Selon le ministre de la sante en Rdc, la maladie à virus Ebola ne doit pas empêcher l'organisation des élections

La maladie à virus Ebola n’est pas une barrière pour l’organisation des élections, selon le ministre de la Santé !

La maladie à virus Ebola ne constitue pas une barrière pour l’organisation des élections, a déclaré jeudi à la presse le ministre de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga, après une séance de travail dans son cabinet avec le président de Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Au cours de cette séance de travail, une commission mixte entre les deux institutions a été mise en place afin de lutter contre la propagation de la maladie à virus Ebola pendant les élections.

Le ministre de la Santé a, à cet effet, déclaré que cette commission vise à harmoniser les cartes des zones touchées par la maladie à virus Ebola avec celle des bureaux de vote sur base de quoi le ministère de la Santé déploiera les dispositifs de lavage des mains et les équipements de contrôle et de screening.

Cette séance de travail s’est tenue en présence de quelques membres du cabinet du ministre de la Santé dont le directeur du cabinet, les conseillers principal et spécial, ainsi que d’un expert du ministère en épidémiologie et des quelques membres de la CENI, notamment le vice-président de cette institution.

117 personnes guéries de la maladie à virus Ebola depuis le début de l’épidémie au Nord-Est de la RDC

117 personnes ont été guéries de la maladie à virus Ebola depuis le début de l’épidémie dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri au Nord-Est de la RDC, rapporte le ministère de la santé dans un communiqué parvenu vendredi à l’ACP.

La même source indique que sept nouveaux cas de maladie à virus Ebola confirmés au laboratoire ont été enregistrés jeudi dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, dont quatre cas à Béni, deux cas à Katwa et un cas à Kalunguta.

Depuis le début de cette dixième épidémie d’Ebola en RDC le 1er aout 2018, le cumul des cas est de 393 dont 346 confirmés au laboratoire et 47 probables. Au total, il y a eu 222 décès (175 décès de cas confirmés et 47 décès  de cas probables). Le travail conjoint entre la surveillance, le laboratoire et la prise en charge pour la redistribution des cas et décès par zone de santé ainsi que la validation des cas et décès confirmés et probables se poursuit, signale-t-on.

Le communiqué du ministère de la Santé renseigne aussi que les représentants des étudiants de plusieurs universités et institutions supérieures de Béni ont commencé mercredi 21 novembre 2018 leur série de séances de sensibilisation des groupes de jeunes hostiles à la riposte contre Ebola.

Cette sensibilisation vise à éduquer ces groupes de jeunes sur les comportements à adopter pour éviter d’être contaminé ainsi que sur l’importance de ne pas entraver le travail des équipes médicales. Les cibles de cette campagne sont les jeunes dans les 10 quartiers de Béni ayant enregistré le plus grand nombre de résistances.

Depuis le début de la vaccination, rappelle la source, 33.498 personnes ont été vaccinées, dont 16.527 à Béni, 4.544 à Mabalako, 3.924 à Katwa, 1.990 à Butembo, 1.751 à Kalunguta, 1.663 à Mandima, 732 à Masereka, 434 à Bunia, 359 à Vuhovi, 355 à Tchomia, 292 à Mutwanga, 241 à Kyondo, 240 à Komanda, 234 à Musienene, 178 à Oicha, et 34 à Alimbongo.

Le Dr Oly Ilunga a fait savoir que depuis le début de l’épidémie, son ministère est en contact permanent avec le bureau de la CENI dans le but de chercher à rassurer tout le monde qu’Ebola n’est pas un obstacle à l’organisation des élections et de contribuer à la sensibilisation de la population à la nécessité de se laver les mains, qui est la principale barrière pour casser la chaîne de transmission de la maladie à virus Ebola.

« Nous sommes là pour nous assurer que chaque citoyen va exercer son droit de vote dans toutes les circonscriptions et faire en sorte que les élections se passe correctement dans le Nord-Kivu où sévit cette maladie », a affirmé le  ministre Ilunga. Il a ajouté que l’élément clé dans ce processus est d’avoir le volet logistique, notamment savoir le nombre des bureaux de vote et leur situation géographique pour déployer ces dispositifs en moins de temps.

Pour le Vice-président de la CENI, Norbert Basengezi, cette institution d’appui à la démocratie a voulu collaborer avec le ministère de la Santé en ce qui concerne les zones touchées par l’épidémie de maladie à virus Ebola parce que la formation au niveau de antennes de la CENI, notamment celles des territoires débutera le 23 novembre 2018.

Norbert Basengazi a indiqué que la commission mixte qui vient d’être mise en place travaillera sur l’implantation des bureaux de vote dans l’épicentre de la maladie à virus Ebola et elle rassure sur la manière préventive d’éviter la maladie à virus Ebola pendant les élections. « La lutte contre la maladie à virus Ebola ne concerne pas seulement le ministère de la Santé, mais elle nous concerne tous et les mesures préventives doivent être respectées », a-t-il souligné.

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