La poursuite des combats contre les rébélles ougandais du groupe ADF dans la région de Beni à l'est de la Rdc au cours de ce point de presse, le porte-parole de l’armée a émis le vœu de mettre fin à l’activisme

Le commandement du secteur opérationnel Sokola l Grand Nord a tenu, ce mardi 20 novembre 2018, un point de presse à Beni (Nord-Kivu).

L’objectif était d’évaluer l’évolution des opérations conjointes FARDC-Monusco lancées il y a de cela une semaine contre les présumés rebelles ougandais de l’Alliance des Forces Démocratiques et Alliées (ADF), dans la zone de Mayangose.

Le capitaine Mak Hazukay, porte-parole des opérations sokola l Grand Nord dénommées “USALAMA”, a vivement salué l’appui de la brigade des Forces d’intervention de la Monusco(FIB) aux côtés des Forces armées de la la République Démocratique du Congo (FARDC), sans établir un quelconque bilan.

L’armée régulière se dit déterminée à rétablir la paix et la sécurité à Beni.

À titre de rappel, un des bastions stratégiques des ADF, situé à Kididiwe avait été récupéré quelques jours après le lancement officiel de ces opérations militaires qui se poursuivent dans la partie Nord-Est de Beni.

Bénin ville et térritoire : Une double attaque ennemie fait 2 morts parmi les assaillants à Beni

Des hommes assimilés aux miliciens Mai-Mai se sont affrontés aux Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), ce mercredi 21 novembre 2018, à Samboko-Tshani Tshani, groupement Bambuba-Kisiki, secteur Beni-Mbau, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Lors de ces affrontements à armes lourdes et légères, deux assaillants ont été tués par l’armée régulière.

La nouvelle est confirmée par la société civile locale.

“Il y a eu échange des tirs entre les Mai-Mai et les FARDC. Deux assaillants ont été tués. Cette situation a créé la panique au sein de la population. Avec pour conséquence le déplacement de la population vers des endroits supposés sécurisés”, a dit Bravo Muhindo Vukulu, président des Forces vives du groupement Bambuba-Kisiki.

Tout en condamnant cette énième attaque des Mai-Mai, Bravo Muhindo Vukulu, confirme l’accalmie qui s’observe dans ce coin du territoire de Beni où la population commence à revenir petit à petit.

Il faut signaler également que des coups de feu ont été entendus tôt le matin de ce mercredi à Beni.

Il s’agissait des présumés miliciens Mai-Mai qui ont pris d’assaut une position de l’armée nationale à Lao, au quartier Benengule, dans la communune Beu.

Dans la partie ouest du térritoire de Beni : Deuxième jour sans activités à Mangina pour dire “non” à l’insécurité grandissante.

Deuxième journée de paralysie d’activités socioéconomiques, ce mercredi 21 novembre 2018, à Mangina, une agglomération située à environ 30 kilomètres, à l’ouest de Beni (Nord-Kivu).

Pour cette deuxième journée, les portes des boutiques, kiosques, alimentations et pharmacies sont restées fermées.

La population de la région exprime ainsi son ras-le-bol au vu de la situation sécuritaire inquiétante, caractérisée par des cas de vols à mains armées, kidnappings et tueries, devenus de plus en plus fréquents dans la zone.

Une grève illimitée est décrétée par les Forces vives, qui exigent le remplacement des responsables de sécurité de Mangina qui font montre d’incompétence dans l’éradication de l’insécurité dans la région.

Il faut également noter que les activités ont été suspendues, le mardi 20 novembre dernier sur place. Une façon pour la population d’exiger le départ des autorités locales dans cette entité du territoire de Beni.

Riposte contre Ebola: MSF ouvre un nouveau centre de transit à Beni !

“Ce centre de transit entend renforcer les capacités de prise en charge dans la ville de Béni, qui depuis le mois d’octobre est devenue le foyer principal de l’épidémie, avec de nouveaux cas qui apparaissent régulièrement dans plusieurs quartiers.

L’emplacement de ce nouveau centre de transit à proximité du centre de traitement Ebola (CTE), dont la capacité est actuellement saturée, permettra de rapprocher les différents acteurs de la riposte dans la ville » explique Marie Burton, Coordinatrice du projet.

Une semaine de chantier à rythme soutenu c’est avérée nécessaire pour permettre l’ouverture de cette structure, installée sur un terrain de football d’une surface de 8 000 m2. Malgré les orages réguliers et aléas logistiques, les équipes de MSF ont été en mesure d’achever l’ouvrage en un temps record, soutenues par les clubs de football qui utilisaient le terrain auparavant.

L’objectif du centre est de recevoir tous les cas suspects, en attente de confirmation du laboratoire. Selon l’état clinique de ces patients, l’équipe médicale débutera les premiers soins médicaux avant de référer les patients confirmés Ebola vers le CTE de la ville. Ceux qui ne seront pas confirmés comme des cas d’Ebola seront transférés vers les structures médicales existantes pour la suite des traitements.

Préférées aux tentes, plusieurs rangées de chambres individuelles ont été installées dans le nouveau centre afin de protéger au mieux les patients. Par ailleurs, de larges fenêtres en plexiglas ont été insérées dans chaque mur afin de permettre au personnel de santé de constamment garder un contact visuel avec les patients en cas de besoin, mais aussi aux malades de voir leurs familles et proches depuis leurs chambres.

D’une capacité initiale de 16 lits, cette unité pourrait être amenée à augmenter sa capacité à 48 lits en fonction de l’évolution de l’épidémie.

Les équipes en charge de l’identification des cas suspects sont de plus en plus actives et l’épidémie est rentrée dans une nouvelle phase, où une trentaine de cas suspects est signalée chaque jour et admise dans le CTE de Béni.

La plus grave épidémie d’Ebola jamais connue en RD Congo

Trois mois après son apparition, cette 10ème épidémie d’Ebola en RDC est devenue la plus grave jamais connue par le pays. 341 cas ont été signalés, dont 303 confirmés. L’épicentre s’est déplacé de la ville de Mangina, où les premiers cas ont été signalés, vers la grande ville de Beni où le nombre des nouveaux cas suspects et confirmés Ebola a augmenté pendant plusieurs semaines, jusqu’à saturer la structure de prise en charge en place.

Depuis le 1er août 2018, l’épidémie a fait 215 morts et mobilisé de nombreux acteurs afin de tenter d’endiguer sa propagation. Plus de cent patients sont guéris de la maladie. Dans un contexte où l’insécurité et les difficultés d’accès aux communautés ralentissent la riposte, l’épidémie ne semble toujours pas être endiguée.

« Depuis que le foyer de l’épidémie c’est déplacé de Mangina à Beni, nous constatons que l’épidémie est plus difficile à contenir ; en observant maintenant une tendance à l’augmentation des nouveaux cas vers le sud dans la ville de Butembo, nous craignons que la situation devienne encore plus difficile à maîtriser, sans une intensification de la riposte sur cet axe » dit Gwenola Séroux, Responsable des Urgences pour MSF à Paris. Jordache Diala.


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