Visé par une attaque ciblée de deux térroristes 30 janvier 2018, le maire de Beni-Ville s' est sauvé de justesse dans l'est de la Rdc




Ils essaient de manifester leur capacité de nuisance et ils veulent s’attaquer à la voiture du maire ainsi que le reste des citoyens. La voiture est endommagée », explique Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni.
Le maire de la ville n’a pas répondu aux multiples appels téléphoniques d’ACTUALITE.CD. « Il doit avoir certainement connu des troubles psychologiques », ajoute le président de la société civile.
Une enquête est ouverte par les autorités sur l’incident. Ce n’est pas la première fois que le maire Bwanakawa soit la cible d’assaillants armés dans la ville de Beni.
Le 7 mai 2013, des miliciens Maï-Maï avaient fait irruption en la résidence du maire au quartier Matonge  sans faire de victime. Les miliciens affirmaient vouloir « faire une leçon » au maire dans sa gestion de la chose publique.
La ville de Beni connait d’attaques récurrentes d’hommes armés présentés par des autorités comme des miliciens Maï-Maï.
Actuellement, une opération dite de grande envergure lancée par l’armée congolaise (FARDC) est en cours contre les groupes armés dont les ADF dans la région.
Nyonyi Bwanakawa, maire de la ville de Beni (Nord-Kivu) rend compte des raisons qui l’ont poussé à interdire toutes les manifestations politiques dans cette ville. Il évoque principalement les raisons sécuritaires :
 « La ville de Beni n’est pas à comparer avec les autres villes. Nous avons notre particularité : l’insécurité y est presqu’endémique. J’ai fait comprendre à ceux qui veulent manifester que l’heure est à la vigilance. La population toute entière devrait se mettre autour des FARDC pour détecter tout mouvement suspect qui aurait pour objectif de perturber l’ordre et la quiétude dans la ville de Beni. L’heure aujourd’hui n’est plus aux marches, pacifiques soient-elles, mais ensemble, nous devons voir comment sécuriser notre entité », se justifie Nyonyi Bwanakawa.
Le maire de Beni pointe aussi l’attitude  des manifestants.
« Au niveau de la ville de Beni, il y a une confusion entre manifestation citoyenne et destruction des biens publics et privés. Tout celui que nous verrons en train de détruire les biens publics ou privés, il devra répondre de ses actes auprès des cours et tribunaux », menace-t-il.
Nyonyi Bwanakawa s’entretient avec Christian Mapendano.
COMMUQUE DU CEPADHO EN REACTION A L'ATTENTAT RATE CONTRE LE MAIRE DE LA VILLE DE BENI :

Le CEPADHO a été alerté, le soir de mardi 30 janvier 2018, au sujet de l'attentat raté contre Monsieur NYONYI BWANAKAWA Jean-Edmond, Maire de la Ville de BENI. En effet, c'était sur le boulevard Nyamwisi en plein centre ville de BENI que l'autorité urbaine a échappé à la mort.

Des premières informations parvenues au CEPADHO, c'est entre 19h30 et 20h00, pendant qu'il rentrait chez-lui à bord sa jeep que le Maire a été surpris par le jet sur lui d'une grenade de fabrication artisanale, jetée par des inconnus à bord d'une moto. L'incident se serait produit à quelques mettre de la clôture de la résidence à BENI du Chef de l'Etat (ex-CAPACO).

Bien que les assaillants aient réussi à s'enfuir aussitôt après leur coup, d'aucuns croient aux ADF ou leurs alliés. Cela du fait le mode opératoire dans cet attentat raté se rapproche bien de celui qui avait caractérisé les poseurs et lanceurs des bombes en ville de BENI, entre janvier et mai 2014.

Le  CEPADHO, tout en se félicitant de voir le Maire échapper de justesse à l'attentat contre sa personne, condamne avec véhémence cet acte terroriste. Il exhorte aux Forces de Sécurité et de Défense à rechercher et à appréhender ces criminels fugitifs, afin qu'ils soient mis hors d'état de nuire.

Notre Organisation rappelle que: même si dans le procès contre les ADF et leurs collaborateurs 3 terroristes ADF (MUHOYA ABU Fiston, BAHATI BARIKI Patient et ABOUBAKAR BASHIYE Adelto) de la bande des poseurs de bombes en ville de BENI ont été condamnés à la peine de mort (in RP.158/2017), leur réseau n'est jamais complètement neutralisé.

C'est pourquoi, tirant les leçons du procès contre les ADF (clôturé le 22 janvier courant) et de l'histoire récente des actes terroristes vécus à BENI, le CEPADHO invite à plus de vigilance toute la population et les FARDC en opération à BENI. Par ce que dans leur mode opératoire, les ADF ont toujours fonctionné avec  un groupe infiltré dans la ville (le KGD) dont la mission consiste à faire payer aux habitants ou aux autorités les pertes leur infligées par les FARDC au front.

Enfin, le CEPADHO  invite l'UA et l'ONU à ne pas banaliser le terrorisme qui se vit à l'Est de la RDC, terrorisme dont l'ADF est le porte étendard. Ce terrorisme est une menace réelle contre la paix et la sécurité du Continent : il faut agir en solidarité avec l'Etat Congolais pour l'endiguer immédiatement et définitivement.

Ainsi fait à BENI, le 31 janvier 2018;

Pour le CEPADHO,

Maître OMAR KAVOTA, Coordonnateur-Directeur Exécutif.

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