Rélation entre la MONUSCO et le gouvernement congolais, n’est pas au beau fixe, selon le vice-ministre Agée Matembo cooperation-entre-rdc-monusco-nest-beau-fixe-selon-vice-ministre-agee-matembo.

Face a cette situation, le vice ministre des Affaires étrangères et intégration régionale, Aggée Age Matembo, a déclaré que la coopération entre la RDC et la MONUSCO n’est pas au beau fixe, lors d’un échange jeudi dans son cabinet de travail avec l’Envoyé spécial de Pays-Bas pour la région des Grands-Lacs, Robert-Jan Siergert, sur les dossiers liés aux conflits dans cette région d’Afrique, au  mandat de la MONUSCO et à la situation sécuritaire et politique en RDC.
Le numéro deux de la diplomatie congolais qui donnait la position de la RDC aux préoccupations de son hôte, a fait  savoir que « la mission onusienne se comporte comme un Etat dans un Etat en prenant des initiatives unilatérales (communiqué, encadrement des manifestants, lecture biaisée sur le nombre de morts), comme si elle avait un mandat supérieur par rapport au gouvernement de la République ». Ces initiatives doivent être recadrées, a-t-il précisé.
Aggée Age Matembo a parlé aussi de l’inefficacité de la MONUSCO sur terrain, malgré ses effectifs pléthoriques, pour traquer les groupes armés qui sévissent dans la partie Est du pays, évoquant le redimensionnement de la force onusienne en RDC.
Concernant le processus électoral, le vice-ministre a rassuré son hôte que les élections auront belle et bien lieu conformément au calendrier publié par la CENI, et que les congolais vont élire, à la date du 23 décembre 2018, le Président de la République, les députés nationaux et provinciaux. Il a fait savoir des avancées pour la réalisation du processus électoral, notamment la promulgation par le Chef de l’Etat de la loi électorale, la mise sur pied de la CNSA chargée du suivi du processus électoral et de l’exécution de l’accord de la Saint Sylvestre ainsi que la formation d’un gouvernement d’union nationale dirigé par un Premier-ministre issu de l’opposition.
Pour ce qui est des mesures de décrispation, Aggée Matembo a qualifié de faux fuyant toute tentative de retarder la tenue des élections sous prétexte de la non exécution desdites mesures, soulignant qu’il n’y a plus des détenus politiques en RDC et que ceux qui sont en détention le sont pour des faits de droit commun.
Quant à la marche du 21 janvier dernier, le vice-ministre a fait valoir que celle-ci n’était pas autorisée par l’hôtel de ville de Kinshasa et que la structure qui l’a organisée n’avait pas livré l’itinéraire de cette marche en vue de permettre à l’autorité compétente de mettre en place des forces de l’ordre pour son encadrement.
Il a, par ailleurs, révélé à son hôte que cette structure n’est connue que par l’Archidiocèse de Kinshasa et non par toute l’Eglise Catholique de la RDC et n’a pas non plus la personnalité juridique octroyée par le ministère de la Justice et garde des sceaux.
Pour sa part, l’envoyé spécial de Pays-Bas a dit, à l’issue des entretiens qu’il est mandaté par son pays s’enquérir de la situation politique et sécuritaire ainsi que de l’évolution du processus électoral en cours en RDC. Il a prévu, à cet effet, des discussions avec le gouvernement Congolais, la classe politique et la société civile.
Des échanges sont également prévus avec la MONUSCO à Kinshasa et à Goma, au Nord-Kivu pour se faire une idée sur l’évolution de la situation  sécuritaire sur le terrain.
La RDC prend acte de la position de la Belgique
Au sujet des relations entre la RDC et la Belgique, le vice-ministre des Affaires étrangères et intégration régionale a fait part de la position du gouvernement congolais à l’Envoyé spécial du royaume de Pays-Bas, soulignant que la RDC a pris acte de la déclaration des officiels belges.
Le vice-ministre a regretté  que  les autorités belges aient choisi de gérer les relations bilatérales par le biais de la presse. « Le gouvernement fera connaitre sa réaction le moment venu », a-t-il dit.
Agée Matembo a informé M. Robert-Jan Siergert que le gouvernement, à travers le ministère des Affaires étrangères et intégration régionale, a transmis en date du 24 janvier 2018 par voie diplomatique au Royaume de Belgique, des mesures projetées, lesquelles se déclinent en deux volets à savoir, cessation immédiate des activités de la nouvelle agence belge de développement en RDC, son déploiement ne se justifiant plus suite à la décision belge, ainsi que le démantèlement du dispositif consulaire dénommée « Maison Schengen ».
A ce sujet, le vice-ministre a indiqué que les ambassades concernées doivent reprendre leurs responsabilités en la matière dans un délai qui sera communiqué par voie diplomatique.

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