Divisions à l'UDPS le tribunal demande encore un délai de huit jours pour se prononcer sur l'affaire.

Le match pour remporter le fauteuil de la présidence de l’UDPS aura lieu devant la justice.

Par hommes liges interposés.

Les hostilités ont été déclenchées par ce procès, renvoyé à la semaine prochaine entre Jean Marc Kabund et Tharcisse Loseke.

L’un et l’autre déploient leurs manœuvres en faveur d’un poker judiciaire, médiatique et politique qui devrait opposer Félix Tshisekedi et Bruno Tshibala.

Faites vos jeux !
Les avocats des deux parties ont fait valoir leurs arguments lors de l'audience de convocation de Jean-Marc Kabund.

Le secrétaire général de l'UDPS (branche Limete) avait été attrait ce mardi à la barre du Tribunal de Kinshasa-Matete par Tharcisse Loseke, président délégué de l'UDPS (branche Tshibala), après la convocation ce samedi 31 mars d'un congrès électif pour désigner le président du parti.

Mais le tribunal demande encore un délai de huit jours pour se prononcer sur l'affaire.

Une bataille pour la labellisation de l'UDPS.

Cette petite bisbille judiciaire lance officiellement la bataille autour de la labellisation très convoitée de l'appellation de l'Union pour la démocratie et le progrès social(UDPS), le parti créé en 1982 sous la houlette d'Etienne Tshisekedi, un des plus farouches opposants des régimes Kabila (père et fils).

En plus d'être politique et médiatique, la bataille ne sera pas que judiciaire. Elle oppose deux protagonistes.

D'un côté, Félix Tshilombo Tshisekedi, un des cinq fils du défunt Sphinx de Limete.

À 55 ans, le secrétaire général adjoint de l'UDPS-Limete compte bien se prévaloir de son patronyme pour briguer le fauteuil de la présidence du parti créé par son père.

Et c'est là que les critiques fusent contre ce diplômé en communication et marketing formé en Belgique que l'on accuse de vouloir ouvrir une voie successorale pour la place d'opposant numéro un. Poussé par sa mère, «Maman Marthe», la veuve d'Etienne Tshisekedi veut faire décoller sa carrière politique.

Et qui sait, briguer la magistrature suprême.

En embuscade, Bruno Tshibala Nzenze, ancien bras droit d'Etienne Tshisekedi, est un des « archivistes» de la mémoire de l'UDPS dans lequel il a milité dès son jeune âge.

Joseph Kabila l'a débauché dans les rangs de l'opposition voilà bientôt un an en le nommant à la Primature, pour affaiblir l'opposition, la faire éclater même, conclut-on.

Mais l'on murmure que cet avocat sexagénaire aurait fini par accepter le poste sous la pression (notamment judiciaire) du camp présidentiel.

Mais sa désillusion de voir Pierre Lumbi et le jeune fils de son défunt mentor gravir les échelons en se servant de lui comme «escabeau» à leur ascension politique, a dû peser lourd dans la balance.

« Je viens de séjourner dans deux pays de l’Europe occidentale, la France et l’Angleterre.

Dans l’Hexagone, j’avais les contrôles à faire, les examens à passer et même une intervention.

Tout s’est bien passé et pendant cette épreuve, j’ai bénéficié du soutien et du réconfort moral des dirigeants du pays, en commençant par le chef de l’État. Je le remercie du fond du cœur.

En Angleterre, j’étais invité par un centre des affaires internationales qui m’avait demandé de parler de la démocratie et de la stabilité dans notre pays. J’ai abordé ce thème de manière qui a amené une entière satisfaction aux organisateurs.

J’en ai profité pour dissiper beaucoup de malentendus et des contre-vérités distillés sur les institutions et notre processus électoral.

Je reviens au pays plein de vigueur et de volonté pour me remettre au service du gouvernement de la République« , a dit Bruno Tshibala à la presse.

De l’étranger, Bruno Tshibala a limogé son directeur de cabinet, Michel Somwe, qui avait dénoncé à la presse le Premier ministre pour avoir nommé plusieurs conseillers à son insu. Ceci, après une vive altercation des membres de son cabinet à la primature au sujet d’un ordre de mission.

Outre la gestion de la République, Tshibala devra faire face à plusieurs autres dossiers sur le plan politique notamment avec la décision du CNSA qui ne reconnait pas l’aile de l’UDPS qu’il dirige, l’élection de Félix Tshisekedi à la tête de l’UDPS/Tshisekedi et le procès qui oppose sa frange de l’UDPS à celle de Félix Tshisekedi et Jean Marc Kabund.

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