Une rencontre sécuritaire a réuni, ce jeudi 25 octobre 2018, les autorités politico-administratives, militaires, sociales et éducatives dans la Salle de réunion de l’hôtel Vyaka, dans la ville de Beni à l'est de la Rép Dém du Congo.

Nord-Kivu : La persistance de l’insécurité à Beni-Ville et térritoire été au cœur des échanges entre autorités politiques, militaires, sociales et éducatives.

Au cours de cette réunion organisée par le commandement du secteur opérationnel sokola l Grand Nord et à laquelle ont pris part plusieurs centaines de participants, il s’est agit d’analyser la persistance de l’insécurité en ville et territoire de Beni , caractérisée par des massacres répétitifs à armes blanches ou à feu, enlèvements, pillages, incendies, viols et déplacements massifs de la population.

L’orateur du jour, le Général Mbangu Mashita Marcel a appelé la population, non seulement à ne pas politiser la situation sécuritaire, mais aussi à se désolidariser des groupes armés négatifs notamment les miliciens Mai-Mai qui perturbent les opérations militaires dans la traque des présumés rebelles ougandais de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF) dans la région de Beni. L’autorité militaire a ajouté que l’armée régulière est déterminée à pouvoir sécuriser la population et ses biens et mettre hors d’état de nuire les hors-la-loi qui insécurisent la région de Beni.

Il a également été question de parler de l’historique du mouvement ADF qui remonte à 1979 et plusieurs vidéos y relatives ont été balancées aux participants. Ces vidéos laissent entendre que l’objectif des ADF est de créer un État islamique.

Le général Mbangu Mashita Marcel a aussi présenté devant un important public 8 combattants ADF capturés, dont une femme congolaise, mère de trois enfants. Au total, 3 congolais, 2 tanzaniens ,1 burundais et 2 ougandais. Un otage de la récente attaque des ADF à Oicha a également été présenté. Il était porteur du message des ADF : “Comme l’armée et la Monusco sont en train de nous attaquer, nous demandons à la population de cesser de collaborer avec cette armée là, dans le cas contraire nous allons intensifier les attaques contre la population”.

Au sujet de la rentrée scolaire, rien a été fixé pour la reprise des cours à Beni. Les autorités scolaires, élèves et écoliers attendent l’évaluation ce week-end du mouvement de grève déclenché par les enseignants, membres du syndicat des enseignants du Congo(SYECO) et du syndicat national des enseignants des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT) pour reprendre ou non avec le chemin de l’école.


À OICHA CHEF-LIEU DU TÉRRITOIRE DE BENI

Timidement quelques activités commerciale ont répris le vendredi 26 octobre 2018 Suite à cette nouvelle tuerie, les activités socio-économiques ont été paralysées dans cette entité ce jeudi matin 25 octobre 2018. Autant, écoles et instituts sont restés fermés à Oicha-territoire de Beni il y a de cela 3 semaines. Cette incursion est intervenue après celle du 24 septembre 2018 vers 19 heures locales dans le même quartier, cellule Mabapula où deux maisons d'habitations ont été encore incendiées, un pasteur de l'église de réveil CEPAC répondant au nom de Kasereka Kombi était lâchement abattu, un camp de la position militaire FARDC brûlé, plusieurs biens de la population pillés et 18 personnes emportés dont une femme majeure et 17 enfants dont un de trois mois. Parmi ces 18 personnes emportées, 5 avaient déjà réussi à s'échapper miraculeusement après quelques semaines tandis-que les autres restent encore en captivité.

Pendant ce temps, des détonations d'armes lourdes ont été entendues aussi en ville de Beni-Mbelu dans la partie sud-est en commune de Beu. Cette situation a créé la panique générale dans le chef de la population de la ville de Beni qui s'attendait encore à un pire comme cette Ville souffre depuis très longtemps de la diarrhée sécuritaire au même titre que le Territoire de Beni.

Le territoire de Beni menacé par des "terroristes" qui veulent "islamiser" la région (Armée).

Les FARDC au front dans la périphérie de Beni après affrontements avec des miliciens Mai-Mai ce lundi 22 octobre 2018 (Photo Yassin Kombi/ACTUALITE.CD)


Les forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC) ont réaffirmé que les présumés rebelles des forces démocratiques alliés (ADF) auteurs d'une vague de massacres depuis 2014, sont en réalité, des terroristes qui visent à "Islamiser" dans la région.  

Lors d'un colloque organisé jeudi 25 Octobre par le commandement de l'opération sokola1, à l'intention des composantes de la société civile, notables de la région, confessions religieuses ainsi que les responsables des écoles de Beni, l'armée a projeté des vidéos  dans lesquelles ont pouvaient voir et entendre les rebelles ADF exprimer leur intention de défendre l'islam "jusqu'au sacrifice suprême".

"L'importance de reconnaître le terrorisme pour nous, avec des éléments de preuve de l'armée peut nous amener à ce que au niveau national et international on reconnaisse le degré et l'ampleur de la menace pour une solidarité internationale et pour une cohésion au niveau local, national et au niveau international." a dit à ACTUALITÉ.CD,Omar Kavotha l'un des participants.

Huit présumés rebelles ADF capturés au cours des combats dans le triangle de la mort (les localités d'eringeti, kamango,mbau) issus des nationalités congolaise, ougandaise, tanzanienne et burundaise ont été présentés aux participants.



Le commandement du secteur opérationnel sokola1 a exprimé son inquiétude de voir que la guerre contre les rebelles ougandais des forces démocratiques alliées(ADF) se mène depuis 2014 seulement avec la force d'intervention de la Monusco sans l'appui d'autres pays.

"Ailleurs c'est le Cameroun, Tchad et consorts qui se mettent ensemble pour mettre fin aux boko haram mais ici jusqu'à preuve du contraire nous sommes nous, avec l'appui de la monusco représentée dans le territoire par la force d'intervention. Nous devons reconnaître que l'ADF c'est du terrorisme et un problème complexe dans la région", a déclaré le général - Major Marcel Mbangu, commandant de l'opération.

Pour éviter que toute la sous-région ne soit embrasée, les pays voisins devraient participer à la lutte contre les ADF, a déclaré le 15 Octobre dernier à ACTUALITE.CD, le maire de Beni Nyonyi Bwanakawa.



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