En ville et térrotoire de Beni, les inciviques du groupe ADF ciblent les jeunes et les enfants selon une source de la coordination de la société du Nord-Kivu


RDC: les recommandations de la Société civile au gouvernement contre l’insécurité au Nord-Kivu.

La coordination provinciale de la Société civile du Nord-Kivu sollicite l’implication de la communauté nationale qu’internationale à mobiliser une riposte contre la guerre et l’insécurité au Nord-Kivu, de la même manière qu’elles se mobilisent contre l’épidémie à Virus d’Ebola, déclarée dans cette région insécurisée depuis plusieurs années.

Dans son bulletin d’informations hebdomadaire du 5 au 11août publié lundi 13 août, la coordination de la Société civile du Nord-Kivu fait observer que les égorgeurs [Ndlr:présumés rebelles Adf] ont plus tourné leurs actions contre les jeunes et les enfants.

Par la même occasion, la Société Civile suspecte l’intention de l’ennemi de vouloir à tout prix retarder les élections en cours sous prétexte qu’il y aurait guerre.

En redoutant ainsi un délaissement de la population du Nord-Kivu par le Pouvoir central, notamment en ce qui concerne certaines questions liées à la souveraineté du pays, comme celle de la défense et celle de la sécurité des personnes et leurs biens, la Société civile formule quelques recommandations.

Au Vice-Premier Ministre et Ministère des Affaires Intérieures et Sécurité Nationale, la Société civile plaide pour l’évaluation de l’efficacité des prestations des agents territoriaux, de la PNC et autres services spécialisés en matière sécuritaire.

“Au Ministère de la Défense, d’évaluer l’efficacité des opérations Sokola 1 et 2 et d’inscrire comme priorité la question de traque et de neutralisation des groupes armés (nationaux et étrangers).
-A la MONUSCO, d’évaluer ses actions sur terrain conformément à son mandat relatif à la protection des civils, sinon de déclarer ses limites quant à ce”,recommande-t-elle, en appelant ainsi la population à demeurer vigilante et prudente pour ne pas tomber dans les pièges de l’ennemi.

Pour rappel, six civils ont été massacrés dans la nuit de vendredi 10 août dans la localité de Mayimoya en territoire de Beni.Ce sont des présumés rebelles des forces démocratiques alliées qui sont cités dans cette action macabre. Aux côtés des massacres des civils, des pillages et des enlèvements sont toujours fréquents dans cette partie de la RDC depuis 2014.


Pour sa part, l’évêque du diocèse de Butembo-Beni(Nord-Kivu) invite les services sécuritaires (fardc et police) à tout mettre en oeuvre afin de neutraliter les groupes armés négatifs nationaux et étrangers qui ne cessent d’endeuiller l’ensemble de Beni.

Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech a formulé ce voeu lors de son séjour dimanche 12 août en territoire de Beni.

“Qu’ils mettent toutes leurs énergies à créer cette sécurité. Parce que je crois que personne n’a intérêt à ce que nous continuons à demeurer dans ce climat[Ndlr:climat d’insécurité].Je voudrai bien savoir à qui s’en profite”, s’est interrogé le prélat catholique, qui renchérit :” Tout le monde a besoin de la paix”.

Depuis le début des tueries des civils sur l’ensemble de Beni à octobre 2014, des milliers des personnes ont déjà péri, aux côtés des portées disparues, des véhicules incendiés et des biens emportés. Plusieurs sources notamment l’armée congolaise indexe les forces démocratiques alliées (ADF) d’en être auteurs.
Pour sa part,
Exigez la justice pour les victimes des massacres de Beni en RDC

Depuis 2014, des centaines de civils ont été tués à Beni, en République démocratique du Congo (RDC). Faites entendre votre voix pour arrêter ces massacres.

Au moins 682 civils ont perdu la vie dans la région de Beni malgré le déploiement des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et des forces de sécurité des Nations unies.

Des villageois ont été tués à coups de machette, certains par arme à feu ou brûlés vifs, d’autres ont été mutilés.

Le gouvernement de la RDC et la Mission de l’organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) affirment depuis longtemps qu’un groupe armé ougandais appelé Forces démocratiques alliées (ADF) est responsable de ces assassinats. En 2014, les forces du gouvernement de la RDC et des Nations unies ont lancé une offensive militaire destinée à « éliminer » cette menace. Alors que les FARDC et la MONUSCO décrivent cette opération comme un succès, les violences contre les civils ont continué.

Le groupe d’experts des Nations unies détient cependant des informations qui dépeignent une situation plus complexe, où d’autres assassins et complices sont impliqués. D’après ces informations, certains soldats des FARDC seraient en effet complices de ces tueries.

Joignez-vous à nous et demandez au gouvernement de la RDC et à la MONUSCO de prendre des mesures plus efficaces pour protéger les civils ; de mener sans délai des enquêtes impartiales et rigoureuses sur les massacres perpétrés à Beni ; et de traduire devant des tribunaux civils ordinaires toutes les personnes soupçonnées d’avoir commis des actes criminels sanctionnés par le droit international et des violations des droits humains pour qu’elles soient jugées dans le cadre de procès équitables excluant la peine de mort.

Envoyez un message urgent au président de la RDC et au secrétaire général des Nations unies pour leur demander de protéger les civils à Beni.

Monsieur le Président,

Monsieur le Secrétaire général des Nations unies,

Je soussigné-e, souhaite exprimer ma vive préoccupation sur la violence qui sévit de façon récurrente dans la région de Beni (Nord-Kivu) en République démocratique du Congo (RDC) et qui a déjà fait plus de 600 morts.

Je vous demande, à vous Monsieur le Président de la RDC et à vous Monsieur le Secrétaire général des Nations unies, de prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils à Beni ; de mener des enquêtes impartiales surles massacres à Beni ; et de traduire devant des tribunaux civils ordinaires toutes les personnes soupçonnées d’avoir commis des actes criminels sanctionnés par le droit international et des violations des droits humains pour qu’elles soient jugées dans le cadre de procès équitables excluant la peine de mort.

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