7 civiles tués de nouveau au cours d'une incursion nocturne des rébélles ougandais des ADF dans l'est de la Rdc


C'est vers 21heures locale  dans la nuit du vendredi au samedi 11 août 2018 que, les rébélles ADF ont massacrés les habitants àl'aide des machettes, haches, et couteaux, dans le quartier Braza, selon des sources locales qui rapportent que, la plupart des assaillants étaient armés de fusils et d’armes blanches qui ont attaqué la partie ouest de la localité de May-Moya situé le long de la route N°4, en térritoire de Beni, sécteur  de Beni-Mbau, c'est au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo.

Ils auraient contourné une position des Forces armées de la RDC (FARDC) avant d’arriver au village, où ils ont tiré plusieurs coups de feu en direction de quelques maisons.

Certaines personnes qui tentaient de fuir ont été appréhendées par les rebelles avant d’être tuées ou blessées à coups de machette, précisent les mêmes sources.

Pendant ce temp là, des tirs à l’armes lourdes et légères ainsi que des bombes, étaient entendus jusqu’à tard dans la soirée, affirment les sources  administratives et la société civile du territoire de Beni.

La population qui s’y attendait le moins, était prise de panique.

"Ces rebelles agissaient en représailles contre les populations civiles et les autorités locales, les accusant d'avoir collaboré avec les FARDC dans la traque contre la rébellion ADF", depuis 2007.

D’autres assaillants ont pris fuite. Selon  nos confrères de la Radio Moto Oïcha, le crépitement de balles a causé la fuite des habitants de Maymoya en brousse. Mais, presque tous ont regagné leurs demeures tard dans la soirée de ce même samedi.

Les FARDC venaient de rassurer les uns et les autres que le contrôle est entre leurs mains. L’information est confirmée par des sources administratives locales et la société civile.

Selon l’Administrateur du territoire de Beni, le bilan provisoire de l’attaque est de 6 morts dont 4 femmes et 2 hommes.

“Il y’a eu incursion des hors la loi cette nuit. Ils ont attaqué vers 19 heures. Ils ont tué 6 personnes dont 4 femmes et 2 hommes. J’ai envoyé mes services sur place et je suis en train d’attendre le rapport” a déclaré Donat Kibwana.

Les rebelles ougandais de l’ADF opèrent dans la région de Beni depuis l’année 1995. Selon la société civile, ils ont tués plus de 1200 personnes et enlevé plusieurs centaines d’autres depuis l’année 2014.

Je viens de vérifier professionnellement par mes sources au sujet de l'attaque des ADF à MAYMOYA (Groupement Bambuba-Kisiki, Secteur de Beni-Mbau, Territoire de Beni).

Le Bilan provisoire présentement vérifiable est: 7 personnes Civils tués (2 jeunes filles, une fille majeure et une femme âgée de la quarentaine d'années, 2 hommes dont l'un près de 28ans et l'autre d'une quarantaine).

Quant au pillage: une près d'une dizaine des chèvres emportées, des poules, des batteries, des téléviseurs et autres biens de valeur... Ils auraient opéré entre 20h20'  et 21h15 de vendredi 10 août courant.

À la suite de cette situation, une psychose règne à MAYMOYA et certaines familles quittent l'agglomération pour OICHA (chef-lieu du Territoire) ou pour ERINGETI.

Même si les FARDC tentent de rassurer, la population la panique et la désolation gagne de l'ampleur au sein des habitants.

Oui la situation est préoccupante, très préoccupante même. Seulement, chaque fois qu'il y a pareil incident certaines organisations, par malhonnêteté amplifient sciemment les chiffres sur les réseaux sociaux (12 mamans, 16 papas, 11 enfants et 88 chèvres emportées : c'est aussi de l'intox au service de l'ennemi). L'heure est grave.


Au total huit mille six cent soixante sept  personnes ont fuit la localité de Maymoya  depuis son attaque vendredi 26 juin 2015 par le rebelles présumés Adf. Ces chiffres alarmant  ont été  révélés par la Coordination d’Aide aux Déplacés, CAD en sigle, axe Oicha.

Selon son président, ce nombre a été enregistré dans la future ville d’Oicha et le village voisin de Bakila-Tenambo. Ils vivaient en majorité dans les familles d’accueil et un petit nombre dans les sites situés dans des écoles.

Pour monsieur Nzoghera Mutimavisa, coordonateur de la CAD, «c’est une vie très difficile que mènent ces compatriotes qui n’ont jusqu'à l’heure  bénéficié d’aucune aide humanitaire. Nombreux sont malades, parmi eux des femmes et des enfants» a-t-il alerté.

Il plaide pour une aide d’urgence pour que ces déplacés recouvrent leur santé. Monsieur Nzoghera Mutimavisa  affirme que son organisation continue le plaidoyer auprès des organismes nationaux et internationaux afin de secourir ces populations vulnérables qui ont tout laissé derrière elles.

Aussi il souhaite que la paix soit restaurée dans les villages d’origines pour permettre leur retour.   Notons que les déplacés de Mayimoya, fouillant les attaques de leurs localités par les rebelles Adf viennent s’ajouter à plusieurs milliers d’autres ayant, eux aussi,  abandonnés leurs villages depuis octobre 2014.

La présence des ADF à Beni un vrai casse-tête sécuritaire.
Les tueries à répétition de Beni rappellent aux Congolais que le pays ne s’est pas encore débarrassé de ses vieux démons.
L’émotion et la colère sont toujours vives à Beni, une ville du Nord-Est de la République démocratique du Congo (RDC).

Dépuis octobre 2014, jusqu' en nos jours, une vague de massacres à répétition a coûté la vie à plus de 1200 civils, tués par des assaillants, essentiellementà la machette.

Ces attaques ont été attribuées de plus, par l’armée congolaise aux rebelles ougandais des ADF-Nalu, présent dans la région de Beni dépuis des années, jusqu' en nos jours.

Le groupe rebelle a été visé pour la première fois en 2005 par une offensive conjointe de l’armée régulière et de la Mission de l’ONU (Monuc, devenue Monusco). En 2010, l’armée a lancé une nouvelle offensive contre le mouvement, dont plusieurs camps ont été détruits.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées. Mais depuis une année, l’armée congolaise s’est surtout mobilisée contre un autre groupe rebelle, le Mouvement du M-23 (M23), implanté également au Nord-Kivu, mais plus au sud, autour de la ville de Goma, la capitale provinciale.

"Les Shebab sont chez nous !"

Si l’ADF-Nalu a surtout combattu le régime ougandais de 1996 à 2001, le mouvement est toujours brandi comme une menace par Kampala, qui l’accuse régulièrement d’être lié aux islamistes somaliens Shebab.

En 2011, des membres de services de renseignements ougandais soutenaient ainsi que des membres de l’ADF avaient été formés à la confection de bombes par des islamistes somaliens.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a lui aussi affirmé, le 15 juillet, que l’ADF-Nalu était associé aux combattants Shebab » et l’a présenté comme « une menace majeure contre la sécurité et l’intégrité de la RDC ».

« Les Shebab sont chez nous », a-t-il insisté, rappelant que la présence de mercenaires somaliens avait déjà été signalée il y a deux mois dans les rangs de ce mouvement.

Pour International Crisis Group, l’ADF-Nalu est le seul groupe armé de l’est congolais à « être considéré comme une organisation terroriste appartenant à la nébuleuse islamiste d’Afrique de l’Est.

Cependant, le groupe de réflexion jugeait que l’existence d’une coopération directe entre les Shebab et les ADF restait « une hypothèse, d’autant plus que le gouvernement ougandais instrumentalise la menace terroriste à des fins intérieures et extérieures ».

De leur côté, les experts onusiens ont affirmé dans un rapport daté du 20 juin que « deux anciens combattants de l’ADF et les services de renseignement ougandais affirment que l’ADF a reçu des virements en provenance de Londres, du Kenya et de l’Ouganda, rassemblés par des intermédiaires congolais à Beni et Butembo », au Nord-Kivu.

Les mêmes sources citées par les experts onusiens soutiennent que l’ADF se finance aussi par un réseau de taxis opérant dans la zone frontalière et tirait profit de l’or et de l’exportation de bois en Ouganda.

Pourquoi ils tuent la population ?

Les massacres qui visent les populations de la zone de Béni à l’Est de la République Démocratique du Congo ne sont pas le fait de quelques énergumènes qui errent dans la nature (brousse).

Ce sont des actes planifiés et exécutés en âme et conscience. Ils s’inscrivent dans la stratégie globale de régime de Kigali et de Kampala avec leurs complices parmi les leaders politiques Congolais et leurs parrains occidentaux.

Ils visent à éliminer le plus, des populations autochtones Congolaises pour libérer des espaces dans l’Est du Congo, en générale des zones riches en minerais et fertiles pour l’agriculture.

Dans ces zones abandonnées par les autochtones devraient, à terme, s’implanter des populations en provenance du Rwanda et de l’Ouganda. Ces deux pays en particulier le Rwanda, sont considérés comme dépourvus d’espaces et de ressources pour leur population.

 Celles-ci doivent se « déverser » dans l’Est du Congo dans la perspective d’un projet devant aboutir au détachement du Kivu du reste du Congo. Mais cette opération requiert d’éliminer au préalable, les populations autochtones.

Elle requiert également de tester et de briser sur la durée la capacité de Congolais à résister et à s’opposer à ce projet d’implantation forcée de ces populations étrangères sur le sol Congolais. En semant la désolation dans la partie on touche la population Congolaise au porte feuille.

On les appauvrit, ce qui devrait faciliter leur soumission aux projets qui se trament derrières les tueries. Mais, il s’agit d’acte de provocation, la situation pouvant basculer dans des violences généralisées.

Bien entendu une nouvelle flambée des violences interethniques dans l’Est du Congo arrangerait les affaires des biens des gens à la fois.


Mais le lundi, les activités socio- économiques sont paralysées à Maymoya, agglomération située à près de 13 km au Nord d'Oicha.

Cela fait suite au mot d'ordre lancé par la société civile locale qui appelle la population à observer deux jours de deuil:ce lundi 13 et mardi 14 Aout.

Une façon de pleurer avec les familles qui ont perdu les leurs, 7 au total au cours de l'incursion des ADF au quartier Brazza à Maymoya le soir de vendredi 10 Août dernier.

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