Les marchés de Beni-Ville et térritoire sont envahi souvent par certains commerçants vendeurs des sauterelles près le 15 novembre de chaque année dans cette partie de la Rép Dém du Congo

Nord-Kivu : Afflux massif des sauterelles sur le marché de Beni (Reportage)

Ce sont des centaines de personnes qui s’observent ces derniers temps sur le marché de Beni, dit Kalimanga,situé sur la route Beni-Kasindi.C’est un total engouement des personnes venues de plusieurs coins visibles sur ce lieu public.

L’objectif principal reste la vente ou l’achat des sauterelles visibles depuis un certain temps à Beni.

“Nous sommes maintenant au marché de Beni en train d’attendre les sauterelles en vue de la commercialisation de ces insectes préférées”, a indiqué une des femmes à notre reporter.

Ces femmes vendeuses des sauterelles accusent non seulement la conjoncture socioéconomique actuelle,mais aussi l’insécurité grandissante à la base des placements massifs des personnes vers des endroits supposés sécurisés qui impactent négativement sur la commercialisation de ces insectes préférées.

“Les gens viennent moins nombreux pour l’achat alors que les sauterelles sont nombreuses sur le marché.Nous ne gagnons rien dans ce commerce suite à l’insécurité, caractérisée par des massacres répétitifs des ADF,pillages, incendies qui ont occasionné les déplacements massifs des personnes notamment dans les quartiers et cellules notamment Kasabinyole,Sobiede, Munzambayi, Bel-Air, Kasinga,dans la commune Ruwenzori. Nous demandons aux autorités de rétablir la paix et la sécurité pour que les gens reviennent dans leurs milieux respectifs”, ont laissé entendre quelques-unes.

Il sied également de signaler que ces insectes saisonniers proviennent massivement de Kasindi, Mutwanga, dans le secteur Ruwenzori et certains quartiers de Beni notamment Butanuka, Rwangoma et Malepe.

Dans le domaine de la consommation d’insectes, l’un des insectes favoris en Afrique est sans nul doute la sauterelle.

Cet insecte qui a su traverser toutes les époques et que l’on trouve toujours dans les spécialités locales.Avec un goût exceptionnellement savoureux,la sauterelle est en plus d’une simplicité à cuisiner de différentes façons. Il vous suffit juste un peu d’inspiration.

Les sauterelles du Nord-Kivu : bonheur des enfants, malheur des agriculteurs

Un ramasseur de sauterelles. Toutes les photos ont été envoyées par notre Observateur, Anselme Wasingya.

Les sauterelles ont envahi la ville de Butembo, dans le Nord-Kivu (RD Congo), mercredi 19 novembre au soir. Ravis, ses habitants se sont précipités pour les attraper, afin de les manger ou les vendre, comme chaque année à la même période.

Dans cette province, ces insectes ont une forte valeur, à la fois marchande et symbolique, puisque les habitants les offrent à leurs proches ou aux personnes qu’ils respectent particulièrement.

"La vente de ces insectes permet à certains enfants de financer leurs frais de scolarité"

Anselme Wasingya, journaliste indépendant, était présent à Butembo mercredi soir.

L’arrivée des sauterelles est une bonne nouvelle à Butembo. Quand elles ont envahi la ville, vers 20 heures, on a entendu les gens crier car ils étaient contents. Il y avait des sauterelles sur les murs de nombreux bâtiments. Les gens ont immédiatement commencé à les ramasser, jusqu’au petit matin pour certains, car ce sont des insectes précieux, dont la consommation est très appréciée ici.

Beaucoup d’enfants ne sont pas allés à l’école jeudi afin de faire la chasse aux insectes. Ils ne peuvent en manger qu’une fois par an, donc ils estiment que ça vaut la peine de sacrifier une journée d’école, exceptionnellement. Même certains enseignants se sont mis à les ramasser. Aujourd'hui encore, les cours n'ont pas repris dans certaines écoles, pour que les enfants puissent continuer leur chasse.

La vente de ces insectes permet à certains enfants de financer leurs frais de scolarité. Une centaine de sauterelles coûte 1 500 francs CFA (soit 2,30 euros environ). J’en ai moi-même acheté pour mes enfants.

Pour les cuisiner, on enlève leurs six pattes, et éventuellement leurs ailes. On les nettoie avec de l’eau, pour des questions d’hygiène. Puis, on les met dans une casserole avec de l’huile, sur le feu. Quand les sauterelles commencent à griller, elles ont une couleur jaune. Enfin, on peut les assaisonner avec du sel. C’est très rapide à cuisiner, ça prend dix minutes au maximum. Les vendeurs mettent ça dans des petits sachets.

Mais l’arrivée des sauterelles ne fait pas que des heureux. Certains agriculteurs sont mécontents car elles détruisent les cultures. Par ailleurs, des champs ont été piétinés et abîmés par les ramasseurs de sauterelles. Et cette année, certains habitants de la ville ont également eu peur de contracter Ebola à travers ces insectes, car ce sont des insectes migrateurs.

*DIRECTION GENERALE DE LUTTE CONTRE LA MALADIE*
SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DE L’ITURI
Mercredi 14 novembre 2018

*Situation épidémiologique*
Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 341, dont 303 confirmés et 38 probables. Au total, il y a eu 215 décès (177 confirmés et 38 probables).
50 cas suspects en cours d’investigation.
2 nouveaux cas confirmés à Beni.
3 nouveaux décès de cas confirmés à Beni.  
1 nouvelle personne guérie à Mabalako.

*Actualités*

_Sécurité_
La coordination de la riposte a reçu le Général Luis Carrilho, Conseiller pour les questions de police des Nations Unies, au quartier général de la réponse à Beni ce mercredi 14 novembre 2018. La réunion a essentiellement porté sur la question de la sécurisation des agents de santé dans la riposte contre l’épidémie d’Ebola par la Police Nationale Congolaise en collaboration avec celle de la MONUSCO. Le Général Carrilho a réitéré l’engagement de la Police des Nations Unies auprès des équipes de la riposte.

_Vaccination_
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, *30.072 personnes ont été vaccinées*, dont 15.412 à Beni, 4.544 à Mabalako, 2.552 à Katwa, 1.663 à Mandima, 1.485 à Butembo, 1.507 à Kalunguta, 732 à Masereka, 434 à Bunia, 355 à Tchomia, 293 à Vuhovi, 292 à Mutwanga, 240 à Komanda, 210 à Musienene, 178 à Oicha, 141 à Kyondo, et 34 à Alimbongo.

https://mailchi.mp/sante.gouv.cd/ebola_kivu_14 nov 2018

Afin de mettre fin aux rumeurs selon lesquelles les sauterelles pourraient transmettre le virus Ebola, le médecin en chef du district sanitaire de Butembo a convoqué une conférence de presse il y a une dizaine de jours pour rassurer la population.

Beni : Mutwanga désormais zone en épidémie d’Ebola (officiel)

La zone de santé rurale de Mutwanga a été déclarée “zone en épidémie d’Ebola”. Elle est située en secteur Ruwenzori, à une quarantaine de kilomètres de Beni-ville, nouvel épicentre de la fièvre hémorragique à virus Ebola.

Cette révélation a été faite, ce lundi 12 novembre 2018, par le médecin chef de zone de Mutwanga, Docteur Katsomyo, au cours d’une interview accordée à la presse locale.

Il sied de noter que trois cas confirmés d’Ebola ont été signalés dans cette partie du territoire de Beni, dont un décès enregistré il y a peu dans l’aire de santé de Kitokoli, en commune rurale de Bulongo.

Dans le cadre de la riposte contre Ebola, une cinquantaine de professionnels de santé issus de différentes aires de santé de Mutwanga ont été édifiés sur Ebola du dimanche 10 au mardi 13 novembre 2018.

Le Docteur Kotsomyo appelle la population au calme et demande à celle-ci de respecter les règles d’hygiène en se lavant notamment les mains avec de l’eau et du savon ou de la cendre.






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