5 personnes ont été tués et 4 d'autres blessés gravement c'est le bilan d'une nouvelle embuscade meurtrière dela part des ADF signé le long dela route N°4 en térritoire dans l'est de la Rép Dém du Congo

C'était vers 7 heures du matin de ce mardi 09/10/2018, qu'un groupe d'hommes armés présumés Adf, s'est attaqué contre les usagers de la route nationale N°04, tronçon Oïcha-Eringeti, dans le groupement Bambuba-Kisiki, Secteur de Beni-Mbau, Territoire de Beni en Province du Nord-Kivu.

Cette embuscade a eu lieu précisément à Kisiki, à face de l'église Adventiste où se trouve une piste que les Adf ont toujours utilisée lorsqu'ils se déplacent. C'est endroit est connu depuis très longtemps comme piste des ADF. On ne sait pas pourquoi jusqu'à présent l'armée régulière FARDC n'a jamais songé à boucher cette piste pourtant elle a déjà été informée que ces Adf passe par là.


Les militaires sont intervenus à l'entente des premiers tirs pour repousser l'ennemi, a dit à ACTUALITÉ.CD l'administrateur du territoire de Beni, Donat Kibwana.

Une délégation de 21 députés nationaux séjourne à Beni depuis l'après-midi de ce mardi pour "une mission d'information" face à la persistance de l'insécurité dans cette partie du pays.

À quelque sorte ce qui favorise l'activisme et la radicalisation du mouvement ADF dans la région de Beni en république démocratique du Congo, c'est aussi la négligence des informations que la population livre aux autorités de l'armée régulière et autorités politico administratives.

On n'arrive pas à comprendre la motivation du non prise en compte des informations que les souverains primaires donnent à ceux qui doivent agir pour sécuriser cette zone et sa population.

Ca décourage puisqu’on nous a toujours demandé de collaborer avec l’armée pour la réussite des opérations militaires.

Le bilan de cette embuscade fait étant de 5 civils morts et 4 blessés graves dont parmi les morts, monsieur Tsongo Mululu, Préfet de l'Institut Kima de May-Moya, une école conventionnée adventiste.

Les éléments de FARDC sont intervenus, et se sont livrés à des échanges de tirs en armes lourdes et légères avec ces assaillants mais, jusque-là aucun bilan de cet échange des tirs n’est disponible. Après cet incident, un déplacement massif de la population s’en est suivi craignant les représailles de ces rebelles qui sèment la terreur et désolation dans la région de Beni.

L'actualite de chez nius c'est aussi Vendredi vers 20h00, des tirs de mortiers et d'armes automatiques mettent en alerte la base de l'armée congolaise à Oicha, un des points chauds de cette zone rouge de la province du Nord Kivu où les ADF tuent des civils à l'arme blanche par centaines depuis le 2 octobre 2014.

Une trentaine de soldats congolais et la Force de la brigade d'intervention de la Monusco s'enfoncent dans la nuit vers le lieu présumé de l'attaque.

Sur place, des civils accueillent leurs blindés avec des jets de pierre. "Ils sont frustrés envers nous et la Monusco. Nous arrivons parfois en retard. Nous devons nous battre davantage pour que les communautés changent d'avis", glisse un officier congolais.

Les civils montrent leurs maisons fraîchement pillées par les ADF, mystérieux groupe armé qui vit dans la jungle et la savane, visiblement avec femmes et enfants, qui n'affichent aucun leader, ni aucune revendication malgré les pertes infligées.

La tension retombe à peine, que des tirs sporadiques d'armes automatiques se font de nouveau entendre pendant 20 minutes dans la jungle, à priori près de Mbau, une des bases du "triangle de la mort" avec Eringeti, Oicha et Kamango.

De retour à Oicha, les soldats ne dorment que d'un oeil, de peur d'une nouvelle attaque. Les ADF sont tenus responsables de la mort de 15 Casques bleus tanzaniens au cours d'une attaque d'une base en décembre 2017 à Semuliki, plus à l'est, vers la frontière avec l'Ouganda.

Ils attaquent également régulièrement des positions de l'armée congolaise, en quête d'armes, de munitions et de matériel médical.

"C'est mon quatrième déploiement en RDC depuis 2006", témoigne l'officier sud-africain. "Celui-ci est le plus intense, j'anticipe toujours une attaque".

- Déchirant -

"La plus grande différence, c'est l'escalade dans les tueries de civils. C'est déchirant pour moi, une inquiétude majeure", ajoute-t-il.

Fin septembre, une vingtaine de civils ont été tués dans les faubourgs même de Beni, la grande ville de la région à 30 km au sud. La population a dénoncé l'inefficacité de l'armée congolaise et de la Monusco. La Monusco assure que leur intervention a évité un carnage encore plus grand.

Dans le "Triangle de la mort", la traque des ADF se fait en terrain difficile, face à un ennemi qui semble connaître chaque recoin de la jungle luxuriante, et qui dispose sans doute d'informateurs dans les villes et les villages.

L'armée congolaise a renforcé sa présence dans la région. Certains soldats congolais n'ont pas quitté leur base depuis un an et cinq mois et se montrent somme toute assez loyaux eu égard à leurs conditions de vie.

Samedi, les Casques bleus et l'armée congolaise se rendent sur le site d'une violente attaque attribuée aux ADF qui ont tué deux femmes quelques jours auparavant. L'attaque a duré quatre heures.

Dimanche, les armes crépitent de nouveau au loin dans la jungle. Les Casques bleus et les soldats congolais se précipitent sur leurs équipements.

Au fil des trois jours avec les deux forces sur les traces des "mystérieux" ADF, une toute petite part de ce mystère se dissipe.

Cet ennemi invisible est visiblement bien équipé en armes lourdes. Très bien organisés, les ADF maîtrisent parfaitement la stratégie de la guérilla (attaques sporadiques de positions stratégiques et pillages). Ils disposent sans doute d'espions parmi les civils.

Mais quel est le vrai but des ADF, historiquement des rebelles ougandais musulmans repliés dans l'est de la RDC à la fin des années 90 pour combattre le régime de Kampala? Combien sont-ils? Qui les dirigent? Qui les arment?

"A la fin, il faut qu'il y ait un dialogue entre les FARDC et les ADF", soupire l'officier sud-africain de la Monusco. "Les combats sont au détriment des civils. Les négociations doivent mettre fin à ce conflit, pas les balles". Mais comment parler à un ennemi qui se fond de nuit dans la jungle congolaise?

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