminelles de la rébellion rwandaise de FDLR où il a passé quatre années.