Massacres des civiles dans la région de Beni àl'est dela Rdc, est un acte des crimes grave contre l'humanité

*MESSAGE DE LA COORDINATION INTERSTUDIANTINE DE BENI*

```ON A ASSEZ CRIÉ, AGISSONS MAINTENANT```

Depuis le 02 octobre 2014, la région de Beni est secouée par des massacres répétitifs des populations civiles par des hommes armés que les officiels Congolais qualifiaient jadis d'ADF avant de se réviser en parlant désormais de MTM. Depuis plus de 4ans, les attaques armées ont fait plus de 2700 morts, des milliers de personnes enlèvées ainsi que des biens de la population pillés ou incendiés. La dernière attaque en date est celle du 03 novembre 2018 à SIKWAHILA et MANGBOKO qui a coûté la vie à NEUF (9) de nos compatriotes et autres portés disparus sans oublier les véhicules incendiés. Derrière ces chiffres, il y a des vies qui se brisent et des rêves qui s'envolent.

Nord-Kivu: la société civile de Beni déplore l’inertie de l’armée et de la Monusco face aux groupes armés.

La coordination urbaine de la société civile de la ville de Beni en Province du Nord-Kivu déplore l’inaction des Forces armées de la RD-Congo et des Forces onusiennes-Monusco dans la traque des groupes armés sur l’ensemble de Beni, qui ne cessent de multiplier leurs exactions contre les civils ainsi qu’aux forces armées de la RD-Congo -FARDC-.

Joint ce lundi 5 novembre par Journal des Nations, le Vice-président des forces vives de Beni indique qu’au moins deux attaques des présumés maï-maï ont été enregistrées en ville de Beni dans l’intervalle de trois jours.

« Ces jours-ci, les maï-maï sont devenus très actifs dans la Région. Avant-hier [Ndlr: samedi], ils ont attaqué le cachot de l’auditorat militaire garnison de Beni-Butembo où ils ont libéré de force une trentaine des détenus et ce lundi 5 novembre, ils ont encore attaqué la barrière de FONER sur la route Beni-Kasindi et la position des Forces Armées de la RDCongo au niveau de Paida, un quartier de la ville de Beni », a déclaré Kizito Bin Hangi.

Cette situation prouve suffisamment que les forces de défense congolaise et ses partenaires ont failli à leurs missions de sécuriser la population et leurs biens.

«Tout cela montre que l’insécurité règne à maître en ville et territoire de Beni.Les forces de défense et la Monusco ont des difficultés à neutraliser ces groupes armés et nous déplorons leur façon de faire», a-t-il condamné.

À  cette occasion, Kizito Bin Hangi invite les jeunes égarés de se désolidariser d’avec les groupes armés mais plutôt à intégrer les FARDC afin de servir la Nation et l’armée gouvernementale a lancé des opérations d’offensives des grandes envergures non sélectives contre les milices qui se vissent dans cette partie de la RD-Congo depuis plusieurs années, afin que la population vaque librement à leurs occupations.

Pour l’attaque de ce lundi, dans la region, notre source donne un bilan de deux présumés maï-maï neutralisés lors des échanges des tirs entre les miliciens et les forces de défense ainsi que deux kiosques et un bâtiment abritant les services étatiques au niveau de la barrière incendiés par les assaillants.

Par ailleurs, les recommandations toujours faites par les étudiants et d'autres acteurs de la société civile aux autorités civiles, policières, militaires et la MONUSCO n'ont jamais connu un début de mise en oeuvre. Pour le rétablissement effectif de la paix à Beni, nous avons toujours plaidé en faveur de la mise en place d'une force militaire régionale renforcée avec un mandat offensif clair, l'ouverture de l'espace civique, l'ouverture d'une enquête internationale indépendante, impartiale, transparente et rapide pour établir les faits et les responsabilités sur les tueries de Beni, la déclaration de la zone de Beni comme zone sinistrée avec comme conséquence une exonération fiscale totale, la reconnaissance officielle du 02 octobre comme journée nationale du souvenir pour Beni ainsi que l'organisation des bonnes élections. Jusqu'aujourd'hui, le gouvernement et la communauté internationale brillent par un silence complice alors que les attaques se multiplient et les personnes continuent à mourir.

Malgré la poursuite de ces odieux massacres, nous sommes progressivement en tant que peuple en train de prendre conscience de la vraie nature de ceux qui nous dirigent, celle de la communauté internationale (MONUSCO) et du devoir pour nous tous de nous protéger légitimement contre les tueurs.

C'est ici le lieu de remercier les élèves, étudiants, autorités scolaires, autorités académiques et parents de Beni et Butembo qui ont accepté de sécher complètement les cours jusqu'au rétablissement effectif de la paix à Beni. Le fait que les ministres ayant l'enseignement scolaire et académique dans leurs attributions ne se soient pas déplacés à Beni pour s'enquérir de la situation de leurs secteurs respectifs et trouver des voies et moyens pour décanter cette situation ne devrait pas nous étonner. Cela devrait plutôt nous donner assez d'indices pour comprendre à fond qui nous tue.

Chers compatriotes,

Nous avons suffisamment adressés des recommandations aux autorités et à la MONUSCO mais rien à changer.
Maintenant c'est à nous que nous nous adressons car comme pour les autres peuples opprimés du monde, c'est à nous que reviendra le dernier mot sur notre sort.
Au vu de la persistance des massacres dans notre région de Beni, de l'indifférence des autorités et de la MONUSCO face à notre malheur et de la non prise en compte des recommandations pertinentes émises pour mettre fin à la crise de Beni, la coordination interestudiantine de Beni appelle à partir du jeudi 08 Novembre 2018 toutes les couches de la population de Beni à :

1. *Interdire pacifiquement la circulation à tout véhicule de la MONUSCO et cela jusqu'au rétablissement effectif de la paix. Les déplacements qui peuvent leur être permis sont ceux menant aux zones insecurisées aux alentours dans la région de Beni. Avec une logistique de guerre aussi forte, un budget annuel de plus d'un milliard de dollars, une indifference face aux recommandations de la population et une ambiguïté dans les interventions, on ne peut raisonnablement laisser la MONUSCO faire son tourisme chez nous.*

2. *Barrer la route aux candidats à tous les niveaux (provinciales, nationales et présidentielle) qui voudraient mener campagne en ville et térritoire.

Dans la nuit du lundi au mardi 06 novembre 2018 à Oicha chef lieu du térritoire de Beni !

Un élément incontrôlé au sein des fardc dont la position se trouve au pk 25 route mbau kamango à été surpris aux environs de 00 au quartier pakanza cellule kyuna en commune rurale d'oicha quand il voulait volé une chèvre comme les gens passa ses jours nuit à l'exterieur l'on surpris battu à plate couture puis machetter à la nuque la police est allé sur place pour récupérer l'homme dont la santé est très critique l'arme à été retrouvé mais sa chargeur signale une source à suivre. Patriote taipa.

Dans une interview accordée à la presse de la ville de Beni, le capitaine Mak Hazukay, porte-parole du secteur opérationnel Sokola l Grand Nord, a fait savoir que la menace des miliciens Mai-Mai est réelle sur Beni (Nord-Kivu).

Le porte-parole de l’armée conforte cette thèse par la multiplication d’attaques Mai-Mai contre les positions militaires en collaboration avec les présumés rebelles ougandais de l’Allied Democratic Forces (ADF), très actifs dans la région de Beni.
“Nous sommes déterminés parce que nous nous rendons compte que cette menace Mai-Mai n’est plus un secret. Ils travaillent en collaboration avec les ADF et organisent des attaques programmées Mai-Mai-ADF”, a-t-il laissé entendre.

Que fait l’armée face à cette multiplication d’attaques à Beni ?
“Nous sommes en train de travailler. Nous sommes présents pour traquer les égorgeurs. Nous faisons face à la menace des ADF et des Mai-Mai. Les Mai-Mai nous attaquent le matin et le soir ce sont les ADF qui nous tendent des embuscades. Les deux menaces sont là et nous sommes en train de réagir par rapport à cela”.

Le capitaine Mak Hazukay fait remarquer que les assaillants ne s’attaquent pas aux égorgeurs. C’est-à-dire aux ADF. Comme pour dire Mai-Mai/ADF, même combat.
” Depuis qu’ils ont commencé leur mouvement à Beni, ce sont nos positions qui sont attaquées, ce sont des militaires qui sont enlevés, ce sont les agents de l’ANR ou de la police qui sont kidnappés ou tués. Donc, ils ne sont pas venus combattre les égorgeurs. S’ils veulent participer à la sécurisation de Beni, qu’ils viennent officiellement. Nous allons les orienter vers les centres de réinsertion”,a-t-il indiqué.

À titre de rappel, des affrontements à armes lourdes et légères ont opposé les Forces armées de la République Démocratique du Congo à un groupe de miliciens Mai-Mai, hier lundi 5 novembre 2018 à l’état-major des opérations sokola l Grand Nord, situé au quartier Paida, à plus ou moins 5 kilomètres de Beni-ville.

Lors de cet accrochage, deux miliciens ont été tués et une position militaire basée sur place a été incendiée par les assaillants.

S’agissant des dégâts collatéraux, deux kiosques ont été brûlés par ces hors-la-loi.







*DIRECTION GENERALE DE LUTTE CONTRE LA MALADIE*
SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DE L’ITURI
Lundi 5 novembre 2018

*Situation épidémiologique*
Au total, 300 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 265 confirmés et 35 probables.
Sur les 265 confirmés, 151 sont décédés et *88 sont guéris*. Les autres sont hospitalisés dans les différents Centre de Traitement d’Ebola (CTE) installés.
41 cas suspects en cours d’investigation.
2 nouveaux cas confirmés, dont 1 à Beni et 1 à Kalunguta.
Aucun nouveau décès de cas confirmé rapporté ce jour.
7 nouveaux guéris à Beni.

*Actualités*

_Mobilisation sociale_
Le club des fans du FC Barcelona de Beni a organisé un concert de soutien aux actions de la riposte et de la paix ce dimanche 4 novembre 2018. Plusieurs milliers de personnes étaient réunies pour profiter de ce moment musical animé par le musicien Demba dans l’enceinte de la mairie de Beni.

_Vaccination_
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, *26.463 personnes ont été vaccinées*, dont 14.033 à Beni, 4.436 à Mabalako, 2.152 à Katwa, 1.663 à Mandima, 1.435 à Butembo, 690 à Masereka, 434 à Bunia, 407 à Kalunguta, 355 à Tchomia, 240 à Komanda, 178 à Oicha, 150 à Mutwanga, 160 à Musienene et 130 à Vuhovi.

*Synthèse des données épidémiologiques*
_Semaine 44 (du 29 octobre au 4 novembre 2018)_
Pour la semaine allant du 29 octobre au 4 novembre 2018, nous avons enregistré :
240 cas suspects investigués et testés au laboratoire.
26 nouveaux cas confirmés, dont 16 à Beni, 6 à Butembo, 2 à Mabalako, 1 à Vuhovi et 1 à Kalunguta.
12 décès de cas confirmés, dont 7 à Beni, 4 à Butembo et 1 à Vuhovi.
15 nouvelles personnes guéries, dont 14 à Beni et 1 à Butembo.

https://mailchi.mp/sante.gouv.cd/ebola_kivu_5novembre dernier.

Dans son rapport du 5 novembre dernier sur la situation épidémiologique de la maladie à virus Ebola qui sévit en République Démocratique du Congo, le ministère de la santé publique signale de nouveaux cas de guérisons.

Ainsi, 7 personnes ont été guéries de la maladie à virus Ebola au Nord-Kivu, dans la ville de Beni devenue le nouvel épicentre de l’épidémie.

Au total, 300 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 265 confirmés et 35 probables. Sur les 265 confirmés, 151 sont décédés et 88 sont guéris.

Les autres sont hospitalisés dans les différents Centre de Traitement d’Ebola (CTE) installés. 41 cas suspects en cours d’investigation. 2 nouveaux cas confirmés, dont 1 à Beni et 1 à Kalunguta.





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