La NASA a publié l’image la plus proche d’un jet solaire jamais capturée

Parker Solar Probe, la sonde la plus rapide de tous les temps.

Les spécialistes de la mission (voir l'article du JHUAPL) comptent d'ailleurs, plutôt qu'en kilomètres (ou, pire, en miles), en « Rs », donc en nombre de fois le rayon solaire, ou encore en UA (Unités astronomiques), sachant que la Terre est à 1 UA (environ 149 millions de kilomètres).

Au périhélie, Parker Solar Probe frôlera le Soleil à 9,86 Rs, soit 0,044 UA. Au plus loin (l'aphélie), la sonde voyagera à 0,75 UA.

L'orbite définitive, de 88 jours, ne sera atteinte qu'après le septième survol de Vénus. À chacun d'eux, la planète ralentira  la sonde. L'engin passera à ce moment l'aphélie et cette baisse de vitesse raccourcira l'orbite, si bien que le périhélie suivant sera un peu plus rapproché du Soleil.

Le long de ces orbites fortement elliptiques, la vitesse de la sonde variera beaucoup. Parker Solar Probe accélérera quand elle s'approchera du Soleil et ralentira quand elle s'en éloignera. (Comme tout corps en orbite autour d'un autre.

Merci à Johannes Kepler et Isaac Newton d'avoir, respectivement, découvert cela et en avoir donné une explication.)

D'après la Nasa, la vitesse la plus élevée (par rapport au Soleil) sera de 692.000 km/h, ou 192 km/s, ce qui lui fera pulvériser le record pour un engin spatial, détenu jusqu'à présent, à égalité, par Helios I et II, avec 70,22 km/s.

Réalisés conjointement par l'Agence spatiale allemande et la Nasa, elles avaient atteint une vitesse héliocentrique (par rapport au Soleil) de 252.792 km/h, soit 70,22 km/s.

Grâce à ses instruments, la sonde tentera de comprendre pourquoi la couronne est plus chaude que la surface du soleil (environ 300 fois plus chaude).

Le nom de l’appareil est le premier à rendre hommage à une personne encore vivante.

Il s’agit d’Eugene Parker, professeur émérite de sciences physiques à l’université de Chicago qui fut le premier à proposer le concept de vent solaire dans un article paru en 1958. D’abord raillée, sa théorie est par la suite devenue centrale notre compréhension du système solaire.

La puissance d’attraction de la gravité du soleil permettra à la sonde Parker d’atteindre une vitesse 700.000 km/h, inédite pour un appareil humain.

Elle doit atteindre l’atmosphère du soleil en novembre et les scientifiques espèrent récolter les premières données à partir de la fin de l’année.

Ne jamais s’approcher du soleil si l’on veut conserver ses ailes, le mythe d’Icare met en avant ce besoin de l’homme de se dépasser, une ambition aveugle qui peut parfois être préjudiciable…

Vraisemblablement les ingénieurs de l’agence spatiale américaine ont correctement évalué les risques.

La sonde PARKER ne s’est pas brûlée les ailes  et elle devient même l’objet fabriqué par l’homme à s’être approché le plus près du Soleil.

Lundi, elle se trouvait à 42,73 millions de kilomètres de notre astre.

Mercredi, dernier la balise a confirmé que tous les systèmes étaient opérationnels - elle peut donc poursuivre sa mission.

Les trois derniers passages seront réalisés à environ 6 millions de kilomètres. À cette distance la température atteindra 1300 degrés Celsius.

Pour résister, la sonde est équipée d’un important bouclier thermique en fibre de carbone et peinture céramique.

Ce dernier a été testé à plusieurs reprises dans le four soleil d’Odeillo dans les Pyrénées.

Un système qui permet d’obtenir des températures supérieures à 3500 °C.

Les taches noires sur la photo ci-dessus ne sont que des artéfacts causés par les corrections de l’arrière-plan, tandis que le gros point blanc représente la planète Mercure.

La sonde est protégée par un bouclier thermique lui permettant de résister à des températures attendues de l’ordre des 1370 °C, mais la NASA n’a pas encore indiqué la température qu’il faisait dans la zone où se trouvait la sonde lors de la capture de la photo.

Les astronomes prévoient son prochain survol pour le 4 avril 2019, ce qui leur laisse du temps pour bien analyser toutes les données récoltées.

 Mais ils s’impatientent déjà de la prochaine expédition de la sonde.

« Nous ne savions pas à quoi nous attendre si près du soleil, jusqu’à ce que nous obtenions les données, et nous verrons probablement par la suite de nouveaux phénomènes », déclare Nour Raouafi, scientifique participant au projet de la NASA.

« Parker est une mission d’exploration. Le potentiel de nouvelles découvertes est énorme ».

Le lancement de la sonde spatiale Parker en août dernier a pour but d’étudier la couronne solaire, à des distances plus proches que les précédentes sondes envoyées en mission vers le Soleil.

La couronne constitue une couche atmosphérique solaire externe. Elle possède une température bien plus élevée que la surface solaire (de l’ordre de millions de degrés, alors que la surface est à 5500 °C).

Un instrument utilisé par les astronomes, nommé coronographe, permet d’observer la couronne la journée, mais elle peut également être aperçue brièvement à l’œil nu lors d’une éclipse solaire totale.

La sonde Parker a accompli son premier survol le 11 novembre, et a collecté une quantité importante d’informations qui ne sont parvenues à la NASA que la semaine dernière.

Parmi ces données se trouve également une magnifique photo prise par l’imageur spécial de la sonde, permettant d’imager des vents solaires et d’apercevoir la forme de la couronne.

La photo montre un jet coronal, une sorte de boucle de gaz et de plasma de la couronne reliant deux régions du soleil à polarité opposée.

Ces zones, à l’activité magnétique importante, capturent des électrons qui par la suite, brillent intensément.

Des images de jets coronaux avaient déjà été prises auparavant, mais jamais avec une telle netteté et à une distance aussi proche, la sonde Parker se trouvant à 27.2 millions de kilomètres du soleil lors de l’éruption.

Google Earth qui permettait déjà de visualiser n'importe quel point du globe répertorie aujourd'hui via le module Sky près de cent millions d'étoiles et deux cents millions de galaxies.

À coté de ce poids-lourd ultra-connu, d'autres logiciels de représentation offrent des possibilités de visualisation très poussées comme NASA World Wind qui permet lui aussi de parcourir la Terre avec un très bon rendu des reliefs ou bien TerraExplorer utilisé par l'IGN et dans lequel des applications et objets complémentaires 3D peuvent être intégrés tout comme Google SketchUp.

Pour ceux qui veulent vraiment s'évader de la Terre, ils pourront se tourner vers WinStars qui offre une visite de l'univers avec un excellent rendu.

Avec un peu de retard, dimanche 12 août à 3 h 31, heure locale de Floride (9 h 31, heure de Paris), la sonde Parker Solar Probe, de la Nasa, a quitté Cap Canaveral à bord d'un lanceur Delta IV en version « Heavy », avec un premier étage à trois moteurs.

Dans deux mois, début octobre, elle atteindra Vénus, pour une première assistance gravitationnelle qui l'enverra sur une orbite elliptique autour du Soleil lui faisant approcher le Soleil début novembre à 24 millions de kilomètres.

Durant les sept années de la mission d'étude de la couronne solaire, il y aura six survols de Vénus et 24 rapprochements de la surface du Soleil.

Les premières mesures de Solar Probe !

Ainsi le double télescope Wispr (Wide-field Imager for Solar Probe), situé derrière le bouclier thermique qui protège la sonde et ses instruments) des brûlures du Soleil, a obtenu sa première lumière début septembre.

La porte qui le protégeait lors du décollage s'est bien ouverte et le pointage s'est déroulé comme prévu.

Sur cette première image (image en Une) réunissant les clichés des caméras internes et externes de Wispr, on distingue sans difficulté la bande argentée de la Voie lactée.

Et à la jonction des deux images, on reconnaît Antarès, l'étoile la plus brillante du Scorpion. Quant au gros point lumineux sur l'image de droite, il s'agit de notre Jupiter.

Le Soleil, lui, est hors champ. Les observations, très attendues, de la couronne solaire viendront dans quelques semaines.

Les autres ensembles d'instruments, ISʘIS (Integrated Science Investigation of the Sun), Fields et Sweap (Solar Wind Electrons Alphas and Protons) ont effectué leurs premières mesures de champs magnétique et électrique, de particules de hautes énergies, du vent solaire,etc., avec succès.

Cela promet donc de belles moissons d'informations sur l'étoile autour de laquelle nous vivons.

En route vers le Soleil -- ou plutôt, tout de même, sa banlieue, à 24 millions de kilomètres, dans un premier temps, en novembre --, Parker Solar Probe vient d'ouvrir les yeux. Tous ses sens, si l'on peut dire, ont été mis en éveil par ses opérateurs afin, d'abord, de vérifier que tout fonctionne, et bien sûr de les étalonner. L'approche sera progressive.

À la fin de sa mission, la sonde terminera son travail à seulement 6,1 millions de kilomètres du centre de l'astre solaire.

Toute l'équipe est soulagée. « Tous les instruments ont retourné des données, qui serviront à l'étalonnage mais aussi à donner des aperçus de ce que nous attendons d'eux près du Soleil afin de résoudre les mystères de l'atmosphère solaire, la couronne solaire » s'est réjoui l'un des chercheurs de la mission, Nour Raouafi, du JHUAPL.

Moins d'un mois après son lancement, Parker Solar Probe a acquis ses premières données, dont des images avec sa belle suite d'instruments. La sonde spatiale chargée de percer les mystères du Soleil poursuit sa route vers notre étoile, via Vénus.

Au plus près (le point appelé périhélie), lors des trois derniers survols, le petit engin de 685 kg sera à 6,1 millions de kilomètres du centre de notre étoile, dont le rayon est d'environ 700.000 kilomètres.

www.gov

Commentaires