35 membres dela communauté Hema ont été massacrés par un groupe des miliciens Lendu dans l'extrême nord-est dela Rdcongo

Selon une source proche dela communauté Hema sur place en térritoire de Djugu, situé au nord de la province de l'ituri, la tension est montée d’un cran depuis le week-end dernier dans la localité de Blukwa, située à environ 70 km au nord de Bunia en chefferie Bahema Nord où des assaillants idatifier au groupe des miliciens Lendu du groupement Ladedjo en secteur walendu Tatsi ont attaqué plusieurs villages, tuant à la machette près de 30 personnes et blessant 12 autres selon un rapport de la commission justice et paix du diocèse catholique de Bunia et 600 maisons incendiées.

D'apres certains observateurs poste conflit dans la région des grands-lacs africain, la guerre  entre lendu et hema del'ituri, est un exemple-type de la manipulation des ethnies à des fins politico-économiques. Le sujet est plus que jamais d’actualité quand on voit ce qui se passe dans certains pays africains, spécialement dans la région des Grands Lacs.

Historique

Depuis juin 1911, jusqu'au jour d'hui, la province del'  l’Ituri connaît les moments les plus sombres de son histoire à travers des affrontements et des massacres d’une barbarie inimaginable.

 Ces affrontements armés opposent généralement les ethnies lendu et hema.
Conflit séculaire entre les deux ethnies, il a atteint cette fois-ci son paroxysme depuis l’arrivée de la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD) et s’est aggravé dramatiquement depuis l’occupation de la région par les éléments de l’armée ougandaise, l’UPDF(Uganda People Defence Force).

Cette tension a causé un déplacement massif de la population en direction de Bunia et des villages environnants.

En décembre dernier, le gouverneur de province avait conduit une forte délégation du comité provincial de sécurité et de la notabilité des deux communautés antagonistes, les Hema et les Lendu pour tenter de calmer la situation.

Ce lundi, l’autorité provinciale est encore attendue sur place pour poursuivre les efforts de pacification.
Entre 1999 et 2003, une guerre interethnique entre les deux tribus avait fait plus de 60.000 morts selon l’Onu.

Par contre, un ami proche dela communauté Lendu a précisé ce qui suit !

Bonjour mon frère, cette situation commence vers la fin de l'année 2017. En effet, comme tu le sais très bien, les militaires congolais ont l'habitude de mettre des petites barrières sur les routes.

Alors un jour du marché qui se trouve du côté hema, les militaires demandent l'argent à un type lendu qui n'avait rien et c'est une bagarre qui commence.

 Le type (lendu) qui parvient à ravir le chargeur (magazine) et s'enfuit avec; mais les militaires en se voyant à la position de faiblesse part vers le marché fait la confusion avec un type lendu qui n'est même pas leur bourreau.

Alors ce garçon à ne comprenant rien  va commencer à  fuire. Je pense que tu connais comment les motards agissent d'habitudes, eux font l'effort est arrêtent  ce type lendu et le remet aux agents de l'ordre (le type INNONCENT qu'on a confondu au pauvre qui a ravi la magazine).

Les frères de ce type arrêté voient cela,  partent le lendemain décapiter (couper  ces mamans avec armes blanches) deux mamans hema qui cultivaient leurs champs sur la coline du côté lendu, toutes les deux s'en sortent avec des blessures, mais malheureusement l'une va aller rendre l'âme à l'hôpital de Drodro.

Tout cela à l'année 2017, mais la situation ne s'arrête pas là les hema aussi de leur tour vont aller brûler une partie de blukwa qui habrite les lendu.

Encore une fois la replique du côté lendu fait l'encendie de plusieurs maisons du côté hema et ainsi de suite. Jusqu'à ce que la situation s'embrase ce weekend avec plusieur morts.

La République Démocratique du Congo connaît depuis une dizaine d'années une crise aiguë caractérisée par l'effondrement de l'Etat. La volonté sporadique de fuite en avant de la part des acteurs sociaux est une des conséquences de cette crise d'Etat.

En effet, en l'absence de structures politiques solides et d'un cadre de décision et d'orientation nationale, les individus et les groupes sociaux veulent disposer eux-mêmes de leur propre destin sans autre intermédiaire social. 

Une culture d'état de jungle s'enracine ainsi au fil du temps. 

L'absence d'état de droit sert d'abri aux violations systématiques et massives des normes nationales et internationales garantissant la sûreté des individus et des peuples.

Le phénomène de " violence inter-ethnique " est au centre des préoccupation de l'ASADHO depuis plus de 7 ans. 

l'ASADHO en est arrivée a la conviction que caractériser ce phénomène comme simple " violence interethnique " cache souvent le rôle central de l'Etat dans sa survenance et des hommes politiques.

C'est quand l'individu cesse de croire en la capacité de bienveillance de l'Etat et au rôle protecteur des détenteurs du pouvoir d'Etat que survient la tendance à la fierté de servir et d'appartenir à un groupe ethnique, un clan encore cohérent qui demeurent des remparts naturels quand s'évanouit l'Etat.

Lorsqu'un conflit interethnique franchit un certain seuil de gravite, l'ASADHO est d'avis qu'il convient d'y voir une forme grave de violation des droits de l'homme par les détenteurs de la puissance publique. 

L'expérience des dernières années renseigne que ce sont les acteurs politiques qui, par action ou par impuissance sont régulièrement a la base de l'implosion des violences interethniques, même si des causes lointaines et historiques de ces dernières peuvent parfois être trouvées.
Tel est le cas du conflit inter-ethnique qui a oppose les peuples Lendu aux Hema dans le District de l'Ituri.

L'ampleur de ce conflit et les dégâts humains et matériels qu'il a engendres sont considérables. 

L'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme a mené des enquêtes de terrain pendant le mois d'octobre. 

Elle a recueilli le témoignage de nombreuses personnalités, y compris des acteurs sociaux des deux groupes ethniques, des acteurs politiques originaires des deux tribus, des dirigeants des églises locales, des administrateurs territoriaux anciens et actuels et de nombreuses victimes.

Le présent rapport, qui rappelle également les causes lointaines du conflit, porte sur la période allant de juin à début novembre 1999.

I. ETAT DE LIEU

1. Emplacement géographique

Les événements concernes par ce rapport se sont déroulés dans le nord-est de la République Démocratique du Congo, dans la Province Orientale, ex-Haut-Zaire.

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