Après la publication du nouveau calendrier par la CENI en RDCONGO, pour Jean-Marc Kabund l'un des membres d'un partie politique d' opposition au sein del' UDPS se dit ne pas être inquiet, par l’acceptation du calendrier électoral par l’Union Européenne et les États-Unis d’Amérique car poursuit-il, en 2016 ils ont fait pareil, mais Joseph Kabila n’avait pas respecté la constitution ni l’accord de la Saint Sylvestre.

Kabund qualifie de “distraction” la position de la communauté internationale soutenant le calendrier électoral publié par la Ceni.

« Nous avons appris que les États-Unis, l’Union européenne soutiennent le calendrier électoral publié par Nangaa.
« pour lui, si Kabila ne quitte pas le pouvoir d’ici le 31 décembre, j’arrêterai de faire la politique »

Mais l’UDPS n’a rien à voir avec cette décision de la Communauté internationale, c’est une distraction (…) de la même manière que Barack Obama avait demandé que les élections soient organisées au plus tard le 31 décembre 2016 et que la constitution devrait être respectée. 

Aujourd’hui ils acceptent le calendrier qui prévoit les élections en 2018, ils sont juste en train de nous distraire et nous n’allons pas tomber dans leur piège”, a-t-il ajouté.
« Donc nous n’allons pas compter sur eux, nous allons nous prendre en charge », a-t-il ajouté.
« Si Joseph Kabila ne quitte pas d’ici le 31 décembre, j’arrêterai de faire la politique », a-t-il déclaré.

C’est au cours d’une matinée politique de l’UDPS mercredi 08 novembre au siège du parti à Limete, que le Secrétaire Général Jean-Marc Kabund a donc répondu aux politiciens qui s’interrogent en doutant d’un éventuel départ du président Joseph Kabila d’ici le 31 décembre.

Plusieurs mouvements citoyens ont également appelé à une manifestation populaire avant décembre.
En publiant le calendrier électoral, la CENI avait précisé que ce chronogramme est assorti notamment des contraintes financières.

«Je lance officiellement la campagne de mobilisation générale à tous les militants et militantes de l’UDPS, chacun dans son coin avec des mégaphones, sifflets, rameaux sans craindre qui que ce soit pour pousser définitivement Joseph Kabila à la porte de sortie avant le 31 décembre», a dit Jean Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS.

Mais, en même temps, nous continuons à appeler les hommes politiques de tout bord à placer les intérêts de leur pays et de leur peuple au-dessus de toute autre considération et à s’engager pour la tenue d’élections crédibles, libres et justes »,a ajouté Florence Marshall.

Ce, après que la CENI a dévoilé le calendrier électoral.
« Nous l’avons souvent dit, la publication de ce calendrier fait partie d’un processus plus global. Celui, j’y reviens encore, de la mise en œuvre intégrale de l’accord du 31 décembre en conformité avec la Constitution congolaise. 

Alors, cela implique que le plan de financement et de décaissement du gouvernement pour mener à bien les prochaines élections soit également publié et cela signifie aussi que les mesures de confiance soient mises en œuvre.

Au cours d’une matinée politique ce mercredi 8 novembre 2017, Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS a demandé aux militants et sympathisants de son parti de sortir dans les rues « afin de contraindre le président Joseph Kabila à la démission avant le 31 décembre 2017 ».

Il souligne également la nécessité de tout mettre en œuvre pour que les scrutins prévus soient organisés dans les conditions requises de transparence, de crédibilité et de régularité, conformément aux instruments pertinents de l’Union africaine, y compris la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance, rapporte le même communiqué.

Il exhorte à cet effet tous les acteurs politiques à faire preuve d’esprit de responsabilité et à s’abstenir de tout propos ou acte de nature à générer des tensions, avant de rappeler l’importance que revêt « la prise urgente de mesures de nature à rétablir la confiance entre les acteurs en présence et à décrisper l’atmosphère politique, dans l’esprit de l’Accord politique du 31 décembre 2016 ».

Par ailleurs, le président de la Commission de l’UA promet le soutien de son institution au processus électoral en RD Congo. A cet effet, « l’UA ne ménagera aucun effort pour la mobilisation des ressources requises tant auprès des États membres que de la communauté internationale dans son ensemble», conclut le communiqué.

Après le calendrier électoral, la MONUSCO attend le plan de financement des élections du gouvernement.
Et comme souligné dans la résolution 2348, qui reste notre feuille de route à ce jour, les Nations Unies restent prêtes à soutenir ce processus politique dans le cadre d’une transition pacifique »,a répondu Florence Marchal, porte-parole par intérim de la MONUSCO pendant la conférence de presse hebdomadaire des Nations Unies à Kinshasa.

Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, qui prend note avec satisfaction de la publication du calendrier électoral en RDC, plaide pour un respect scrupuleux de ce calendrier.

Dans un communiqué de l’UA rendu public mardi à Kinshasa, « le Président de la Commission de l’UA souligne le devoir et l’obligation qui incombent aux institutions et acteurs concernés, y compris les partis politiques, la société civile et les dirigeants religieux, d’œuvrer résolument ensemble pour que ce nouveau calendrier soit scrupuleusement respecté ».


Une autre affaire agite les milieux politiques en République Démocratique du Congo, comme la Toile congolaise ce matin : la présence du vice-président de la Commission électorale (Céni) aux côtés du président Kabila sur une réunion de famille de la majorité. Le chef de l'Etat réunissait ce 7 novembre le bureau politique de son mouvement, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), dans sa ferme à Kingakati.

Le président de la ligue des jeunes assurait en sortant que cette réunion devrait mettre un terme au débat sur la volonté ou non de Joseph Kabila de tenir les élections puisqu'il leur avait demandé de les gagner. Mais cette photo de famille a jeté un trouble.

Le vice-président de la commission électorale est issu de la majorité présidentielle. Pour le porte-parole du gouvernement et membre du bureau politique, Lambert Mendé, aucune loi n'interdit à un membre de la Céni de rencontrer sa famille politique.

Selon un expert électoral, cette rencontre est quand même contraire à la loi organique qui régit la Céni, qui insiste sur le devoir de réserve et sur l’indépendance des délégués de la Commission électorale par rapport aux forces politiques qui les ont désignés. 

Ils doivent par exemple jurer sur la Constitution de n’exercer aucune activité susceptible de nuire à l’indépendance de la Commission, ou de garder le secret de leurs délibérations.

Les termes des trois communiqués de l'opposition congolaise sont exactement les mêmes : rejet du calendrier proposé sur la base d'une même analyse, l'affirmation que des élections d'ici à juin 2018 sont possibles. Ce que disait aussi déjà la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).

Surtout, on y retrouve cette référence au départ impératif du président Joseph Kabila le 31 décembre 2017, à la fin de l'année, avant même les élections. Le tout assorti d'un appel au peuple à se mobiliser pour « libérer le processus électoral sur la base de l'article 64 de la Constitution ».

Des querelles de personnes plus que de fond expliquent ces trois communiqués différents. Certains au sein du Rassemblement rejetaient la signature de Vital Kamerhe, président de l’Union pour la nation congolaise (UNC)et l'accusaient par exemple de refuser de demander le départ du président Joseph Kabila d'ici à la fin de l'année.

D'autres n'avaient pas apprécié les propos de Fidèle Babala Wandudu Mouvement pour la libération du Congo (MLC) sur une radio privée ce week-end. D'autres encore du côté du MLC et de l'UNC reprochaient à Félix Tshisekediet Moïse Katumbi,en réunion à Bruxelles, de trainer les pieds. Ces trois formations politiques semblent être capables de s'accorder sur le fond, mais pas pour faire une conférence de presse ou apposer leur signature côte à côté.

L'opposition congolaise a finalement réagi en ordre dispersé à la publication du nouveau calendrier électoral, qui prévoit la présidentielle le 23 décembre 2018. Les différents partis tels que le Rassemblement, le Mouvement de libération du Congo (MLC) et l'Union pour la nation congolaise (UNC), avaient prévu de publier une déclaration commune. Après 48 heures de tergiversations, les formations politiques ont publié la même déclaration, mais dans trois communiqués différents.

La Ceni a publié dimanche dernier le calendrier électoral fixant au 23 décembre 2018, l’élection présidentielle couplée aux législatives nationales et provinciales.

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