Les rébélles du groupe ADF demandent à l’autorité municipale de la ville de Beni d’appeler certains de ses administrés qui ont contracté des dettes auprès de cette rébellion de les rembourser selon les propos du maire de Beni-Ville.

Au cours de la parade hebdomadaire tenue ce lundi 23 avril à la mairie de Beni, Bwanakwawa Masumbuko Nyonyi a déclaré avoir été contacté depuis le 9 avril dernier par des personnes se déclarant de la rébellion ADF via SMS.

« J’ai reçu des SMS et je croyais que c’était juste du chantage. Mais lorsque les messages ont continué à affluer et que les expéditeurs ont envoyé des noms, j’ai appelé ces personnes qui ont avoué avoir été en connexion avec les rebelles ADF« , a indiqué le maire de la ville.

Ce dernier qui prévient que des interpellations des personnes citées pourront subvenir pour éclairer les services de renseignements, lance un appel vibrant à ses administrés à se désolidariser des ADF.

« Des personnes sont clairement citées par ces présumés ADF dans les SMS contenus dans mon téléphone.

Ces rebelles appellent à une implication de ma part car leurs créanciers, habitants de mon entité, refusent de répondre à leurs appels et messages téléphoniques.

Je peux ici même vous exhiber les contenus de ces SMS » a expliqué cet officiel.

Nyonyi Bwanakwawa Masumbuko appelle toute personne impliquée dans les échanges avec ces rebelles qui endeuillent la ville et le territoire de Beni à s’acquitter de leurs dûs, pour permettre un retour de la paix dans cette zone.

Plusieurs convois commerciaux ont été la cible d’attaques rebelles le week-end dernier, et les rebelles ont multiplié des attaques contre les quartiers périphériques de la ville de Beni, causant plusieurs morts et blessés.

Installés dans la région de Beni depuis les années 1990, les rebelles ougandais de Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont développé des liens d’affaires ou par filiation avec plusieurs habitants de la région.

Les spécialistes de ce mouvement rebelle islamiste indiquent que les Congolais constituent le deuxième plus grand effectif de ce nébuleux groupe armé qui a causé la mort à plus de 1500 civils depuis 2014, selon les chiffres de la société civile de Beni.
Suite àl ' insécurité grandissante et tuerties kidnappings signalés d'ici et là en Beni-Ville et térritoire, en République Démocratique du Congo, la société civile s’engage quant à elle, à poursuivre les journées de deuil jusqu’à mercredi 25 avril en solidarité aux victimes des tueries dans la région de Beni. Pendant la période, les activités socio-économiques resteront et le trafic sera suspendu sur routes Beni-Kasindi et Beni-Eringeti, précise le président des forces vives locales.

Les opérateurs économiques de Beni ont décidé de suspendre à dater de ce lundi 23 avril 2018, le paiement des taxes et impôts à cause de la persistance de l’insécurité dans la région.

Ils exigent aussi aux autorités qu’ils soient indemnisés des pertes enregistrées lors de l’incendie des trois camions bondés des marchandises vendredi dernier par des présumés ADF dans la région.

Cette décision est issue de la réunion tenue cet avant-midi par la société civile et la Fédération des entreprises du Congo (FEC) Beni à la suite des attaques armées dont les opérateurs économiques font objet notamment sur les routes Beni-Kasindi et Beni-Eringeti.

“Les commerçants décident de suspendre le paiement des taxes et impôts jusqu’à l’indemnisation des biens matériels volés, incendiés ou pillés par les ADF le 20 avril sur la route Beni-Kasindi.

En rapport avec cet incident, la population a réclamé l’interpellation de l’officier FARDC commis au niveau du pont Semuliki qui avait autorisé la poursuite de voyage des passagers qui sont tombés dans l’embuscade”, rapporte Gilbert Kambale, président de la société civile de Beni qui a participé à la réunion de crise.

Cinq personnes ont été tuées par dans une attaque des présumés ADF fin de la semaine dernière et trois véhicules incendiés à Kitchanga, au Nord-est de la ville de Beni.

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