Pourqu'oi les Nations-Unies sont incapable de sécuriser la population victime des massacres à répétition en Beni-Ville et térritoire en Rép Dém du Congo

Selon une source proche dela Monusco, la situation sécuritaire de Beni, une priorité de la Monusco
Posted on 1 novembre 2018

À travers le point de presse bimensuel tenu mercredi 31 octobre 2018 à Kinshasa, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en RD-Congo -Monusco- a réitéré son engagement de travailler aux côtés du gouvernement congolais dans le but de mettre un terme au calvaire que traverse la population de la Région de Beni, à l’Est de la RD-Congo, notamment l’insécurité et l’épidémie d’Ebola.

«Nous faisons de Beni la priorité de la Monusco avec un double objectif : celui de contribuer à l’éradication rapide de l’épidémie d’Ebola et de soutenir les forces armées de la RD-Congo (FARDC) dans la neutralisation des groupes armés», a fait savoir Florence Marchal, Porte-parole de la Monusco répondant aux questions de la presse.

D’après elle, la brigade d’intervention de la Force (Monusco) a été renforcée à Beni par le déploiement des forces spéciales afin que la population puisse retrouver une vie normale à Beni et vaquer librement à ses occupations sans toutefois craindre d’être attaquée ou enlevée. «Il est demandé aux forces d’agir de façon proactive par l’intensification des patrouilles dans la ville de Beni et ses alentours dans le cadre d’opérations conjointes avec les forces de sécurité congolaise ».

Au même moment, la mission onusienne a confirmé son soutien logistique aux équipes de riposte contre la maladie à virus Ebola qui se vit à Beni, dans la Province du Nord-Kivu depuis le mois d’août dernier.

«L’Ebola est d’urgence absolue et la Monusco apporte un soutien logistique à la réponse apportée à l’épidémie et fournie également des escortes aux personnels médicals lorsque cela est nécessaire», a-t-elle révélé.

SITUATION ÉPIDÉMIOLOGIQUE DANS LES PROVINCES DU NORD-KIVU ET DE L'ITURI

Mercredi 31 octobre 2018

La situation épidémiologique de la Maladie à Virus Ebola en date du 30 octobre 2018 :

Au total, 279 cas de fièvre hémorragique ont été signalés dans la région, dont 244 confirmés et 35 probables.
Sur les 244 confirmés, 144 sont décédés et 81 sont guéris. Les autres sont hospitalisés dans les différents Centre de Traitement d’Ebola (CTE) installés.
51 cas suspects en cours d’investigation.

3 nouveaux cas confirmés, dont 2 à Beni et 1 à Vuhovi.
Vuhovi est une nouvelle zone de santé située entre Beni et Butembo. Il s’agit du mari d’un cas confirmé décédé au CTE de Butembo le 26 octobre 2018. Il avait refusé le suivi et le transfert au CTE. Il est décédé au centre de santé de Vuhovi où le prélèvement a pu être effectué.

4 nouveaux décès de cas confirmés dont 2 à Beni, 1 à Butembo et 1 à Vuhovi.

7 nouveaux guéris, dont 6 à Beni et 1 à Butembo.
5.679 contacts à suivre à ce jour.

Depuis un bon bout de temps, on observe une résistance inexplicable de la population à ravitailler en produits sanguins la banque de sang de l’hôpital général de Beni dans le Nord-Kivu. Selon les premières enquêtes menées sur terrain pour comprendre le pourquoi de cette situation qui préjudicie la banque de sang et la population, la présence de la fièvre hémorragique à virus Ebola qui sévit dans la région pourrait expliquer ce comportement inhabituel.

Cette problématique a été au menu d’une rencontre ayant réuni, ce lundi 29 octobre 2018, les infirmiers titulaires de la zone de santé de Beni. Au cours de cette réunion, Docteur Kwiza Vumilia, coordonnatrice du centre de transfusion sanguine au Nord-Kivu, a démontré qu’à part l’insécurité et le virus Ebola qui tuent la population, l’anémie occasionne également d’autres décès ces jours-ci à Beni.

Elle ajoute que la banque de sang de Beni compte présentement en son sein 10 poches alors qu’on consomme au moins 15 poches quotidiennement. D’où l’appel lancé aux donneurs habituels et potentiels à ravitailler la banque.

Docteur Kwiza Vumilia a rassuré que la collecte du sang s’effectuera même au sein de différents centres de santé pour ceux qui éprouvent des difficultés à pouvoir se rendre à l’hôpital général de référence de Beni. Ceci pour essayer de combler ce gap qui pourrait s’avérer dangereux pour la banque de sang et pour la population. Ainsi, elle invite toute personne de bonne volonté à ravitailler la banque de sang de Beni malgré la présence d’Ebola.

Actualité de la riposte

Recherche active des cas dans les formations sanitaires
Les investigations de ces dernières semaines à Beni ont révélé que de nombreux centres de médecine traditionnelle réfèrent en retard les cas suspects vers le CTE.  Afin de pallier à cette problématique, la surveillance a mis en place une nouvelle stratégie de recherche active des cas dans les 254 formations sanitaires publiques et privées de la ville. Ainsi, tous les jours, des agents de la surveillance visitent les différentes formations sanitaires de Beni afin d’examiner les patients hospitalisés et déterminer si le tableau clinique correspond à la maladie à virus Ebola. Lors de leur passage dans les structures sanitaires, ils revoient également le registre des patients étant passé en ambulatoire pour identifier de potentiels cas suspects. Cette stratégie de recherche active des cas explique l’augmentation importante des cas suspects isolés et prélevés ces derniers jours à Beni. En moyenne, les équipes de surveillance visitent 140 structures sanitaires par jour.
Vaccination
Depuis le début de la vaccination le 8 août 2018, 24.863 personnes ont été vaccinées, dont 13.015 à Beni, 4.391 à Mabalako, 2.002 à Katwa, 1.663 à Mandima, 1.355 à Butembo, 690 à Masereka, 434 à Bunia, 355 à Tchomia, 240 à Komanda, 227 à Kalunguta, 160 à Musienene, 121 à Oicha, 110 à Vuhovi et 100 à Mutwanga.




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