Comment les candidats président de la République se préparent pour gagner les éléctions du 23 décembre 2018 prévu en Rdc

À 14 jours de la tenue des élections en République Démocratique du Congo, les candidats à la présidentielle du 23 décembre 2018, dépensent beaucoup d’énergies, allant à la rencontre de la population du Congo profond, pour leur convaincre de la nécessité d’accomplir un choix judicieux concernant le futur dirigeant lors du scrutin.

Déjà, la cartographie de la RDC était scindée en deux grands blocs, hier jeudi 6 décembre 2018.

 À la partie Nord-ouest du pays, dans l’ex grand Equateur, Emmanuel Ramazani Shadary a bouclé sa tournée en organisant un méga meeting à Mbandaka. Fayulu a poursuivi  sa ronde au Nord-Kivu, en communiant succinctement avec la population de Butembo et celle Goma, alors que son alter égo Félix Tshisekedi était signalé à Bukavu.

Ces manifestations publiques ont été achevées par des promesses incroyables, émanant de ces trois candidats qui sont engagés dans la course à la magistrature suprême. Véritablement, en cette période de campagne électorale, qui d’ailleurs prendra fin dans moins de deux semaines à dater d’aujourd’hui, il est constaté de plus en plus que les candidats sont en mode de séduction, pour gagner les voix. Déjà, le candidat Président de la République Martin Fayulu, du haut de l’estrade de Butembo tout comme à Goma, a promis de mettre en valeur le secteur de tourisme dans la province du Nord-Kivu.Shadary face aux promesses

Quant à lui, le Dauphin de Joseph Kabila, dans sa tourne à l’Equateur, a fait naître la lueur d’espoir à la population équatorienne, par les promesses, comme c’était le cas dans le Grand Katanga et Kasaï. Il promet de lutter contre la corruption et de punir sévèrement ceux qui détournent l’argent de l’Etat.

Ce décor prouve à suffisance que la tension va monter progressivement. Qu’en est-il des autres candidats engagés comme ces trois dans la course pour la présidentielle du 23 décembre 2018 ?

 Tout semble être joué entre Fayulu, Tshisekedi et Emmanuel Ramazani.Il a ainsi expliqué à ses milliers de sympathisants qu’il est encore possible de créer des centaines d’emplois seulement avec le tourisme, à l’instar de la Tunisie et l’Afrique du Sud. Au passage, certaines promesses rocambolesques ont rencontré les aspirations de la population de ce coin de la RDC.

Hélas ! A à en croire le Candidat de la coalition ‘’Lamuka’’, ces résolutions ne pourront avoir lieu que si et seulement si, il arrivait à accéder à la magistrature suprême, en remplacement de Joseph Kabila qui, selon Fayulu Madidi, durant son règne de 17 ans, l’insécurité et l’absence de l’Etat de droit ont atteint le paroxysme. Entretemps, à quelques mètres de là, à Bukavu précisément, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe ont, dans la même ligne droite, promis d’améliorer les conditions de vie des militaires et policiers, une fois au pouvoir.

Dans le fief de Vital Kamerhe, son Directeur de Campagne, Félix Tshisekedi a utilisé tous les moyens en sa possession, pour convaincre la population à lui faire confiance. C’est ainsi que le duo Fatshi-vit  estime qu’il  est capable de rendre la vie heureuse à la population, en général, mais aussi de rétablir les agents de l’ordre dans des conditions de vie optimales pour les aider à bien accomplir leurs missions quotidiennes.

«Nous allons mettre notre priorité sur l’amélioration des conditions de vie des militaires et policiers et cela passe par leur bon encadrement. La place du militaire c’est au camp et le camp ne doit pas être au milieu de la ville. Mais, comment voulez-vous que le militaire reste dans le camp alors que ses conditions de vie sont médiocres», a déclaré Vital Kamerhe, devant les nombreux militants de la coalition ‘’cap pour le changement’’.

La CENI n’a rien à prouver spécialement pour rassurer qu’il y aura effectivement tenue d’élections le 23 décembre, car tout ce qu’elle fait et dit quant à ce est rendu public si bien que quiconque s’informe bien ne peut avoir des doutes au sujet des garanties évidentes de l’effectivité des élections le 23 décembre.

Parlant avec les notabilités du Grand Katanga le mardi 4 décembre à Lubumbashi, le Président Joseph Kabila a aussi rassuré sur la tenue des élections du 23 décembre, leur affirmant que plus rien ne s’opposerait à la tenue de ces élections et qu’au moment de leurs échanges, 95 % du financement était déjà versé à la CENI.

Lors de la rencontre CENI et presse, Corneille Nangaa a assuré que le 25 décembre 2018, le successeur de Kabila serait connu et que le 12 janvier 2019, il y aurait remise-reprise au Palais de la Nation, conformément au calendrier électoral. Rassurant sur l’aboutissement du processus électoral, Corneille Nangaa a dit aux journalistes que grâce au financement sur fonds propres du Gouvernement congolais, il n’y a pas, à ce jour, un site qui n’a pas reçu le matériel électoral et que, pour lui, l’objectif est que d’ici dimanche 9  décembre 2018, tous les matériels soient au niveau des 236 sites de formation, martelant, au reste, sur l’évidence qu’à ce jour aucun matériel de vote ne se trouve à l’étranger, hormis les procès-verbaux de vote, de dépouillement et les fiches de résultats qui se trouvent encore en Afrique du Sud et qui vont atterrir dans les différents hubs dans quelques jours.

Au sujet de la logistique, Corneille Nangaa a affirmé que la CENI travaillait pour la jonction des matériels et que le personnel qui avait commencé la formation en cascade, en vue de leur déploiement dans les bureaux de vote.

Vital Kamerhe a-t-il été au courant de cette rencontre entre la CENI et la presse au cours de laquelle les informations dont il avait besoin pour ne pas se permettre sa baliverne de campagne ont été données? N’aura-t-il pas, à sa façon, essayé de trouver malignement des excuses à l’insuffisance des moyens de battre campagne qu’il a relevé lui-même ?

Si la coalition Cash n’a pas les moyens de battre campagne, cela ne lui donne pas le droit de mentir sur les moyens de campagne des autres. Intrigant que sa coalition n’ait pas calculé les dépenses avant de s’engager dans l’arène de la propagande. Déjà, certaines bouches expliquaient le désistement de Vital Kamerhe en faveur de Fatshi par le manque de moyens pour battre campagne, compensant cette carence par un accord qui lui rassure des postes mielleux en cas de réussite de leur aventure politique.

Quelles perspectives pour l’après élections avec des politiques qui    préparent l’opinion à expliquer leur futur fiasco électoral par l’évocation de bouc-émissaire !

Il y a à se demander pourquoi avoir dit être au courant de la réalité sans dévider son chapelet ou sans en vendre la mèche à l’opinion tant nationale qu’internationale. Il a, ainsi, laissé sous-entendre que la Commission électorale nationale indépendante(CENI) n’est pas prête pour les élections du 23 décembre sans donner les détails qui étayent son affirmation grave.

Déjà parmi l’opinion, des bruits courent d’après lesquels en acceptant d’aller aux élections avec ou sans la machine à voter, Félix Tshilombo piège la CENI et lui prive d’alibi en cas de non-tenue des élections afin qu’elle ne sert pas du refus de candidats d’aller aux élections avec la machine à voter pour justifier un quelconque  report des élections du 23 décembre. Il est aussi de notoriété publique que Martin Fayulu a été fait candidat unique de la coalition de l’opposition née à Genève, Lamuka, pour se déployer en vue de la non-tenue des élections le 23 décembre de sorte qu’après cette date, tout soit fait pour la mise en place d’une transition voulue sans Kabila durant laquelle la Constitution serait changée pour qu’il soit possible à Jean-Pierre Bemba et à Moïse Katumbi de compétir pour la présidentielle.

La prise en compte de ces deux révélations ne montre aucunement qu’il y a risque de la non-tenue des élections par la faute de la CENI pour que Vital Kamerhe se permettre ainsi de s’adresser à Corneille Nangaa en sa qualité de Président de la centrale électorale.


Des opposants congolais en manque d’inspiration afin de battre campagne pour le scrutin présidentiel du 23 décembre, outre qu’ils font des critiques biaisées et malhonnêtes du régime Kabila, leur projet de gouvernance au Nord Kivu où ils ont choisi de commencer leur randonnée de diabolisation du candidat du Front commun pour le Congo(FCC), débitent maintenant des balivernes. Alors que Jean-Pierre Kalamba, le Rapporteur de la centrale électorale congolaise, dans une interview accordée mardi 4 décembre à la Radio Okapi, avait rassuré que le déploiement des matériels se passaient bien et que le 23 décembre les élections se tiendraient effectivement.

Tant s’en faut, Vital Kamerhe, le Directeur de campagne de Félix Tshilombo, a osé, lors d’une conférence de presse tenue le mercredi 5 décembre courant à Goma dans le Nord-Kivu affirmer « être au courant de la réalité », allant jusqu’à dire d’un ton menaçant : « Nangaa a dit qu’il n’a pas de problèmes et que tout est prêt. Il va nous prouver que les élections sont prêtes. Je voudrais  attirer son attention sur une chose : s’il y a un seul  bureau de vote qui n’a pas de machine et d’équipements, alors il aura trahi la nation congolaise ».



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