En térritoire de Beni dans l'est dela Rép Dém du Congo, ls trois enfants enlevés dernièrement par un groupe des ADF dans la partie est d'oicha se sont échappés au main de leurs ravisseurs jeudi 11 octobre 2018
Trois enfants qui étaient pris en otage par les rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF), aux côtés de 16 autres personnes dans la cité d'Oicha, ont échappé à leurs ravisseurs.
Ils se sont rendus lundi 11 octobre à une position militaire de Abialos, située dans le triangle de la mort, dans le territoire de Beni, après environ deux semaines passées en brousse avec les rebelles.
"Les assaillants nous avaient pris en otage à Mabapula, dans la cité d'Oicha, jusque dans leur campement. Nous étions au nombre de 19 mais l'un de nous était égorgé en cours de chemin parce qu'il venait d'être identifié à un militaire.
Ces rebelles disaient qu'ils vont nous amener jusque dans leur camp de Madina pour y habiter. Quand on était en route pour Madima, moi, j'avais pris un autre chemin et deux enfants avec lesquels on était ensemble ont suivi mes traces pensant que c'était la route que nous indiquaient ces assaillants.
Par miracle, on s'est échappé et c'est après que ces assaillants se sont rendus compte que nous sommes plus avec eux", témoigne Nuria Mabika, l'une des otages.
Une dizaine de personnes ont été enlevées lors des combats lundi 24 septembre entre soldats et rebelles ADF, à Mabapula, au quartier Bakaiko, à l'Est de la cité d'Oicha.
La MONUSCO a qualifié, ce vendredi 12 octobre 2018, de "dramatique", la situation dans la commune de Ruwenzori, dans l’Est de la ville de Beni (Nord-Kivu), où plusieurs habitants ont abandonné leurs domiciles suite aux attaques répétitives des présumés combattants ADF.
"La situation dans la commune de Ruwenzori est difficile et dramatique mais nous allons essayer de restaurer la confiance de la population. Nous allons renforcer notre dispositif dans l'Est de la ville avec les patrouilles renforcées sans entrer dans les détails", a déclaré Evert Kets, chef de bureau de la MONUSCO Beni-Lubero, au cours d’un briefing à la presse.
Environ 30 personnes dont des militaires ont été tuées lors des dernières attaques attribuées aux présumés combattants ADF dans les quartiers de l’Est de la ville de Beni.
La mission de l’ONU promet de renforcer les dispositifs sécuritaires dans cette partie.
"Nous avons aussi parlé avec une délégation des notables de la commune de Ruwenzori afin de bien comprendre la situation. Nous allons faire un déplacement sur place afin de regarder quelques points chauds, points difficiles et ça devrait nous aider à mieux ajuster notre dispositif afin de sécuriser cette commune. J'espère comme ça, de façon graduelle, nous pouvons restaurer la confiance de la population et elle peut retourner chez elle", a ajouté M. Kets.
Au moins trois quart des habitants de la commune de Ruwenzori ont abandonné leurs domiciles depuis le 22 septembre dernier suite aux attaques des présumés ADF (Forces démocratiques alliées), notamment dans les quartiers Boikene et Paida.
Plusieurs écoles ne sont plus opérationnelles dans ces entités. Mercredi dernier, les enseignants ont décidé de suspendre les cours dans la ville et territoire de Beni suite à l’insécurité. Les élèves ont organisé pendant deux jours successives des manifestations pour la même cause.
Quatre civils ont été tués, le 9 octobre, à Maibo, sur la route d'Eringeti (Nord-Kivu), dans une attaque attribuée aux combattants ADF. C’est la MONUSCO qui a donné l’information.
« Une patrouille de la compagnie sud-africaine de Mayimoya en mouvement pour Mavivi avec pour mission d’escorter des personnels du bureau des Affaires civiles de la MONUSCO, à Eringiti, est tombée sur une attaque de présumés ADF.
Les assaillants pillaient visiblement le village de Maibo et dépossédaient les populations de leurs biens », a expliqué le porte-parole militaire de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Serge Bruno Chabi, au cours de la conférence de presse de la mission onusienne ce mercredi à Kinshasa.
C’est donc par un heureux hasard que les casques bleus sont arrivés sur place.
« L’arrivée inattendue de la patrouille de la MONUSCO a donc été salutaire pour ces dernières. Les assaillants s’en sont alors pris à la patrouille de la MONUSCO qui a riposté. Malheureusement, les forces négatives avaient déjà assassiné quatre civils. Ils ont également fait un blessé léger dans le rang des militaires sud-africains », a t-il ajouté.
La MONUSCO dit avoir constaté que les combattants ADF ont intensifié leurs actions dans cette partie du pays, notamment le territoire de Beni. A Beni-ville, les élèves ont manifesté mardi et mercredi pour réclamer la paix dans cette région.
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