Assaut des ADF du vendredi soir à l'est de Beni-Ville a fait un mort parmi les habitants

Nord-Kivu: Une attaque des ADF fait un mort, un blessé et du cheptel pillé à Beni

Les présumés rebelles ougandais de l’Alliance des Forces Démocratiques(ADF) ont fait une nouvelle incursion, dans la nuit de vendredi à ce samedi 24 novembre 2018, en ville de Beni (Nord-Kivu).

Selon les témoignages recueillis auprès des habitants, les assaillants sont venus, autour de 20 heures(heure locale), du côté est du quartier Boikene, commune Ruwenzori.

Ils ont contourné les positions militaires de l’armée régulière. Au cours de leur incursion, ils ont tué un taximan-moto du nom de Paluku Jeannot.

Ces hors-la-loi ont également blessé par balle le passager qui était sur la moto. L’infortuné poursuit des soins médicaux dans une structure sanitaire de la place.

Les rebelles ADF se sont aussi livrés au pillage du cheptel et ont dû tirer des coups de feu pour se frayer un passage.

Il faut noter qu’en souvenir de leur collègue, les taximen-moto de Beni ont organisé une caravane motorisée. Une façon, pour eux, de rendre hommage à leur collègue décédé.

Cette attaque intervient trois jours après une autre attribuée à des hommes assimilés aux miliciens Mai-Mai à Sambuko-Tshani Tshani, dans le territoire de Beni. Lors de cette incursion, deux assaillants avaient été neutralisés par l’armée nationale.

Le Rwanda a accueilli au cours des derniers jours plus de 700 anciens combattants et membres de leur famille, rapatriés de République démocratique du Congo (RDC), et plus de 800 autres devraient suivre "dans un avenir proche", a annoncé vendredi le gouvernement de Kigali.

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Ces personnes sont accueillies au centre de démobilisation et de réintégration de Mutobo (ouest du Rwanda), où ils perçoivent des paquets utiles à leur réinstallation tout en subissant un examen médical, a précisé le gouvernement dans un communiqué reçu à Bruxelles par l'agence Belga.

Les enfants reçoivent pour leur part les vaccinations nécessaires et les femmes enceintes recevront "tous les soins pré-nataux". Ces ex-combattants - Kigali ne mentionne pas explicitement s'il s'agit de membres des Forces démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), une rébellion hutu comptant dans ses rangs des auteurs du génocide de 1994 et des civils - vivaient depuis plus de deux ans dans différents camps de l'est de la RDC.

"Leur rapatriement s'inscrit dans la ligne de la décision prise l'an dernier par les chefs d'Etat (des pays) de la région", qui, réunis au sein de la Conférence internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) en octobre 2017 à Brazzaville, ont fixé le 20 octobre 2018 comme échéance pour le rapatriement sans préconditions des combattants des FDLR et leurs dépendants (épouse et enfants) installés dans des camps de transit dans l'est de la RDC - à Walungu au Sud-Kivu, Kanyabayonga au Nord-Kivu et Bahuma à Kisangani, dans la province de la Tshopo .

La Commission rwandaise de démobilisation et réintégration (RDRC) a déjà organisé la réintégration de plus 10.000 ex-combattants et continuera à sensibiliser les derniers d'entre eux à un retour volontaire au Rwanda, ajoute le communiqué.

À l'union Africaine : Selon les conclusions rendues vendredi 23 novembre par le comité chargé d’une enquête interne au sein de la Commission africaine, il y a bien des pratiques de harcèlement moral et sexuel au sein de l’institution.

Le rapport avait été commandé en mai dernier par le président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat. Les enquêteurs ont interrogé 88 personnes, qui ont témoigné anonymement.

L’affaire est d’ailleurs partie d’une lettre anonyme au printemps dernier. D'après le comité de haut niveau mis en place pour enquêter, trois personnes sont venues témoigner de ce qu'elles auraient subi. Mais elles se sont ensuite rétractées. Aucune indication sur le pourquoi, les conditions de cette volte-face.

Quoi qu'il en soit, le communiqué de la Commission de l'UA cite in extenso les conclusions des enquêteurs, preuve qu'elles ne sont pas prises à la légère. Ils évoquent des « faiseurs de rois », capables de monnayer auprès de jeunes employées un travail contre des faveurs sexuelles. L'UA fait état d'une « confirmation quasi-unanime du caractère très répandu du harcèlement sexuel par les personnes invitées à témoigner ».

Au-delà du côté sexuel, de nombreux cas de harcèlement moral, de vexations et d'intimidations ont été rapportés par presque l'ensemble des employés qui sont venus témoigner.

Les principales victimes du harcèlement sont les précaires de l'institution.

Corruption

Le rapport évoque aussi des pratiques de corruption. Des responsables auraient validé des missions ou choisi des contractants en échange de services rendus, des contrats auraient été surfacturés.

De manière générale, le comité décrit des relations de travail malsaines dans plusieurs organes de l'UA.

Vendredi après-midi, le président Faki a réuni les employés. Ceux-ci restent discrets sur ce qu'il a dit. Pas de sanctions annoncées, semble-t-il. « Tout ça n'est pas nouveau. J'espère juste qu'il y aura des actions prises, qu'on ait une Union plus saine », conclut un participant.

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