Nouvelle traque contre les ADF a été lancé par les militaires Fardc dans le Nor-Est de Beni-Ville en Rép Dém du Congo

Les forces armées congolaises appuyées par la brigade d'intervention de la MONUSCO pilonnent depuis ce mardi 13 Novembre les positions des présumés rebelles ADF dans le triangle de la mort (Eringeti-Kamango-Mbau), dans le territoire de Beni (Nord-Kivu).

Des tirs sont entendus depuis tôt ce matin dans la zone de Mayangose où les avions de la Monusco bombardent les bastions des rebelles.

"C'est le début de l'opération conjointe annoncée par Jean-Pierre Lacroix, une opération des FARDC soutenue par la Monusco. Après les visites la semaine dernière, avec l'opération d'aujourd'hui je crois que c'est vraiment la preuve qu'il y a eu la volonté exprimée de faire plus pour sécuriser la zone", a déclaré à ACTUALITE.CD, Florence Marchal porte-parole de la Monusco.

Cette offensive, ajoute-t-elle, devrait également "permettre une réponse efficace à l'épidémie à virus Ebola" à Beni, où l'épidémie déclarée depuis le 1er Août, a déjà fait 209 morts.

En visite à Beni la semaine dernière, Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général adjoint des Nations Unies chargé des opérations de maintien de la paix, a affirmé que les casques bleus ont entamé une stratégie de “défense active”, à Beni et ses environs.

Les rebelles ougandais ADF (Forces démocratiques alliées) présents sur le sol congolais depuis 1995 sont accusés d’une série de massacres de plusieurs centaines de civils depuis octobre 2014 dans la région de Beni.

Les autorités ont affirmé que les rebelles se sont rapprochés de la ville de Beni après le "démantèlement" de leurs bastions en profondeur dans la forêt dense du parc des Virunga.

“Les miliciens Mai-Mai servent de béquilles aux présumés ADF” cette declaration a été faite, ce dimanche 11 novembre 2018, par le capitaine Mak Hazukay, porte-parole des opérations sokola 1 Grand Nord, au cours d’une interview accordée à la presse de la ville de Beni (Nord-Kivu).

Le porte-parole de l’armee dans le Grand-Nord réagissait à la simultanéité des attaques enregistrées,la nuit de samedi à dimanche 11 novembre, dans plusieurs coins en ville et territoire de Beni.

Le capitaine Mak Hazukay se dit intéressé par cet état de chose et pense cependant que c’est de bonne guerre.
“L’ennemi est très actif. C’est toutes nos positions qui sont attaquées, mais je rassure que nous sommes en train de travailler sur le problème . On n’a pas croisé les bras.Ce n’est pas tout le temps qu’on va vous dire ce qu’on est en train de faire.

La guerre a ses secrets.Comme je l’ai toujours dit les Mai-Mai nous attaquent le matin, les ADF le soir. C’est de bonne guerre. On sait au moins qu’il y a une connivence avérée entre les Mai-Mai et les ADF”, a-t-il laissé entendre et d’ajouter que les opérations militaires se poursuivent contre l’ennemi.

Il faut rappeler que les assaillants identifiés comme des présumés ADF avaient fait incursion dans la nuit de samedi à dimanche 11 novembre au quartier Boikene, situé dans la municipale de Ruwenzori où une personne a été tuée, plusieurs autres portées disparues et deux maisons et un véhicule incendiés sans oublier des chèvres et poules emportées.

Durant la même nuit, ils avaient fait une incursion à Mayi-Moya, localité située en groupement Bambuba-Kisiki, dans le secteur Beni-Mbau, à une dizaine de kilomètres, au Nord d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.

Dans cette partie du territoire de Beni, 5 civils avaient été exécutés, dont un serviteur de Dieu et deux maisons de commerce pillées.

Une autre attaque qui a eu lieu au même moment au quartier Paida, situé à 5 kilomètres du centre-ville de Beni, a été attribuée à des hommes armés qui seraient des miliciens Mai-Mai.

Le capitaine Mak Hazukay, porte-parole du secteur opérationnel Grand Nord avait confirmé le bilan d’un mort et un blessé dans les rangs de l’armée régulière sans établir un quelconque bilan du côté des assaillants.




Commentaires