La plus part des habitants de Beni-Ville et térritoire qui se sont déplacés dans d'autres coins, risquent de ne plus aller voter dans leurs bases

Pour elle,  il faut tenir compte du fait que les déplacés n'ont pas les moyens de transport pour aller voter dans les centres de vote où ils s'étaient fait enregistré."Nous avons fui la guerre à Oicha, c'est quasi impossible pour nous de quitter ce lieu pour retourner voter à Oicha. Où allons nous trouver de l’argent pour aller jusque Oicha ? Je ne suis pas convaincue que mon vote puisse faire élire un député. Pour moi Mamove est un endroit proche de nous car après avoir fait des travaux payant, nous venons nous ravitailler en savon, sel de cuisine et autre chose ici au marché de Mamove," explique-t-elle.

L'insécurité qui prévaut en ville tout comme en territoire de Beni serait l’une des causes du manque d’engouement pour la campagne électorale comparée aux précédentes élections.
Ici, certains candidats des zones dites rouges pour des raisons de sécurité se contentent de passer leurs messages de campagne sur les ondes de différentes radios pour atteindre leurs potentiels électeurs.

Concernant la maladie à virus Ebola dans un rapport publié tard ce dimanche 25 novembre 2018 par la cellule de communication du ministère national de la santé, l’équipe de riposte contre Ebola a rapporté 9 nouveaux cas confirmés, dont 4 à Beni, 2 à Butembo, 2 à Kalunguta et 1 à Katwa.

Cinq nouveaux décès de cas confirmés, dont 2 à Beni, 2 à Butembo, et 1 à Katwa. Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 412, dont 365 confirmés et 47 probables(189 confirmés et 47 probables) et 120 personnes guéries et 75 cas suspects en cours d’investigation.

Depuis le début de la vaccination le 08 août 2018, 35.389 personnes ont été vaccinées, dont 16.997 à Beni, 4.660 à Katwa, 4.544 à Mabalako, 2.390 à Butembo,1.788 à Kalunguta, 1663 à Mandima, 732 à Masereka, 434 à Bunia, 363 à Oicha, 359 à Vuhovi,355 à Tchomia, 355 à Mutwanga, 241 à Kyondo, 240 à Komanda, 234 à Musienene et 34 à Alimbongo.
Parmi les personnes vaccinées, 10.110 sont des prestataires de première ligne.

À mangina : Les activités scolaires vont reprendre, ce lundi 26 novembre 2018, à Mangina, une agglomération située à près de 30 kilomètres, à l’ouest de Beni (Nord-Kivu).

Les professionnels de la craie blanche ont décidé de reprendre le chemin de l’école après un arrêt des cours, pour compatir avec leurs collègues qui, jusqu’à présent, restent en grève, suite à la persistance de l’insécurité.

La décision avait été prise, le vendredi 23 novembre 2018, à l’issue d’une rencontre ayant mis autour d’une table les chefs d’établissement et les enseignants, membres du syndicat des enseignants du Congo (SYECO).

Le secrétaire permanent de cette structure citoyenne, Kasereka Kalwahali, demande aux parents d’envoyer les élèves et écoliers à l’école, car selon lui, le temps qu’ils ont passé à la maison en signe de solidarité avec la population, victime des massacres répétitifs en ville et territoire de Beni est suffisant.

Certains observateurs émettent encore des doutes au sujet de l’effectivité de la reprise des cours, car la motivation de la grève ne serait pas encore atteinte.

Dans l’entre-temps, une assemblée générale extraordinaire est annoncée pour ce lundi 26 novembre 2018 à Beni. La rencontre se tiendra à 9 heures (heure locale), à l’Institut Bungulu de Beni.

À en en croire, Pascal Muliwavyo et Christophe Kanyambwe, respectivement secrétaires permanents du syndicat national des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT) et du syndicat des enseignants du Congo (SYECO)/ville de Beni, l’objectif est de réfléchir, autour d’une table, pour décider de la reprise ou non des cours à Beni.

Il faut noter que les activités scolaires restent paralysées il y a plus d’un mois à Beni. Les enseignants, élèves et écoliers protestent contre les attaques et tueries répétées provoquées par les présumés rebelles ougandais de l’Alliance des Forces Démocratiques(ADF), depuis plus de quatre ans en ville et territoire de Beni.

Au nord-kivu : Le délégué du gouverneur dans la région de Mahanga (Nord-Kivu) lance un appel à la démobilisation volontaire, à tous les jeunes détenteurs d’armes en cette période électorale. C’est dans cette région que plusieurs groupes armés sont le plus actifs.

Olivier Bahuma Bakulu appelle également tous les candidats à faire passer des messages de paix.

« J’appelle tous les jeunes porteurs d’armes incontrôlées par les forces régulières, de déposer les armes. J’en appelle donc à une auto-démobilisation et laissons le temps aux élections. C’est un moment crucial, où chacun aura le temps de choisir le président de la République ou député provincial ou national, et la vie future de ces jeunes sera décidée par la haute hiérarchie du pays.

Je demande la paix, la tolérance entre aussi les candidats de différents regroupements politiques. Mais aussi, j’appelle tous les candidats qui me suivent de faire passer un message de paix. Nous ne voulons plus des messages de haine tribale », lance  le fonctionnaire délégué du gouverneur du Nord-Kivu dans la région de de Mahanga.

La République démocratique du Congo (RDC) a expulsé des centaines de ressortissants rwandais ces derniers jours. Il s'agit d'anciens combattants désarmés du groupe armé FDLR et de membres de leurs familles, installés depuis plusieurs années dans les camps de transit de Kanyabayonga et de Walungu, dans l'est du pays. Ils ont été rapatriés en camion, sous escorte des FARDC, les forces armées congolaises, et emmenés dans le camp de démobilisation de Mutobo, dans le nord du Rwanda. La majorité d'entre eux sont des civils.

La Commission rwandaise de démobilisation et de réintégration dit avoir pris en charge 300 enfants et 95 femmes sur les 700 personnes rapatriées vers le camp du Mutobo. « Le travail que nous faisons maintenant consiste à les tranquilliser, explique Séraphine Mukantabana, la présidente de cette commission. Ils étaient un peu traumatisés à l'idée du retour. Et puis il faut les habituer à la vie au Rwanda ».

Dans un communiqué, les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dénoncent des rapatriements forcés. Kinshasa assure de son côté que rien ne justifiait la présence de ces anciens combattants en République démocratique du Congo( RDC).

Evacuation imminente

« Ils ne sont pas réfugiés politiques, ils n'ont pas de visas pour se retrouver en territoire congolais, estime Lambert Mende, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement congolais. Ils ne sont pas congolais. Nous leur avons offert la possibilité de rentrer chez eux dignement et volontairement. Ils n'ont pas saisi cette occasion. Nos populations étaient menacées. C'est notre droit de les mettre à la porte ».

En octobre 2017, la RDC et plusieurs de ses partenaires s'étaient engagés à « achever le rapatriement sans condition des combattants désarmés des FDLR des camps de transit de Kayabayonga, Walungu, et Kisangani au plus tard le 20 octobre 2018 ».

D'après la Mission des Nations unies en RDC, la Monusco et la Commission rwandaise de démobilisation et de réintégration des anciens combattants, l'évacuation du camp de transit congolais de Kisangani est imminente. Aucune information n'a filtré sur la date.



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