Les américains sont toujours à la recherche de vie sur planète Mars

Objectif Mars pour la Nasa et ses astronautes, même si ces derniers devront résister à des radiations mortelles, des potentielles pertes de vision et à l'atrophie des os, ont expliqué mardi des experts de l'agence spatiale américaine.

"La NASA devra poursuivre le développement du SLS (...) afin de permettre l'exploration humaine de la Lune, de Mars et au-delà au cours du siècle à venir", indique le texte.

Cette loi "réaffirme notre engagement sur la mission centrale de la NASA : l'exploration spatiale humaine", a souligné le président américain en signant le texte en présence de nombreux élus dont deux de ses ex-rivaux à la primaire républicaine: Ted Cruz (Texas) et Marco Rubio (Floride).

Saluant "le rôle héroïque" des astronautes américains au cours des décennies écoulées, Donald Trump a évoqué les premiers pas de l'homme sur la Lune, en juillet 1969, "un grand moment dans notre histoire".

"Notre nation est prête à être de nouveau la première dans l'espace", a-t-il ajouté, appelant de ses voeux la multiplication des partenariats avec le secteur privé et s'inscrivant, sur ce thème, dans la droite ligne de son prédécesseur démocrate Barack Obama.

Quelques semaines avant son départ de la Maison Blanche, ce dernier avait énoncé "un objectif clair pour le prochain chapitre de l'histoire de l'Amérique dans l'espace: envoyer des humains sur Mars dans la décennie 2030 et les faire revenir sur Terre en sécurité".

Les experts sont unanimes : atteindre la planète rouge, qui se trouve à une distance de 225 millions de kilomètres de la Terre, et y vivre, nécessitera une véritable prouesse technique et un budget immense.

Si l'exploration de l'espace lointain est une priorité qui rassemble les élus des deux bords, le rôle important de la NASA dans l'étude du changement climatique pourrait en revanche donner lieu à une âpre bataille, l'administration Trump souhaitant le remettre en cause.

Dans une tribune publiée dans SpaceNews peu avant l'élection, Robert Walker et Peter Navarro, deux proches conseillers du magnat de l'immobilier déploraient, mettant en doute la réalité du changement climatique, que la NASA se consacre à "la surveillance environnementale politiquement correcte".

Selon eux, l'homme pourrait fouler le sol de la planète rouge d'ici 25 ans.

"Avec le budget actuel, ou un budget un peu augmenté, cela prendra 25 ans pour régler ces problèmes", a prédit l'astronaute à la retraite Tom Jones, qui a raccroché les bottes en 2001.
225 millions de kilomètres

Et ces problèmes sont de taille: située en moyenne à 225 millions de kilomètres de la Terre, Mars est à neuf mois de trajet.

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Neuf mois sans gravité pour des astronautes, alors que les scientifiques mettent en garde contre des périodes en apesanteur trop longue, puisque susceptibles d'altérer les vaisseaux sanguins dans la rétine, causant une dégradation de la vision.

Un séjour prolongé dans l'espace entraîne également une perte de calcium dans les os.

Difficile donc d'évaluer précisément pour les scientifiques les effets qu'aurait une mission d'un an sur Mars.

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Problème des radiations

"Il faut que l'on commence dès maintenant à se concentrer sur certaines technologies clés", a expliqué Tom Jones à des journalistes à Washington.

La solution pour épargner le corps humain passerait selon lui pas une réduction du temps de trajet vers Mars, via notamment des systèmes de propulsion nucléaire.

Il faut également trouver une solution au problème des radiations. En un trajet vers Mars, un astronaute en absorberait autant que pendant l'intégralité de sa carrière.

"Nous n'avons pas encore la solution en matière de protection des rayons cosmiques et des éruptions solaires", a reconnu Tom Jones.
Mais les experts ont identifié plusieurs technologies à développer, notamment concernant le départ de la planète.

Sonde

En attendant d'envoyer des humains, la Nasa a lancé en mai une sonde, InSight, qui doit se poser sur Mars le 26 novembre.

Le but de cette mission à 993 millions de dollars: étudier sa structure interne pour mieux comprendre comment se forment les planètes rocheuses du système solaire.

Une autre mission doit permettre, en 2020, d'envoyer un nouveau rover sur Mars pour déterminer l'habitabilité de l'environnement martien et chercher des signes de vie ancienne.

L'agence spatiale a présenté les finalistes d'un concours consistant à imaginer les habitations des astronautes qui seront envoyés sur la planète rouge.
Les finalistes du « Centennial Challenge » ont enfin été dévoilés par la NASA. Ils ne sont désormais plus que cinq à concourir pour remporter le concours, dont l'objectif est d'imaginer et de concevoir une habitation sur Mars. A la clé : 2,1 millions de dollars.

La mission des participants est donc d'inventer un endroit dans lequel les astronautes pourront séjourner lors de missions longue durée sur la planète rouge. Condition sine qua non du projet : que la maison puisse être imprimée en 3D sur place par des robots.

« Ils ne se sont pas contentés d'imaginer le design de ces structures, ils ont créé de vrais habitats qui permettront à nos astronautes de vivre et de travailler sur d'autres planètes. Nous avons hâte de voir ces projets prendre forme et se concrétiser à mesure que la compétition avance », s'est réjoui Monsi Roman, directeur du programme « Centennial Challenges » pour la NASA.

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La prochaine étape consiste désormais à imprimer en 3D des projets. Jusqu'ici, la présentation a été réalisée à l'aide de logiciels spécialisés, afin de s'assurer que les matériaux et la forme choisie s'adapteraient bien aux conditions environnementales de la planète.

Les matériaux sélectionnés par les équipes ont ainsi été testés virtuellement, en étant par exemple confrontés à des températures extrêmes, environ - 65 degrés. Voici en images les cinq projets finalistes.

Une maison en béton martien

L'équipe Zopherus de Rogers dans l'Arkansas est pour l'instant en première position. Les participants se sont attachés à recycler les matériaux disponibles sur la planète - ne rien importer donc, ce qui était un critère très important pour le jury. A savoir du « béton martien », un mélange de glace, de roches et de terre récoltées à la surface de Mars.

Ils ont imaginé une sorte de véhicule automatisé, qui peut non seulement se déplacer mais aussi imprimer et connecter plusieurs capsules en 3D à partir du fameux « béton martien ». A l'intérieur, quatre chambres individuelles, des salles communes pour manger ou s'y reposer, une salle de bain, et même un potager !

Un cylindre de quatre étages

La seconde place a été attribuée à l'équipe AI SpaceFactory, de New York, qui s'est concentrée en priorité sur la forme de l'habitation. Selon elle, une habitation en forme de cylindre est parfaitement adéquat aux conditions physiques et il offre un gain d'espace, contrairement au dôme. La maison s'organise sur quatre étages. Elle serait bâtie à l'aide de basalte et de bioplastique renouvelable.

Une protection contre les tempêtes

L'équipe Kahn-Yates de Jackson dans le Mississipi, a conçu une habitation en forme de coquille d'oeuf dotée d'une structure alvéolaire permettant de se protéger des tempêtes de poussière, très récurrentes sur la planète rouge. A l'intérieur, les architectes ont pensé à y intégrer un jardin.





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