Bultin d'information hebdomadaire de la société civile du Nord-Kivu en République Démocratique du Congo


002/SCVF/NK/08-2018

du 29 juillet au 4 Août
2018.

Ce bulletin est une initiative de la Coordination
Provinciale de la Société Civile Forces Vives du
Nord-Kivu. Il revient essentiellement sur les
événements saillants qui ont marqué la Province
sur le plan socio-sécuritaire.

Le présent numéro
couvre la semaine allant de dimanche 29 juillet
2018 au samedi 4 août 2018.

Durant toute la semaine, l’événement qui a
déferlé la chronique est la psychose généralisée
qui a régné après la confirmation de la présence
de l’épidémie à virus d’Ebola en Commune Rurale
de Mangina, située en Zone de Santé de
Mabalako, en territoire de Beni.

Toutefois, l’on
n’a cessé d’enregistrer dans plusieurs entités de
la Province, plusieurs cas d’insécurité
caractérisée par des assassinats, des
kidnappings, des braquages...

I. *BENI TERRITOIRE*

1. Sur la route Beni-Butembo à Kabasha/
Panorama, Mr Kasereka Kimuka Janvier, taximan
de Butembo, membre de l’ATAMOV, jeune d’une
trentaine d’années, a été assassiné la soirée de
dimanche 29 juillet 2018. Son corps, retrouvé
vers 20h à côté de sa moto, a été ramené à
Butembo le matin du lundi 30 juillet 2018.

 Les auteurs de ce crime n’ont pas été identifiés.
2. À Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, un
militaire Fardc a été lynché par la population en
colère. Ce nième cas de justice populaire a eu
lieu lundi 30 juillet 2018 au Quartier Mbimbi, sur
le tronçon allant du grand rond-point vers
l’Hôpital Général de Référence.

 La faute du
pauvre militaire est d’avoir volé de l’argent dans
une pharmacie de la place, sous prétexte qu’il
voulait retirer de l’argent de son téléphone
portable alors que son compte était sans crédit.

3. Le Ministre de la Santé a déclaré mercredi 01
Août 2018 que l’épidémie qui se vit à Mangina,
dans la Zone de Santé de Mabalako est bel et
bien une Fièvre Hémorragique à Virus d’Ebola. Le
message a été relayé par le Gouverneur de
Province sur son compte Tweeter.

4. L’équipe des experts pour la riposte contre
l’Ebola a été installée à Mangina le jeudi 02 Août
2018 par le Ministre de la Santé accompagné du
Gouverneur de la Province du Nord-Kivu.

5. La route Mbau – Kamango reste bloquée à la
suite de l’activisme des ADF-Nalu. Plusieurs cas
de vandalisme et/ou actes terroristes sont
commis dans la chefferie de Watalinga enclavée,
mais demeurent non enregistrés.

 *II. BUTEMBO*

1. Des coups de balles ont été entendus samedi
4 août 2018 vers 4 heures au Quartier Matanda.
À la base, lors de leur patrouille nocturne, des
militaires Fardc se sont rencontrés avec un
groupe des miliciens maï-maï qui voulaient
traverser l’artère principale.
2. La nuit de vendredi à samedi 04 Août 2018,
des bandits ont vandalisé le bureau du CEJA
(Centre d’Etudes Juridiques Appliquées) sis sur
avenue Lubero. Ils ont emporté un appareil
caméra évalué à plus ou moins 3000 USD et un
baffle.

 *III. GOMA*

1. La ville de Goma continue à poser des
problèmes d’eau potable. Ils sont nombreux, les
habitants de Goma qui consacrent le quart de
leur journée ou même plus à la collecte de l’eau.
Dans tous les quartiers, les hommes et les
femmes veillent presque toutes les nuits pour
vérifier la présence de l’eau dans les robinets.

D’autres encore doivent débourser au 300Fc pour
acheter auprès des vendeurs ambulants un bidon
de 20 litres. Un prix de loin supérieur à la bourse
de plusieurs habitants.

Encore que la potabilité
de cette eau distribuée par les revendeurs n’est
pas toujours garantie.

2. Un groupe de bandits maîtrisés a été présenté
à la presse lundi 30 juillet 2018 par le
commandant de la Police Nationale Congolaise.
Certains d’entre eux auraient été arrêtés avec
des peaux d’okapis.

3. Mr Mugisho Batumike Pitchen (23 ans),
cambiste de profession a été enlevé mardi 31
juillet 2018. Le fait s’est passé vers 5h à sa
résidence située sur Av. Masisi, Q. Katindo. Les
ravisseurs ont exigé une rançon de 2500USD.

Paraleurs 4 nouveaux décès de cas EBOLA confirmés et début de la vaccination ce week-end en térritoire de Beni selon une source sanitaire dans la province du Nord-Kivu.

Les activités de suivi des contacts ont débuté à Béni. Dans toutes les zones de santé sous surveillance, 966 contacts ont déjà été enregistrés selon les derniers chiffres de l’équipe de riposte.


Les données du ministère de la santé au 5 aout indiquent qu’au total, 43 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région de Beni, où sévit la dixième épidémie d’Ebola depuis début août.

Seize (16) cas sont confirmés et vingt-sept (27) probables alors que trente-un (31) cas suspects sont en cours d’investigation annonce le communique du ministère de la santé.

Trois (3) nouveaux cas confirmés à Mabalako4 nouveaux décès de cas confirmés à Mabalako et observation de la diminution des cas probables à Mandima: “Après investigation, sur les 5 cas probables rapportés dans le bulletin précédent, 3 personnes sont toujours vivantes et ont ainsi été classées dans la catégorie des alertes devant être investiguées”.

À noter aussi que, l’équipe de MSF est arrivée à Beni le 31 juillet dernier en appui aux experts du gouvernement dans la lutte contre la maladie. L’ONG intervient aussi dans la prise en charge des cas de paludisme dans les structures non concernées par Ebola à Mangina.

« Il y a deux axes d’intervention : la prise en charge et le support aux structures de santé non-Ebola pour qu’il y ait de protection, mais aussi la prise en charge des cas de paludisme parce qu’ils ont des symptomatologies similaires, il faut qu’on s’assure que les cas de paludisme dans les structures non-Ebola sont prises en charge », a ajouté Dr Issoufou.

La vaccination contre Ebola débute le mercredi 8 août 2018 à Mangina. Selon le docteur Ndjoloko Tambwe Bathé, directeur général de la riposte contre cette épidémie dans cette zone, la vaccination débutera par le personnel soignant et tous ceux qui ont eu les premiers contacts avec les malades.


Afin d’éviter que le nombre total de cas varie (à la hausse ou à la baisse) quotidiennement, le ministère de la sante a décidé que les cas suspects soient placés dans une catégorie séparée du tableau récapitulatif de cas. “Ainsi, les cas suspects dont les tests laboratoires se sont révélés positifs seront ajoutés dans la catégorie des cas confirmés alors que ceux qui sont négatifs (non cas) seront retirés du tableau” note le document consulté par POLITICO.CD.


SUR LE PLAN DELA SITUATION SÉCURITAIRE EN TÉRRITOIRE DEBENI, LES PRÉSUMÉS ADF ONT ENCORE KIDNAPPÉ 13 CIVILS DANS LA RÉGION DE BENI ( RDC) !

L'organisation de défense des droits humains CRDH dénonce avec véhémence le Kidnapping de 13 civils dans la région de Beni par les éléments de la rébellion Ougandaise de l'ADF, dans la journée de jeudi 02 août 2018.  Ces civils ont été kidnappé lorsqu'ils étaient en train d'effectuer les travaux champêtres dans leurs champs à TUBAMEME, dans la zone de MAYANGOSE, zone située entre la limite de la Ville et Territoire de Beni.

D'après certains membres des familles contactés par l'équipe de la CRDH dans la journée du samedi 04/08/2018, Ces 13 civils ont été surpris par les présumés Adf pendant qu'ils pressaient des noix de palme à l'huilerie érigée dans leur champ. Les victimes Ci-dessous ont été identifiés par l'équipe de la CRDH après quelques interviews avec leurs membres des familles et le constat a été tel que: Huit(8) victimes sont habitants de la Cellule GBADOLITE au Quartier BOIKENE, dans la Commune de RWENZORI en Ville de BENI.

Il s'agit de: KASEREKA SYAGHUSWA, WILLY, PALUKU CAPITAINE, KAMBALE KAWAYA, PASCAL, OBONITE, TIMONA et SIMEON. Les 5 autres sont  habitants de la Cellule MUNZAMBAI identifiés aux noms de:  Madame HELENE, Madame FAZILA, Mr KASEREKA SILA, WANZA PISCAS et PASCAL.

D'après toujours les mêmes sources, un seul civil parmi les kidnappés deTubameme avait réussi à s'échapper. Il est celui qui aurait alerté les FARDC juste après s'être échappé entre les mains des bourreaux qui continuent à martyriser la population de Beni Ville et Territoire sous les yeux impuissants de l'État Congolais et la MONUSCO.

La souffrance de la population de Beni semple moins préoccupée  la communauté internationale et l'État congolais pourtant ils sont les premiers responsables à garantir la sécurité à sa population et qui malheureusement la considère comme un fait bénin. Apparemment la préoccupation de l'État Congolais est ailleurs, la population de Beni est presque sacrifiée à l'extermination.

La CRDH a le profond regret de constater que dépuis que ces civils ont été kidnappés jusqu'à présent rien n'est fait par l'État Congolais à-travers son armée moins encore la MONUSCO(les Casques bleues) pour tenter à libérer ces victimes. On dirait que c'est un fait normal en sacrifiant tout un peuple sans agir. Les 13 civils kidnappés sont portés disparus comme ça on dirait des bêtes sans berger et qui n'ont pas de la valeur aux yeux du monde. Certaines familles commencent à organiser des deuils en mémoire des victimes...

L'Organisation de défense des droits humains CRDH dénonce et condamne cet unième cas de Kidnapping des civils innocents dans la région de Beni par un groupe armé présumé ADF et exige leur libération sans condition aucune.
La CRDH plaide également pour des actions militaires conjointes FARDC-Casques Bleues de la MONUSCO pour la libération immédiate des victimes.


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