Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a promulgué la loi n°18/021 du 26 juillet 2018, portant statut des anciens Présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués.

Promulgation de la loi portant statut des anciens Présidents de la République élus et avantages réservés aux corps constitués


Cette loi, promulguée le 26 juillet 2018 et rendue public vendredi à la Radio télévision nationale congolaise(RTNC), est disponible au journal officiel.

À titre de rappel, L’Assemblée nationale a voté en dernier ressort au cours de la plénière du mercredi 18 juillet la proposition de loi portant statut des anciens présidents de la République élus. Le texte sera transmis au président de la République pour promulgation. Les divergences ayant persisté entre les propositions du Senat et de l’Assemblée nationale. C’est cette dernière qui a été retenue comme l’exige la loi.

Alors que le Senat a limité les avantages aux seuls anciens présidents de la République élus, l’Assemblée nationale les a étendus aux chefs des corps constitués. La commission mixte paritaire n’étant pas parvenue à aplanir les divergences, la Chambre basse a statué définitivement tout en tenant compte des observations du Senat, conformément à l’alinéa 4 de l’article 135 de la constitution.

« Pour l’Assemblée nationale, le Parlement a déjà voté la loi qui prend en compte aussi bien les anciens Présidents de la République que les personnalités qui ont joué un rôle majeur dans la vie de la Nation. Bien plus, les pays de la SADC ont adopté des lois accordant des avantages et des droits aux anciens Présidents et autres personnalités de la République. Le Sénat réplique en faisant état de l’impact budgétaire et du caractère circonstanciel de la loi. Compte tenu de la persistance de la divergence, l’Assemblée nationale a fait application de l’article 135 alinéa 4 de la constitution », a expliqué le rapporteur de la commission PAJ, José Mpanda.



De leur conté les membres de la majorité disent que, les radicaux de l’opposition ont cru faire un alter-état des lieux à celui de Joseph Kabila sur l’Etat de la Nation à travers leur dernière déclaration, mais ne se sont limité qu’à une répétition d’un discours déjà entendu à travers sa dernière déclaration qui résonne ainsi comme une insulte à l’endroit des observateurs qui, cette fois-ci, attendaient mieux des opposants que cette éternelle posture de réactionnaires sans la moindre étoffe d’hommes d’Etat regroupés en une force de proposition (ou contre-proposition) digne d’intérêt.


L’opposition congolaise a publié, lundi 23 juillet 2018, une déclaration commune en réaction au discours du Président de la République sur l’Etat de la Nation, discours prononcé le 19 juillet devant les deux chambres du parlement réunies en Congrès. Fruit d’une réflexion durant tout le week-end dernier, cette déclaration fait état de la déception des opposants quant aux attentes qu’ils avaient formulées, eux, par rapport à ce qu’ils entendaient voir le Président Kabila faire comme déclaration, principalement sa non représentation à la prochaine présidentielle.

Tout en se disant sceptiques quant au bon aboutissement du processus électoral, les signataires – toutes plates-formes radicales confondues – ont décidé de ne pas boycotter les prochaines élections, mais avancent des préalables à leur tenue, notamment la non utilisation de la machine à voter, le nettoyage du fichier électoral, le respect de la constitution et l’application « intégrale » des mesures de décrispation du climat politique par la libération des prisonniers politiques.

Si cette déclaration a connu un emballement médiatique habituel, même si celui-ci n’a manifestement duré que le temps d’un feu de paille, force est de constater que les signataires ont laissé l’opinion sur sa soif par rapport à ce que l’on attendait en termes d’alter-état de la Nation. L’on s’attendait, en effet, à ce que l’opposition propose un contre état de la Nation et formule des perspectives d’avenir au même titre que l’articulation du discours du Chef d’Etat. Cette attente se basait sur le fait que l’opposition est supposée se poser en contre-pouvoir pour proposer une alternative crédible, surtout en cette période d’avancée irrémédiable vers les élections.

Même si l’on n’avait pas à exiger d’elle de formuler un programme commun de Gouvernement, ce dont elle serait totalement incapable vu qu’elle ne sait même pas se désigner un candidat commun à la présidentielle, l’opposition congolaise a loupé là l’ultime occasion de se départir de sa stature de simple faction politique et ses animateurs de simple politicien pour s’imposer comme une force de proposition et ses sociétaires en hommes d’Etat. Là où l’on attendait un étalage d’idées, les opposants ont proposés des punch-lines, ces phrases-choc qui frappent l’imaginaire pour tourner l’adversaire en dérision et attirent l’attention, mais c’est tout. Car cette attention a plutôt été attirée sur du déjà entendu.

Cet état de choses se justifie par le fait que l’opposition congolaise est en perte totale d’orientation et de repères, et confond lamentablement le Congo avec les ambitions de pouvoir qui anime ses sociétaires qui ne savent pas dire aux Congolais ce qu’ils en feraient le cas échéant. Un constat qui se démontre par l’incapacité de ces derniers à s’organiser en force homogène pour susciter quel qu’assurance aux yeux des observateurs.

De ce fait, l’opposition se sera ainsi livrée, toutes ces dernières années à différents mouvements qui ne l’ont fait évoluer d’aucun iota, et le Congo avec. Des alliances s’y sont faites et défaites, des plates-formes ont succédé à d’autres plates-formes ou s’y sont ajouté sans démontrer en quoi cela fait avancer le combat de cette opposition ni la cause du Congo.

Et la raison en est simple : l’opposition congolaise n’a pas la passion du Congo.



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