Campagne éléctorale en térritoire de Beni et Lubero risque d'acoucher une souris à la base d'insécurité et tuerries grandissante

La campagne électorale pour les prochaines élections présidentielles et législatives a débuté jeudi 22 novembre sur fond d’insécurité dans la ville de Beni (Nord-Kivu) ainsi que les territoires de Beni et Lubero. Certains villages, groupements et communes, qui doivent recevoir des centres de vote, sont soit occupés par les groupes Maï-Maï soit abandonnés par la population à la suite des attaques des rebelles des ADF.

Dans le territoire Beni, plusieurs localités du groupement de Bambuba-Kisiki sont abandonnées par la population à cause des attaques des ADF.

L’une de quatre communes de la ville de Beni, Rwenzori, est complètement vidée de ses habitants à la suite également des attaques récurrentes des ADF.

Mais, Deogratias Mbayahi, chef d’Antenne de la CENI àBeni prévient que les huit centres de vote de cette commune ne seront pas délocalisés :

« Les machines à voter du grand Nord sont déjà reçues et quand nous parlons du grand Nord c’est-à-dire pour les villes de Beni et Butembo ainsi que les territoires de Beni et Lubero. En termes de sécurité là nous ne pouvons pas trop parler en tant que CENI.

Pour ce qui concerne la commune de Rwenzori, malheureusement nous vivons cet état d’insécurité. […] Nous avons huit sites de vote dans cette commune, nous en tant que CENI nous ne saurons pas délocaliser ces sites de vote.»

Selon les sources de la CENI à Lubero, au sud de ce territoire, le groupement de Luhenge qui doit accueillir sept sites de vote est administré par un groupe armé.

La campagne électorale pour les élections présidentielle, législatives nationales et provinciales du 23 décembre 2018 est officiellement ouverte depuis ce jeudi 22 novembre à minuit. Elle va être clôturée le 21 décembre à minuit. Le train des élections est résolument lancé.

DUR, DUR D’ÊTRE CANDIDAT !

vendredi 23 novembre 2018

Ici comme ailleurs, campagne électorale rime avec argent.

Les candidats, à des degrés, ont impérativement besoin d’argent pour se mouvoir, aller à la rencontre de l’électorat, le séduire à défaut de le convaincre.

Les empêcher de battre campagne ou le faire dans l’insécurité, cela décourage les candidats, leurs militants et sympathisants.

Autant des raisons qui poussent certains à croire qu’intimidations, tracasseries et manque de consensus sont des astuces pour ne pas organiser des élections à la date échue, sans oublier que la Céni risque de dérouler les feuilles de papier prouvant le non paiement des sommes prévues pour la tenue des scrutins.

Résultat, il faut reporter sinon l’annuler ces scrutins. Scénario catastrophique, mais pas impossible.

En la matière, la foi seule ne suffit pas. L’idéologie seule non plus. Enfin, si tant est qu’il y en ait vraiment et si tant est que l’électeur sous les tropiques rd congolaises soit soluble là-dedans. Idem pour le programme. Mêmement pour le bagou seul.

Le pays étant en réalité un sous-continent, battre campagne en vue de la présidentielle requiert au minimum un tour des chefs-lieux de provinces. Il y en a 26 répartis sur plus de 2 millions de km2 ! Rien que le déplacement vaut une fortune. Si on y ajoute les frais de séjour….

Pour un député national dont la circonscription équivaut souvent à des pays comme le Rwanda, couvrir pareille étendue a un coût. Surtout qu’en règle, aller d’un secteur à un autre au sein du territoire-circonscription est rendu extrêmement difficile en raison de l’état des sentiers. Et la saison de pluie n’arrange rien.

En plus, l’homme congolais ne vivant pas que de la parole. Il vit aussi et -sans doute - surtout du pain. Du candidat on attend aussi qu’il allie l’agréable à l’utile. Si pas l’inverse. Sinon, ventre affamé n’a point d’oreilles.

Les élus sortants déjà coutumiers de campagnes électorales savent de quoi il retourne. Ils n’ignorent pas à quelle sauce ils seront mangés si la logistique et l’intendance ne suivent pas la bonne parole.
Beaucoup traîneront encore à Kinshasa dans l’attente de so
utiens. Surtout que nombre d’entre eux sont attendus au…tournant. Que de contentieux à régler ! Que de comptes non soldés ! Dur, dur d’être candidat !

En République démocratique du Congo (RDC), après les consultations menées auprès des acteurs politiques et de la société civile, le Conseil national de suivi de l'accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) a donné, ce 21 novembre, sa position par rapport au processus électoral en cours.

Alors que la campagne électorale a officiellement débuté, le Conseil national de suivi de l'accord de la Saint-Sylvestre (CNSA) a repris trois des principales interrogations au sujet du processus électoral en cours en République démocratique du Congo (RDC) dans un communiqué signé par son président Joseph Olenghankoy jeudi.

Alors que certains observateurs s’interrogent sur la capacité de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) à organiser l'élection présidentielle et les législatives, nationales et provinciales, le 23 décembre, le CNSA insiste sur le respect de cette échéance.

Nous devons absolument aller aux élections à la date du 23 décembre.
Joseph Olenghankoy, président du CNSA

Pour cette institution dite « d’appui à la démocratie », l'actuelle crise politique est née principalement de la non-tenue des élections en 2016. Elle ne peut donc être résolue que par l’organisation des scrutins le 23 décembre 2018, comme prévu par le calendrier électoral.

Décrispation du climat politique

Par rapport aux divergences sur l’usage de la machine à voter, le CNSA ne tranche pas. Il invite cependant la Céni à poursuivre le dialogue avec les acteurs sociopolitiques à travers « un cadre de concertation technique ».

Au sujet du fichier électoral, le CNSA recommande à la Céni d’appliquer les recommandations de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
A la suite de son audit, l'OIF n’avait pas caché son embarras au sujet des électeurs dont les empreintes digitales n’étaient pas prélevées.

Pour ce qui est de la décrispation du climat politique à quelques jours des élections, le CNSA demande au gouvernement « d’aller jusqu’au bout de la libération des prisonniers politiques et d’opinion » À tous ceux qui continuent de compter sur le report, le président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), Corneille Nangaa,

a dit, au sortir d’une réunion d’évaluation du processus électoral
avec le président de l’Assemblée Nationale, le mardi 20 novembre,
Aubin Minaku, que tout nouveau « glissement » de calendrier électoral.

est exclu. A l’en croire, son institution est fin prête avec 105. 257
machines à voter, 75.563 bureaux de vote, 11.901 agents électoraux,
etc. Le chef du pool informatique de la Ceni a été catégorique en
soulignant qu’à un mois des élections, tout mode de vote autre que la
machine à voter est techniquement hors de question.

21 candidats à la présidentielle…21 projets de société

21 candidats sont en lice pour l’unique fauteuil de la présidence
de la République. Il s’agit de : 1) Mabaya Gizi ; 2) Marie Josée Ifoku
; 3) Radjabo Tebasho ; 4) Martin Fayulu Madidi ; 5) Kazadi Lukonga
Ngube-Ngube ; 6) Seth Kikuni Masudi ; 7) Tryphon Kin-Kiey Mulumba ; 8)
Charles Luntadila Diavena ; 9) Masheke Ngerakweti ; 10) Joseph
Mba-Maluta ; 11) Francis Mvemba ; 12) Théodore Ngoy Ilunga ; 13)
Emmanuel Ramazani Shadary ; 14) Alain Daniel Shekomba Okenge ; 15)
Noël Tshiani ; 16) Gabriel Mokia Mandembo, 17) Yves Mpunga Mbomba ;
18) Samy Badibanga Ntita ; 19) Freddy Matungulu Mbuyamu ; 20)
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ; 21) Vital Kamerhe.
Pendant un mois, ils vont s’efforcer de s’attirer la sympathie de
40.024.897 électeurs, sur l’ensemble du territoire national.

Certains
ont déjà donné l’esquisse de leurs projets de société, avec des
budgets estimés entre 65 et 120 milliards de dollars américains,
échelonnés sur cinq ans, soit la durée du mandat présidentiel.

Tous font les mêmes promesses ou presque à l’électorat : restauration
de l’Etat de droit, bonne gouvernance, modernisation des
infrastructures (routes, ports, aéroports, chemins de fer, écoles,
universités, hôpitaux, bâtiments publics, amélioration de la desserte
en eau potable et électricité, etc.), industrialisation, relance de
l’agriculture, création d’emplois, etc. Bref, chacun envisage de bâtir
un pays plus beau qu’avant.

Même les 15.355 candidats à la députation nationale pour 500 sièges et
les 19.640 prétendants à la députation provinciale pour 715 sièges
promettent de construire un nouveau Congo, alors qu’ils sont appelés à
évoluer au sein d’organes législatifs, dont à assurer un rôle de
contrôle de exécutifs national ou provinciaux.

La surveillance, le laboratoire et la prise en charge pour la redistribution des cas par zone de santé en cours à Beni !

Dans son rapport daté de ce mercredi 21 novembre 2018, la riposte contre Ebola a indiqué que parmi les nouveaux cas de la zone de santé de Katwa, 5 sont des membres d’une même famille qui vivent dans l’aire de santé de Rughenda.

“Ils avaient refusé la vaccination et le suivi. Ils ont finalement tous accepté d’être soigné au centre de traitement d’Ebola (CTE) de Butembo “, ajoute ce rapport.

Par ailleurs, les nouveaux cas d’Oicha et Mutwanga sont quant à eux, liés à des cas de Beni. Le cas de Mutwanga est un contact connu d’un cas confirmé de Beni. Le cas détecté à Oicha revenait d’un séjour à Beni.

Il sied également de signaler que la situation dans le village de Kanyihunga, zone contrôlée par les Mai-Mai, évolue positivement. Cela fait déjà 6 jours aucun cas n’a été enregistré dans ce village.

Au total, 360 contacts avaient été recensés dans le village, parmi lesquels 16 sont sortis de la période de suivi de 21 jours ce mardi 20 novembre et ,172 sortiront du suivi le vendredi 23 novembre. Les autres contacts termineront leur période de suivi le 5 décembre 2018.

Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 33.077 personnes ont été vaccinées, dont 16.395 à Beni, 4.544 à Mabalako, 3.834 à Katwa, 1.820 à Butembo, 1.722 à Kalunguta, 1.663 à Mandima, 732 à Masereka, 434 à Bunia, 359 à Vuhovi, 241 à Kyondo, 240 à Komanda, 234 à Musienene, 178 à Oicha et 34 à Alimbongo.

Quant à la situation épidémiologique, le cumul des cas est de 386, dont 339 confirmés et 47 probables. Au total, 219 décès (172 confirmés et 47 probables) et 113 personnes guéries, 48 cas suspects en cours d’investigation, 13 nouveaux cas confirmés, dont 7 à Katwa, 2 à Beni, 2 à Kalunguta, 1 à Oicha et 1 à Mutwanga et 3 nouvelles personnes guéries à Butembo.





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